AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 6 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Plus de trois ans après Côté cour, Leandro Ávalos Blacha est de retour avec un roman une nouvelle fois intrigant, mêlant fantastique et satire sociale.
Débutant comme un vaudeville, Malicia commence par mettre en scène un drôle de ménage à trois. Juan Carlos et Perla ont décidé de passer leur lune de miel dans la station balnéaire de Carlos Paz et ont amené avec eux Mauricio, ami d'enfance de Juan Carlos qui lui sert surtout de faire-valoir et, à l'occasion de souffre-douleur. Radin au possible et obsédé par la loterie, Juan Carlos compte sur Mauricio pour partager les frais et sur Perla, chez qui lui et sa mère ont décelé un don qui les a séduits, pour deviner les numéros qui sortiront lors des différents tirages. Carlos Paz, par ailleurs, est un peu le Las Vegas argentin. On y trouve des casinos dans lesquels Juan Carlos entend bien passer du temps à gagner (petit) et un nombre impressionnant de théâtres dans lesquels se produisent une quantité impressionnante d'artistes sur le retour et de starlettes à la célébrité naissante. Mais la vie de Carlos Paz, rythmée par les spectacles kitsch et les horaires des bus de retraités, tout comme la lune de miel de Perla et Juan Carlos vont être perturbés par une série de meurtres d'actrices dont le caractère paranormal va rapidement se révéler.
On serait une fois encore bien en peine de résumer le roman de Leandro Ávalos Blacha sans le recopier du début à la fin tant les situations s'enchaînent sans répit et d'une manière souvent aussi inattendue qu'échevelée. On se contentera donc de dire qu'entre entités extraterrestres, médiums retraités, enfants possédés, bonnes soeurs cannibales et flics dépassés, l'auteur continue de jouer avec les codes de la pop culture version série Z dans un joyeux défouloir. Car il y a encore et toujours beaucoup d'humour dans les livres de Leandro Ávalos Blacha pour mieux pointer les travers d'une société obsédée par l'argent et les apparences. Un humour et une énergie qui peuvent parfois il est vrai virer au joyeux foutoir mais qui permettent de faire accepter sans trop broncher quelques faiblesses du récit – je ne suis d'ailleurs pas certain d'avoir tout compris à la fin.
Agréablement cruel et enlevé, Malicia est donc un excellent défouloir dans lequel on se plaît à se laisser entraîner comme on plonge, avec une certaine délectation, dans un Invasion Los Angeles de John Carpenter, un film d'Álex de la Iglesia ou une série Z de chez Troma.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Une lune de miel qui vire au very bad trip et rend hommage au Giallo, ce genre si particulier mêlant polar, érotisme et horreur. Délaissant les zombies présents dans ses deux premiers livres, Leandro Avalos Blacha nous offre un roman grand-guignolesque et plein de références au cinéma d'horreur italien. Une satire féroce et très drôle de la course effrénée à la célébrité qui touche nos sociétés.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          50
Lune de miel chavirée à Gotham City, province de Cordoba, Argentine – et affolant tour de force.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/05/note-de-lecture-malicia-leando-avalos-blacha/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
"Malicia" écrit par Leandro Avalos Blacha, auteur argentin, est une découverte carrément ébouriffante. de cet auteur, je ne connaissais rien, même pas son existence. Je le confesse humblement, j'ai tendance à délaisser la littérature étrangère. A la lecture de ce roman, je reconnais que c'est bien dommage.

De l'intrigue je ne dirai pas grand-chose tant il serait dommage de vous priver du plaisir de l'inconnu. Je vais seulement planter le décor : Juan Carlos et Perla, qui viennent de se marier, choisissent de passer leur lune de miel à Carlos Paz, jolie petite cité balnéaire mais aussi ville de jeux avec casinos et cabarets. le jeune marié étant un joueur invétéré, le choix du lieu ne procède sans doute pas du hasard. Ils sont accompagnés de Mauricio, meilleur ami, mais surtout souffre-douleur de Juan Carlos.

N'étant pas coutumière de ce genre de littérature, ce récit m'est apparu comme un "OLNI". Je trouve, en effet, extrêmement difficile de le qualifier. On pourrait dire qu'il s'agit là d'un roman policier, oui, il y a des morts, du sang, de l'horreur, une recherche de coupable mais pas que… car tout à coup surgissent des personnages tous plus particuliers les uns que les autres : une "voyante", une gamine passablement manipulée, des nonnes étonnantes.

J'ai adoré le côté déglingué du récit, les personnages décalés, le rythme endiablé, l'écriture tumultueuse, presque pailletée et la musicalité qui rend palpable le spectacle continuel. C'est enlevé, emporté, bousculé. C'est loufoque et pourtant au milieu de tout ce barnum, on devine une critique de notre société, des médias prêt à faire feu de tout bois, une population attirée par les morts et le sang.

Quel bazar ! Mais quel moment de plaisir que la lecture de ce roman pour le moins cocas
Commenter  J’apprécie          30
C'est un bien étrange roman que le Malicia de Leandro Avalos Blacha.

Un trio bien mal assorti se retrouve à Carlos Paz, une station balnéaire où se côtoient des starlettes en maillots et des joueurs de casino : Juan Carlos, jeune marié adepte du jeu, son épouse Perla, une jeune femme énigmatique et sans caractère, « heureuse élue » pour sa capacité à porter chance, et Mauricio, « celui qui ressemble le plus à un ami, même si c'est un enfoiré », qui subit sans trop sciller les ordres de son « ami » d'enfance et les remarques désagréables d'Elida, la mère de ce dernier.

Par une écriture vive et ironique, Leandro Avalos Blacha narre, en alternant les points de vue, le quotidien banal de ce petit groupe de personnages en mode cocktail Tequila. Il place dans le shaker un peu de télé-réalité, un tueur en série, quelques femmes possédées, et une pointe de satanisme.

Si la lecture de ce roman m'a laissée un peu pantoise, notamment dans sa deuxième partie, Malicia n'en reste pas moins une oeuvre originale qui porte un regard satirique sur la société argentine moderne, encore empreinte de croyances et de traditions anciennes.
Commenter  J’apprécie          00
"Une nuit (de noces) en enfer", comme diraient Tarentino et Robert Rodriguez...
Malicia est le récit d'un voyage de noces complètement loufoque. Difficile de résumer l'histoire. Sachez que vous y croiserez des tueurs en série, des starlettes, des médiums, des gamines possédées, l'antechrist, des extraterrestres, des nonnes démoniaques, bref vous ne serez pas au bout de vos surprises.

A priori j'aime plutôt les romans à l'histoire bien ficelée. Malicia ne peut pas être plus éloignée de mes lectures habituelles et pourtant... Celle-ci commence comme un roman noir "réaliste" puis sombre brusquement dans le chaos. Mais c'est cette folie qui est réjouissante, quel défouloir !
Double merci à masse critique, 1) pour m'avoir permis de lire ce roman et 2) pour m'avoir fait découvrir, il y a 3 ans maintenant, Asphalte, maison d'édition dont je suis particulièrement les sorties.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2867 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}