La petite fille de la Ve

Quand j’étais domestique, on ne me donnait à manger que le cou du poulet. Maintenant, je suis patronne, et j’ai toujours le cou du poulet ! Mais tu sais, finalement, c’est le meilleur…

Le monde change d’aspect quand on arrive à ne plus considérer les hommes que comme des âmes en route vers leur destinée éternelle.

Si j'ai raconté cette histoire de la grippe A H1N1, c'est bien qu'elle me paraît résumer toutes les difficultés de la gouvernance moderne : complexité intense des problématiques et défiance du citoyen envers la parole du politique ou de l'expert, montée en puissance des réseaux sociaux qui se moquent des exigences de la déontologie, fragilité des médias classiques qui courent après l'audience et, enfin, des corps intermédiaires et une opposition qui jouent la carte de la démagogie plutôt que celle de la responsabilité.

Le temps long n'est pas celui de la politique spectacle qui marche à l'émotion et délaisse la raison.

Prononcer des discours, tout cela était fort bon, mais on ne met pas un parti sur pied avec de belles paroles.

En revivant toutes ces années, j’ai traversé un demi-siècle comme dans un film d’aventures avec de vrais complots, de vrais assassinats, de vrais braquages, de vraies trahisons. Il y eut aussi de grands moments de bonheur et d’amitié. C’est pourquoi les chapitres de cet ouvrage portent des titres de films français, même si l’on peut penser, en ce cas, que la réalité dépasse la fiction.

Se battre pour son idéal, servir ceux qui le représentaient étaient pour nous l’alpha et l’oméga de l’existence.