De fait, ce n'est pas supposer (en positif ou négatif) qui pose un réel problème, mais de croire à nos suppositions, d'en faire des vérités absolues.Et dès le moment où l'on est capable, donc de relativiser tout ce qui nous passe par la tête, on peut très bien faire des suppositions en toute tranquillité.
Toutes nos suppositions ne sont pas non plus mauvaises, la plupart des spécialistes de l'éducation et du management s'accordent sur le fait qu'on obtient toujours plus des gens en supposant qu'ils sont capables du meilleur plutôt que du pire.
On se souvient qu'à un type excité qui avait crié "Enculé", le président Chirac avait gentiment rétorqué avec le sourire : "Moi, c'est Jacques Chirac !". Bien plus classe qu'un revanchard "Casse-toi, pauv' con !"...
Faites de tout une affaire personnelle et, au bout d'un moment, vous ne savez plus à quoi vous en tenir, vous ne comprenez plus ce qu'il se passe, vous ne savez plus sur qui compter, ni à quoi vous attendre.
C'est sûr que quand on ne fait pas de tout un problème personnel, on se sent moins remis en cause. On se concentre sur sa propre attitude, et ses propres responsabilités, au lieu de nourrir une obsession sur le comportement de l'autre. Et en ne renvoyant pas la balle, en restant émotionnellement distant, on désamorce les tensions et on évite aussi de nombreux conflits.
Parfois, notre ego et notre estime de soi en prennent un coup et cela déclenche des émotions et des réactions fortes, de colère ou de détresse. Mais, le plus souvent, l'influence des autres est plus sournoise, ce qui est plus minant pour le moral. Ils sèment le doute, la confusion, ils affaiblissent la confiance que l'on a en soi et nos font perdre nos repères.