La menace terrible est que devienne évidente, pour tout le monde, la remarque de Marx, faite il y a presque deux siècles : les gouvernements "démocratiques" ne sont composés que de fondés de pouvoir du Capital.
Quatre termes (...) Ils récapitulent ce que j'appelle la crise actuelle :
1. La brutalité et la violence aveugle du capitalisme contemporain, qui est un retour à la brutalité et à la violence aveugle du capitalisme du XIXè siècle. Relisez Dickens ! (...)
2. La décomposition de la classe politique - dont témoigne le schéma - nous place devant la possibilité d'un nouveau fascisme. C'est une sombre perspective.
3. La frustration populaire devant tout ça, le sentiment d'un obscur désordre, la conviction qu'il n'existe pas d'orientation acceptable du monde et qu'il est cependant impossible de continuer ainsi. (...)
4. Finalement, l'absence de toute autre voie stratégique. (p. 66-67)
Ce dont nous avons besoin, c'est d'une Idée, une grande Idée. (...) et je crois qu'il est possible de résumer cette idée par quelques points très simples, qui sont en réalité les points retenus par le communisme. (...) Ces quatre points peuvent être résumés facilement : c'est le collectivisme contre la propriété privée, le travail polymorphe contre la spécialisation, l'universalisme concret contre les identités fermées et la libre association contre l'Etat. (p. 74)
Ce type de personnage présidentiel, nous savons qu'il se répand aujourd'hui dans le monde, mettant à profit la contradiction centrale dont nous sommes les contemporains accablés : la contradiction entre une oligarchie transnationale qui contrôle le processus d'accumulation et de concentration du Capital, et un pouvoir politique, chargé de soumettre les peuples à ce processus planétaire, mais qui s'exerce encore, pour l'essentiel, au niveau étroit des nations.