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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Suzon est une fille pleine de vie, qui préfère jouer avec les garçons de son quartier de Paris plutôt que de se comporter comme une fille, pour le plus grand malheur de son père.
Ce dernier décide alors de l'envoyer au couvent des Ursulines en espérant que les bonnes soeurs arriveront à en faire une jeune fille convenable pour le XVIIIe siècle.
Là bas, elle fait la rencontre d'Ederna, une aristocrate de Saint-Malo qui lui raconte des histoires de corsaires et surtout lui décrit toute la beauté de la mer, faisant naître dans le coeur de la jeune parisienne une passion.
De retour à Paris, elle tombe amoureuse d'Antoine Carreau de Léré, un chevalier et décide de l'épouser.
Malheureusement, peu de temps après le mariage, il meurt après un duel.
Suzon décide de partir à St Malo pour retrouver son amie d'autrefois.
Son désir de prendre la mer et de découvrir le monde se réveille alors et elle prend la décision de se travestir en homme pour armer une frégate.

En commençant ma lecture, je me suis fait la réflexion que la première critique que je formulerai serait sur la quatrième de couverture qui dit à peu de chose prêt ce que je viens d'énoncer plus haut.
C'est bien ce texte qui m'a donné envie de choisir ce livre lors de la dernière masse critique mais je le trouvais trop explicite sur les événements. Finalement, cela ne décrit que les 50 premières pages du livre et ne nous permet pas, heureusement, d'appréhender le reste des aventures de Suzon mais j'aurai préféré garder la surprise de la mort du mari de l'héroïne.

Le livre commence donc sur la jeunesse de Suzon, ses années au couvent et sa rencontre du Chevalier.
Pendant tous ce temps, Suzon ouvre rarement la bouche pour faire naître des dialogues et ainsi la rendre "vivante".
Elle s'exprime un peu plus au cours du récit mais j'ai envie de dire que le mal est déjà fait.

Il m'a été difficile de m'attacher à ce personnage qui ne semble pas "réaliste".
Suzon m'a semblé plus comme un concept que comme un être humain. Elle incarne la femme qui ne se soumet pas au destin qu'on réserve généralement à son sexe.
Elle ressent parfois des émotions, pense, émet des idées et les exprime parfois aussi. Pourtant, elle me semble manquer du "souffle de vie du créateur".

La narration de l'auteure est donc très présente, nous relatant les événements au détriment de dialogues et de descriptions.
Cette manière de présenter les choses m'a fait penser à un conte ou à une épopée.
On pourrait même penser que c'est bien ce que voulait Louise Bachellerie car elle fait souvent allusion à l'Odysée que Suzon lit lors de son premier voyage en mer.

De plus la vie de Suzon prend une tournure qui tendrait à cette idée.
Il lui arrive pleins d'aventures qui semblent parfois même irréelles.
Pourtant, elle s'en sort toujours grâce à des hasards qui font bien les choses.

Autres éléments qui ne font pas très réalistes :
Malgré son sexe mais grâce à son travestissement et sa "bonne étoile" elle devient sans trop de difficulté lieutenant sur un bateau, écrivain de bord puis écrivain à succès.
Elle rencontre des hommes très compréhensifs concernant son goût pour se transformer en homme.
En même temps, la plupart des hommes qui la rencontrent tombent amoureux d'elle.
En plus d'être incroyable, ce dernier élément était un peu trop "eau de rose" pour moi.

En commençant la lecture de Suzon, je m'attendais au difficulté d'une femme du XVIIIe siècle à vivre sa vie comme elle l'entendait et c'est cela qui m'avait poussé à choisir ce livre.
Or j'y ai trouvé un livre pleins d'aventures plus rocambolesques les unes que les autres.
Ma lecture a été malgré tout agréable, l'auteure étant une bonne narratrice et nous donne beaucoup d'informations sur le monde à cette époque.
De plus, les aventures de Suzon m'ont donné envie de continuer ma lecture.
Seulement, je regrette de ne pas avoir trouvé ce que je cherchais et de ne pas avoir pu découvrir une femme révolutionnaire plus marquante.
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Je ne suis pas une grande amatrice de romans historiques. J'ai choisi celui-ci lors de la dernière opération Masse Critique (Merci Babelio!) pensant découvrir l'histoire d'une femme du XVIIIe siècle et de ses difficultés à exister en tant que telle à cette époque.
Un mot d'abord sur l'édition: magnifique! C'est un livre grand format à la couverture en papier "gommé" (comprendra qui pourra, veuillez m'en excuser), le papier est agréable au toucher. C'est un joli travail des éditions Delpierre. le style de Louise Bachellerie est agréable à lire, sans lourdeurs dans les descriptions, je regretterai seulement une certaine raideur dans les dialogues.
Concernant l'histoire, j'avoue avoir été quelque peu déçue. Je pense que c'est en grande partie à cause de la quatrième de couverture: je m'attendais en effet à une histoire de femme battante, désirant plus que tout briser les règles d'une société qui ne la laissait pas "vivre librement".
Suzon ne naît pas sous une bonne étoile. Elle veut être un garçon, elle a soif de liberté, ne se laisse pas faire et désire s'affranchir de ce carcan réservé aux femmes. Sa famille est horrible, elle passe son enfance dans un couvent… Seulement, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage, qui m'a laissé une impression de "stéréotype". Elle est belle, une beauté sauvage qui renverse le coeur de tous les hommes qu'elle croise, elle a du répondant, elle se travestie en homme afin de pouvoir vivre ses rêves. Mais dans bien des passages, c'est la chance qui joue en sa faveur en la sortant de mauvaises situations et non son courage, son tempérament ou son répondant. Suzon est parfois un personnage un peu passif assez éloigné de la femme décrite dans le résumé.
Je ne sais pas quoi dire pour terminer cette critique, à part insister sur le fait que je m'attendais à une fresque haute en couleur d'une femme prise dans une lutte pour la reconnaissance de son sexe… j'ai finalement découvert l'histoire (rocambolesque) d'une femme sur un fond historique qui finalement n'a pas énormément d'impact.
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J'ai lu ce livre il y a 3 semaines maintenant, mais n'ayant en ce moment pas beaucoup de goût pour chroniquer, voilà seulement que je m'attelle à la rédaction de mon ressenti de lecture... Ce roman s'inscrit dans la pure tradition du roman d'aventures du XIXème siècle, il m'a d'ailleurs fait penser à ceux de Dumas, pleins de fracas et de péripéties rocambolesques, avec son lot de personnages archétypaux et ici une héroïne en quête éperdue de liberté et de fortune !

le monde est vu à travers les yeux de Suzon et ses arrêts intolérants mais jubilatoires, ce qui donne des passages comiques truculents. Au couvent, la jeune fille se lie d'amitié avec Ederna, qui possède le même trait de caractère insolent et rebelle mais que la jeune Malouine perdra à l'âge adulte tandis que Suzon optera pour une vie aventureuse défiant les conventions sociales de l'époque. L'auteure nous entraîne dans une suite ininterrompue d'aventures et nous fait voyager non seulement à travers la France mais également à travers les océans car Suzon embrasse à un moment une carrière de corsaire. le rythme est enlevé, trépidant, les dialogues savoureux (et fleurant bon le langage du XVIIIè siècle), si bien que l'on se sent complètement immergé dans ce récit plein de fièvre, de violence, de batailles navales et de rebondissements. L'auteure obéit aux codes du genre, et bien que d'ordinaire je sois rebutée par les facilités narratives et leur lot d'invraisemblances, ici cela ne m'a pas du tout gênée car elles étaient bien intégrées à l'histoire, et je les voyais plus comme un hommage aux romans de cape et d'épée que comme une maladresse.

L'auteure nous brosse toute une galerie de personnages, dont certains hauts-en-couleur : Suzanne Truchot, l'héroïne, véritable garçon manqué ne rêvant que d'aventures et se battant comme un homme ; Martine, sa nourrice dévouée ; le gueux Rantille, devenu mouche de la police (entendez espion) ; Ederna et son frère Elouan de Bonaban de la Gouesnière, amoureux malheureux mais bienveillant ; le chevalier Antoine Carreau de Léré, cadet de noblesse, poète et joueur ; l'arrogant et charismatique capitaine Thomas Raquidel de Kerguistin ; l'étrange gabier Claude le Cam, ne dédaignant pas quelques activités de pirate ; Hamard de la Planche, chirurgien éclairé et ami loyal ; Kimba, la touchante et fière esclave...

Rantille est le personnage qui m'a le plus touchée : apparaissant de prime abord comme l'ennemi de Suzon, on finit par deviner que son comportement est en fait motivé par l'amour profond qu'il lui porte... J'aurais d'ailleurs aimé que l'auteure s'attarde un peu plus sur ce personnage...

Pour conclure, un livre digne des romans populaires du XIXème siècle : le lecteur se sent embarqué dans le tourbillon des aventures vécues par l'héroïne. L'auteure nous promène allègrement dans les rues populaires du Paris du début du XVIIIè siècle, nous faisant côtoyer toutes les couches de la société, que ce soit dans une boutique bourgeoise, dans un couvent prisé par la noblesse, les maisons de jeux, les tavernes malouines ou le pont des navires corsaires du roi... J'ai souvent tremblé pour l'héroïne même si j'ai trouvé certains rebondissements un peu trop faciles. La lecture passe très rapidement et agréablement et je lirai sans aucun doute la destinée des descendantes de cette Suzon si indépendante et si déterminée !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Ce livre me laisse perplexe, car il y a beaucoup de bons, mais les mauvaises choses de ne sont pas petites.
Commencons par le bon:
C'est un roman de "cape et d'épée" en bonne est du forme! on aime ou on aime pas, personnellement j'aime.
J'ai apprécié le fait que chaque chapitre du livre, représente un chapitre de la vie de Suzanne ( je me répète mais je ne sais dire cela autrement).
On voyage à travers Paris, Saint Malot, les océans, la Louisianne, Sainte-Marie,... ca donne des airs de vacances dans sa maison.
La narration et la synthaxe sont belles MAIS ( et voilà les points négatifs:)
L'écrite rend l'histoire totalement impersonnelle, elle ne met pas en avant la valeur des personnages, et met une certaine distance entre nous, lecteurs, et eux....je n'ai pas réussi à créer de liens avec les acteurs de ce livre.
En Deuxième point, Les personnages ne sont pas presque pas aboutis, on colle une étiquette à chacun d'eux et on la garde jusqu'à la fin.
Le récit se munit de certaines longueurs, Ah que je me suis faite violence pour ne pas passer les pages.
En conclusion, C'est un moyen/bon livre, il n'est pas exceptionnel, il n'est pas mauvais non plus, dommage que les points positifs égalent les négatifs.
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