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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci. Merci Amazon de parfois massicoter des livres avec le c**, sans quoi, je n'aurais probablement jamais découvert Ravinger et Ward. Car « grâce » à cette erreur, Céline Badaroux a proposé ses exemplaires invendables du tome 2 comme service presse. Ni une, ni deux, j'ai illico commandé le premier, histoire de commencer par le début (ça aide, paraît-il, même si ce n'est semble-t-il pas indispensable ici).

Polar ? Steampunk ? Fantasy ? Fantastique ? Ne cherchez pas à coller une étiquette précise sur ce livre, vous n'y arriverez pas, puisque « Ravinger et Ward », c'est tout ça à la fois. Un véritable OLNI, comme le confirme d'ailleurs la préfacière (Cécile Duquenne, s'il vous plaît !).

Ian Ravinger est un blaireau. Non, pas comme un certain monsieur Mac**n ; un VRAI blaireau, avec un museau, de soyeux poils noirs et blancs... un manteau, une canne, des papilles à toute épreuve et un bon gros PTSD ramené de la guerre contre les humains. Alors, cohabiter avec sa soeur dépressive ? Pas forcément la meilleure des idées, pour l'un comme pour l'autre. Non, Ian Ravinger a trouvé mieux : une colocation avec un jeune renard nommé Digby Ward, dont la plus grande passion dans la vie est... de résoudre des enquêtes.

Ça vous rappelle quelque chose ? C'est normal. Mais n'allez pas réduire « Ravinger et Ward » à une version animalière de Sherlock Holmes. L'esprit en est indéniablement là, mais l'oeuvre de Céline Badaroux possède son âme propre, fleurant bon la bienveillance et les petits gâteaux. Ah oui, ce bouquin donne faim. Ça parle de bouffe à tous les chapitres. Va-t-on s'en plaindre ? Non, puisque ça ne fait que renforcer l'atmosphère so british d'un livre où par ailleurs les photocopieurs fonctionnent grâce à des gnomes, tandis que les inventions humaines apportent une technologie mécanique que tous ne voient pas d'un très bon oeil. Et ça fonctionne. On se laisse porter sans trop se poser de questions. de toutes façons, il y a un meurtre à résoudre.

De ce côté-là, on pourra peut-être trouver que l'enquête avance trop lentement. Que l'on ne nous en dit pas assez. Mais compte tenu qu'il s'agit avant tout d'un tome d'introduction d'une part, et que les personnages sont attachants d'autre part, les investigations ne sont, finalement, que l'un des aspects du livre. Je parlais plus haut de bienveillance : les protagonistes en débordent les uns envers les autres. Pense à manger, prends soin de toi, tiens, ça va te changer les idées... Si tout le monde agissait comme ça dans la vraie vie, bon sang que celle-ci serait plus agréable ! Et côté décor ? le dépaysement est là. Londynia semble à la fois familière et énormément différente de ce que l'on connaît. Il s'y trouve simplement un peu plus de magie... c'est normal. Une fois que l'on accepte d'abandonner ses repères et d'oublier « Londres », l'on n'a plus aucun mal à se faire happer par Londynia.

Il faut dire que la plume de Céline Badaroux s'avère très immersive et au moins aussi délicieuse que la multitude de pâtisseries éparpillées dans l'histoire. Beaucoup de charme, un peu de verve et de malice, de poésie parfois, un bon sens du rythme et surtout, un style très plaisant, ni complexe, ni simplifié à outrance comme on le voit trop souvent. Ça fait du bien et c'est très agréable à lire. A ce sujet, l'ouvrage est sans problème abordable à partir de 11-12 ans par un bon lecteur (de l'autre côté, il n'y a pas de date limite, donc n'hésitez pas à offrir ce livre à votre grand-mère fan de cozy mysteries).

Alors oui, finalement, il ne se passe pas tant de choses que ça là-dedans et l'on pourra trouver, comme Ward, la conclusion un peu frustrante puisque béante sur la suite (les cliffhangers, on aime ou on aime pas). Mais est-ce que la lecture est agréable ? Oui et plutôt deux fois qu'une !
On pardonnera également les quelques fautes en goguette (rien de critique, rassurez-vous... on a vu pire chez certaines maisons d'édition dont je ne citerai pas les noms) qui traînent encore, d'autant que celles-ci pourront très bien avoir disparu au moment où vous vous procurerez l'ouvrage.

Sur ce, moi, je me commanderais bien des gaufres... accompagnées de thé, naturellement.
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Attirée par sa couverture colorée et la promesse d'un récit enlevé et gourmand, je me suis lancée dans le premier tome des aventures de Ravinger et Ward. Et je n'ai pas été déçue du voyage ! 🙂

Nous sommes dans de la fantasy animalière – Ravinger est un blaireau, Ward un renard. Au début du roman, Ravinger répond à une annonce, pour trouver un logement, et rencontre Ward, dont il va partager le logis, ainsi que Madame Egerton, cuisinière de talent. Mais voilà qu'une licorne est assassinée à la bibliothèque, suscitant l'intérêt de Ward. Nos deux héros se lancent donc dans l'enquête !

Si ce pitch vous fait lever une oreille, c'est normal : Ravinger et Ward est un hommage à Sherlock Holmes. Parler de revisite serait cependant réducteur, car La licorne assassinée nous plonge dans un univers féerique (au sens qu'il ne s'agit pas du monde humain !) original, un univers empli de personnages animaux anthropomorphes, agrémenté d'une touche de steampunk.

Ravinger a été marqué par son expérience de la guerre. Quant à Ward, il est en permanence en train d'expérimenter de nouvelles méthodes d'investigation criminelle – au risque que ses tentatives de fabriquer des produits de détection d'empreintes ne fassent exploser son logis ! Ces deux personnages aux personnalités contrastées vont pourtant s'entendre très vite, et nous allons tout aussi rapidement nous attacher à eux (notamment Ravinger, qui se régale des pâtisseries de Madame Egerton à l'heure du thé ! Car oui, nous sommes à Londynia, variante féerique de Londres, on prend donc le thé tous les jours, c'est une institution).

Comme il s'agit d'un premier tome, l'enquête a tendance à passer régulièrement en arrière-plan, à mesure que nous découvrons tant l'univers construit par l'autrice que les situations personnelles des deux héros (leurs familles, leurs amis, leur passé…). Céline Badaroux a bâti un univers aussi loufoque que cohérent, qui donne envie de l'explorer davantage lors des prochaines aventures de Ravinger et Ward.

Le roman est parsemé de clins d'oeil et de références, participant au côté humoristique du livre, si bien que cela devient un véritable jeu de piste que de toutes les repérer (un schéma, à la fin, donne des indices et invite à cocher ce qu'on a trouvé) ! Je pense que j'ai du en rater certaines, mais j'ai bien ri quand j'en ai trouvé !

D'ailleurs, j'ai bien ri tout court de façon régulière – au point que mon mari me demandait parfois ce qui me faisait tant pouffer dans ma lecture ! 🙂 J'ai aussi eu envie de faire des biscuits – les descriptions des gâteaux dégustés par Ravinger à l'heure du thé mettent l'eau à la bouche. En plus, c'est un ancien pâtissologue, autant dire que le roman va vous donner faim !

Ravinger et Ward est, au final, un roman inclassable. Fantasy, humour, enquête policière, se mélangent sous une plume enlevée et pleine de malice, si bien qu'à la dernière page, on ne peut s'empêcher de former une moue déçue, car on aurait bien poursuivi l'aventure…

Mais ça tombe bien, deux autres tomes sont parus ! Deux tomes que je lirai avec plaisir, car ce premier volume m'a bien plu. À noter qu'il s'adresse aux jeunes lecteurs à partir de 15 ans, mais qu'il ravira aussi les plus grands, amateurs d'Objets Littéraires Non Identifiés.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Voilà un petit roman que j'ai gagné à un concours organisé sur Twitter par l'autrice. Je n'avais jamais lu aucun de ses écrits, et j'ai donc commencé par celui-ci, préfacé par Cécile Duquenne. Ne cherchez pas à lui coller une étiquette, c'est un véritable petit ovni qui revisite les aventures de Sherlock Holmes en mode animalier, puisque Ravinger est un blaireau et Ward un renard. Malgré de nombreuses références au célèbre enquêteur, nous sommes dans un monde rempli d'animaux et de magie. L'univers est très riche, on y retrouve des mots inventés et même un calendrier qu'on peut retrouver à la fin du livre.

Du côté de l'intrigue, cette histoire fantaisiste mélange magie noire, enquête et suspens. Les personnages sont hyper attachants, la gourmandise et les talents de pâtisserie de Ravinger m'ont donné faim et l'excentricité du jeune Ward m'a fait sourire à de nombreuses reprises. Les dialogues sont pleins d'humour et de jeux de mots très bien trouvés. La plume de Céline Badaroux est fluide et agréable à lire. Une lecture plaisante et sans prise de tête. C'est léger, c'est fin, ça se mange sans faim !
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"La Licorne assassinée" de Céline Badaroux surprendra et ne surprendra pas les amateurs de Sherlock Holmes.

Ne les surprendra pas ? Les jalons qui ont posé le mythe, ceux que l'on attend dans, mettons, les adaptations de série TV ou film, sont là. La recherche de l'appartement, la rencontre, la logeuse haute en couleur, la première enquête... Des clins d'oeil à diverses aventures de Sherlock et Watson se remarquent d'ailleurs.

Les surprendra, car au fond cette trame n'est que prétexte à chercher à développer autre chose. Ce qui explique l'épaisseur ténue de ladite trame, l'enquête passant un peu en second derrière un autre propos : la féérie, et aussi le feel good.

Féérie, une variante du steampunk. On est dans un Londres victorien où apparaissent ici et là des machines aux rouages cuivrées, qu'il s'agisse d'un ouvre-porte, d'un taximètre ou d'un télescope. Mais la technique se mâtine de merveilleux (les animaux anthropomorphes) et de magie : poudre de fée, objets magiques et esprits plus frappés que frappeurs... Mention spéciale aux conventions de pâtissologie auxquelles participent aussi bien les spécialistes vivants que morts, avec une assistance mi-partie d'animaux de tous poils et plumes et des spectres des pâtissologues défunts, trop addicts au sucre pour renoncer à leur passion. Leur dire qu'ils sont morts serait grossier, alors on évite de parler de l'éléphant dans la pièce. Même si le spectre est celui d'un autre animal.

Feel good ? de par la préoccupation constante des personnages les uns pour les autres, chacun s'interrogeant sur ses propres failles de caractère et sur celles, insondables, des autres, dans l'espoir de les aider. Tout le monde s'offre de thé, des gâteaux et se couvre de couverture à qui mieux-mieux, sans jamais un mot plus haut que l'autre. Un univers tout sucre tout miel, en somme.

Conclusion ? Comme en pâtisserie (ou pâtissologie), gare au dosage des ingrédients ! A titre personnel, j'aurais apprécié un titrage plus élevé en enquête et action, un nuage de sucre en poudre en moins. le fond n'est demeure pas moins fortement original. Ne l'avait-on pas déjà deviné au titre ? Et celui du tome suivant sort du même tonneau : "La Sirène bipolaire"...
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Gros sentiment de feel good à la lecture de ce premier tome de "Ravinger et Ward" !
Le prisme Holmesien complètement assumé est judicieusement intégré dans un univers qui a de la personnalité, du coeur, et qui sur moi a su faire mouche.

L'enquête et son déroulé sont en soi assez classiques pour qui a l'habitude de parcourir ce types d'oeuvres, mais les personnages savent transcender leurs liens de parenté évidents avec ceux de l'oeuvre de Conan Doyle pour coller à cet univers anthropomorphe, au lore bien plus sombre qu'il n'y parait.


De plus, le style de l'autrice colle parfaitement au ton du récit, et je me suis surpris plusieurs fois à lire certains passages à haute voix et a réellement apprécier l'exercice, tant le texte sonne aussi juste à l'écrit qu'à l'oral.

Bref, je ressors de cette lecture le sourire aux lèvres, le creux dans l'estomac, et la furieuse envie de lire le second tome, une tasse de thé "Grand Sylvain" bien chaud à portée de main.
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