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Critique de MadameTapioca


Traduit par Anne-Laure Tissut

« Baumgartner » est sans doute le dernier livre de Paul Auster. On le sait malade.
La fin d'un long compagnonnage avec l'auteur, débuté alors que je n'étais qu'une jeune femme, semble se profiler. 

Nous rencontrons Sy Baumgartner, âgé de 71 ans et professeur de philosophie à la retraite à Princeton, 10 ans après la mort d'Anna son épouse, alors qu'il débute une sale journée. Il enchaîne les petits accidents domestiques (il se brûle la main dans la cuisine, il tombe dans l'escalier). S'en est presque comique. Mais rapidement l'esprit de Baumgartner quitte le « ici et maintenant » pour dériver vers le passé, vers l'absence d'Anna, son grand amour.

Brouillant les frontières entre conscience et rêverie, Auster nous offre une lettre d'amour à l'amour et à la littérature avec un regard terriblement sensible sur le deuil et sur le vieillissement. Tantôt drôle, tantôt mélancolique mais toujours subtil. L'image qui me vient à l'esprit est celle de la flamme d'une bougie parfois vive et lumineuse, parfois basse et vacillante mais qui refuse de s'éteindre.
Je pense que Auster a mis beaucoup de lui-même dans le personnage de Baumgartner et ( interprétation facile ) beaucoup de Siri Hustvedt dans Anna.

C'est un roman modeste, pas le plus ambitieux de l'auteur, pas le plus brillant, il ne restera peut-être pas comme une pièce majeure dans son oeuvre et pourtant j'ai eu une tendresse folle pour lui.
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