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Citations sur Pssica (10)

Un long couloir. Des chambres minuscules, fétides. Une puanteur de transpiration, de linge sale et de sexe. Un lit. Ils baisent.
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Lizete a participé à une émission télé où des gens tentent de retrouver des proches disparus. Elle est venue avec une photo et un agrandissement. Quand son tour est venu, elle a éclaté en sanglots. Reviens ma chérie. Ton père est désespéré. rentre à la maison. Appelle-nous, Parle-nous.
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À mon avis, y’en a pas une seule sur toute l’île de Marajó qui baise mieux que moi. Mais t’avais promis, hein ? Tu payes ? Tu vas voir. Pour vingt réais, je vais te laisser la bite en sang.
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Amadeu regarde autour de lui. À la recherche d’un visage. On va dans une chambre se faire du bien tous les deux ? C’est combien ? Pour vingt réais, on baise comme il faut. Vingt réais, ça fait beaucoup. Dix. Merde, dix réais, c’est pas possible pour Sofia. C’est qui, Sofia ? Le travesti qui dirige la maison. Je dois lui verser ses quinze réais.
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Il appelle le serveur. Une autre, s’il te plaît. Dis, il n’y a que des gamines, ici ? Elles sont vraiment trop jeunes, putain. Y’a pas des vraies femmes, dans le coin ? Des femmes de Belém, par exemple ? Celles-ci valent rien. Mortes de faim. Elles baiseraient pour une glace à l’eau. T’as de quoi payer ?
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On vend des jeunes filles. Il y a même des parents qui vendent leurs hijas pour avoir de quoi se nourrir. Ils les vendent cinq cents réais, au beau milieu de la calle. Il y a des niños qui louent leurs corps trois réais, au vu et au su de tout le monde, comme ça. Mais ce n’est pas le pire. Des maires, des élus, des chefs d’entreprise ont créé un réseau. Ils payent des fortunes pour déflorer des vierges ! Quelle horreur !
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Ç’aurait dû être une journée de cours normale. Mais, en arrivant au collège, Janalice a compris que quelque chose clochait. Bien sûr, quand elle traverse la cour, ce n’est jamais sans provoquer un certain frisson, à cause de la taille de sa jupe. Mais là, c’était plus que cela. Dans la salle de classe, des chuchotements et des rires. Qu’est-ce qui se passe, s’irrite la professeure, et quelqu’un se lève. Lui passe un téléphone portable. La professeure porte la main à sa bouche. Sort. Fais voir le portable ? Janalice regarde la vidéo : elle en train de faire un longue fellation à son petit copain, Fenque, qui filme en faisant des gros plans sur ses organes sexuels. La professeure revient. La directrice l’accompagne. Elle demande à Janalice de partir. De rentrer chez elle. De revenir avec ses parents. Et en retraversant la cour, cette fois-ci, l’adolescente entend clairement la débauche de moqueries.
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Ils se connaissent tous, mais ne s’associent que si une affaire les intéresse.
La bande qui règne sur Marajó. Élus, maires, intermédiaires, pirates, propriétaires de fazenda. La fine fleur du crime au complet. Ici et là, avec leurs gardes du corps, leurs maîtresses, certains avec leur famille, attablés, prenant tous du bon temps. Preá et Jogador déambulent dans la propriété de Barrão. On passe de la tecnomelody, Preá aurait préféré du flashback, le genre favori de son père, qu’il lui a fait écouter dès le berceau. Quelqu’un attire l’attention de l’assistance. Plusieurs hommes se dirigent vers la maison. Jogador reste dans le jardin. Uniquement réservé aux chefs. Une grande table. De la cocaïne à disposition sur des plateaux.
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En peu de temps, Preá a pris la tête de la bande de son père, Tabaco. Il s’est appuyé sur les membres les plus jeunes. Ceux à qui ça ne plaisait pas n’avaient qu’à partir, ou crever. Ceux qui sont restés sont les plus affamés. Jogador est toujours en première ligne. Raison pour laquelle il touche un plus gros pourcentage. Preá reste derrière, pour s’occuper du business. Il se renseigne sur les cargos du fleuve, décide des bateaux à attaquer. Les chefs d’entreprise touchent le fric des assurances, rachètent moins cher à Preá, et tout le monde est content.
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Manoel Tourinhos est angolais. Blanc. Il a été militaire. S’est distingué comme tireur d’élite. La révolution a éclaté. Ses parents ont été assassinés. Il s’est enfui au Portugal. Et de là, il est parti pour le Brésil. Belém. A trouvé du travail dans un supermarché. Avec comme objectif de devenir gérant. C’était l’anniversaire de la mère d’un collègue. Il était invité. À Curralinho, sur l’île de Marajó. Des bateaux font la liaison. Ça va te plaire. La fête battait son plein. Il a dansé avec toutes les filles. Ana Maura lui a beaucoup plu, superbe, seize ans, dix de moins que lui. Fais bien attention. C’est ma sœur. Ma sœur unique. Avec la sœur d’un collègue, quoi ! Retour à Belém. Un jour férié. On repart pour Curralinho ? Allez. Elle le bombarde de questions. L’appelle Portuga. Le Portos. Je ne suis pas portugais, merde, je suis angolais. Oh, le grossier personnage ! Pardon. Ana Maura. Des heures à discuter au bord du fleuve. C’est déjà l’heure de rentrer ? Reviens vite.promis. Sur le bateau, il a dit à son ami qu’il voulait épouser sa soeur. D’accord. Si elle est d’accord, elle aussi. Et si elle ne veut pas ? Elle voudra, bien sûr qu’elle voudra ! Tu es très confiant. Ana Maura a accepté. Ils ne se sont plus lâchés. Ont arrêté une date de mariage. L’évêque de Breves est venu. Juan Lacuona, un Chilien. Manoel a pris une semaine de congés. Rien que du bonheur. Il lui a parlé de l’avenir. Qu’il deviendrait gérant. La maison louée. Le mobilier à acheter. Les enfants qu’ils auraient. À l’heure de quitter Marajó, des pleurs à n’en plus finir. Est-ce que sa cousine pouvait venir vivre avec eux ? Histoire qu’Ana Maura ne se sente pas seule dans une ville si grande. Ils ont emménagé. Ana Maura, un peu plus triste chaque jour. Sa mère qui lui manquait. Je peux lui rendre visite, ce week-end ? Allons-y ensemble. Au moment de repartir pour Belém, une nouvelle tornade de pleurs. Manoel s’est décidé. Reste à Marajó. Le temps de m’occuper de tout et je viens te rejoindre, on habitera ici. Plutôt ça que de voir ma femme triste à ce point. Il avait déjà compris qu’il manquait un grand magasin dans le coin, proposant de bons produits. Il a posé sa démission. Est parti sans rien demander au patron. Il a abandonné la maison. S’est débarrassé des meubles. Un mois plus tard, il est arrivé à Curralinho pour s’y installer. Son beau-père l’a aidé. Il a acheté un terrain au bord du fleuve. A construit une maison. Au rez-de-chaussée, le magasin et le stock. À l’étage, l’appartement. Manoel, c’est quoi ça ? Des armes. Et pourquoi est-ce que tu as ça ? Je les ai ramenées d’Angola. Ça date de mon passage dans l’armée. Et tu comptes faire quoi avec, tirer sur les gens dehors ? Pour l’amour du ciel, débarrasse-toi de ça. Je vais les mettre en lieu sûr, mon amour. Ne t’inquiète pas. Le temps a passé. Le couple charmait tout le monde. Toute l’île venait faire ses emplettes au magasin. Des ardoises au mur. Vous paierez plus tard. Le magasin, tout le monde l’appelait Chez le Portuga. La première grossesse qui se fait attendre. Patience. Ils ont vécu l’un pour l’autre. Vingt ans de bonheur. On a commencé à parler de la menace des ratos d’água, ces pirates de l’estuaire de l’Amazone. Leurs victimes s’épanchaient au comptoir du magasin. Et vous savez quoi ? Il a repris les armes. Fusil et revolver. Ça n’a pas plu à Ana Maura. C’est juste au cas où. Il les a nettoyées et huilées précautionneusement. Dieu fasse qu’il ne nous arrive rien, mais tu sais bien, dans le coin, il n’y a pas de loi.
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