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Critique de nanouche


A l'âge de 17 ans Miles Heller a provoqué la mort accidentelle de son demi-frère, responsabilité qu'il n'a jamais avoué à personne. Depuis plus de dix ans il est dévoré par la culpabilité et, sept ans avant le début du roman, il a abandonné ses études et quitté sa famille sans plus leur donner de nouvelles. A 28 ans il est installé en Floride où il a trouvé une forme d'équilibre quand il doit de nouveau partir. Il revient alors à New-York chez son ami Bing Nathan -seule personne de son passé avec qui il soit resté en relation- qui habite un squat à Brooklyn avec deux jeunes femmes. Miles va trouver le courage de reprendre le contact avec ses parents.

Le récit se déroule à l'époque de la crise des subprimes qui affecte la situation économique de plusieurs protagonistes. Miles et ses proches me sont fort sympathiques. Ce sont des gens qui réfléchissent, aimants, engagés, fidèles en amitié. Je ne peux m'empêcher d'être attristée par le mal être de Miles qui se répercute sur ceux qui l'aiment. Paul Auster excelle à raconter les histoires de ses personnages et leurs aléas, leurs interrogations. L'analyse psychologique est très bien menée.

Le roman est aussi pour l'auteur l'occasion de nombreuses références culturelles : il est question du film Les plus belles années de notre vie (1946) qui a été vu et apprécié par quasiment tous les personnages ; il est question de base-ball qui était une passion de Paul Auster ; il est question de littérature, il est question de l'écrivain dissident chinois Liu Xiaobo, alors en prison (le roman est paru en 2010). Coïncidence, au moment où je lis un passage sur le prix Nobel de la paix mort en détention en 2017, Xi Jinping est en visite à 50 kilomètres de chez moi et la presse locale se félicite de ce que seront servis au menu porc noir de Bigorre et haricots tarbais. Il ne faudrait surtout pas gâcher la fête avec l'évocation des milliers de Ouïghours, opposants ou défenseurs des droits humains détenus en Chine.

C'est un roman que j'ai trouvé agréable à lire.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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