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EAN : 9782704809349
220 pages
France Empire (17/06/2004)
3/5   1 notes
Résumé :
Au rythme lent des saisons, Gil Aucante nous dépeint la vie quotidienne en Berry ; c'était hier, il y a cinquante ans à peine - heureux temps ! -, quand les veillées remplaçaient avantageusement la télévision, quand les hussards de la République apprenaient non seulement à lire, à compter à nos enfants, mais à distinguer le bien du mal et à respecter les règles de la politesse. Elle nous raconte les labours, les longues soirées d'hiver, les moissons, les vendanges, ... >Voir plus
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Robinson Crusoé sur son île avait peut-être éprouvé cette même joie profonde, le bonheur tout simple de pouvoir s’abriter, se vêtir, se nourrir ; un bonheur élémentaire, primitif, celui qui naît de la satisfaction des besoins essentiels à la vie ; et c’est ce même bonheur que cherche à retrouver l’enfant lorsqu’en jouant il se construit une cabane de bois et de branchages.
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Chacun se gavait de baies odorantes et sucrées, les meilleures étaient les plus mûres, celles qu’il suffisait d’effleurer pour qu’elles tombent toutes seules au creux des mains, barbouillant d’un jus violet, poisseux, bouches et doigts. Quel goût et quel parfum ! sauvage, poivré… il remplirait demain les cuisines, quand les mères prépareraient la gelée de mûres pour l’hiver. Un parfum unique, celui de la terre et des haies. Grand-mère Julie avait dit un jour : « Les mûres qui cuisent sentent la fourmi écrasée. »
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Ils sont dotés également d’une fierté ombrageuse susceptible de les conduire à des extrémités que nous regarderions dans nos villes avec incompréhension, voire amusement ; c’est ainsi qu’un mot de trop, une phrase maladroite, peuvent entraîner des brouilles inexpiables dans les familles ou entre voisins ; on s’ignore, on ne se parle plus et ces mésententes durent une vie entière, se transmettent parfois à la génération suivante. On ne capitule pas, c’est une question d’honneur.
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on buvait souvent, à la régalade, pour s’humecter le gosier, mais la bonne humeur était de mise, surtout le soir,quand, épuisés, tous se retrouvaient autour de la longue table de la ferme, dans la fraîcheur de la pièce aux volets tirés pour un repas copieux quoique simple. On entendait chanter l’guerlet (grillon) dans la cheminée ; tous les bruits du jour s’apaisaient, les conversations devenaient plus rares, car dès l’aube le lendemain on serait à nouveau derrière la machine.
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Aujourd’hui, le poisson se fait rare dans les rivières et les champignons ont déserté les prés, on a coupé beaucoup d’arbres, les traînes où les bergères faisaient brouter leurs chèvres ont presque disparu, quant aux bouchures, faute de cantonniers, elles sont écharognées (déchiquetées), comme disent les vieux, par les machines.
Et les mûres, les mûres sauvages !… forcément, elles se raréfient dans les maigres haies qui, maintenant, bordent les chemins.
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