AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Floyd2408


Toute lecture a sa petite histoire, c'est devant une émission que je découvre Alain Badiou, faisant la promotion de son livre Trump, toute suite sa façon de parler est limpide, son phrasé est clair, posé, ses mots éclairent un peu plus mon érudition encore au stade d'un adolescent. C'est lors d'une de mes flâneries littéraire dans une grande enseigne commerciale littéraire que je découvre le livre écrit par Alain Badiou sur Trump, pour l'acheter et le lire quelques semaines plus tard. Ce philosophe français, romancier, dramaturge d'inspiration socialiste, surtout Marxiste, politiquement d'influence maoïste, oeuvre son écriture à ce courant qui enflamme son coeur et dérive sur le jugement de la situation actuelle de notre société vers cet Éden marxiste. Trump est une critique philosophe amère de notre société capitaliste, l'élection de cet homme aux visages multiples.
Cette élection de Trump, Alain Badiou se remémore un vers de Racine fort.
« C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit… »
De ce vers notre philosophe, dans ce qu'il nomme un désastre, un contre-évènement, se désespérant, s'insurgeant, comme beaucoup d'américains, la surprise, la peur, une psychose s'installe. Mais j'étais comme la plupart surpris de cette fourberie électorale américaine, un fou, égocentrique milliardaire prend le pouvoir du pays le plus puissant au monde. L'incrédulité me pousse à comprendre cette farce sociétale, Alain Badiou essaie de répondre à ce cheminement entrainant cette prise de pouvoir.
Je viens de finir ce court livre philosophique, et ma première impression reste mitigée, c'est une démonstration plutôt unilatérale pour promouvoir le Marxiste, même si sa démonstration est rigoureuse et ses arguments réels, le capitaliste est ce monstre que nous devons combattre, c'est ce système économique qui est la cause principale de ce phénomène.
De prime abord, ce n'est pas si simple et Alain Badiou discerne un aspect
fondamentale sur la contradiction des forces de l'ensemble des régimes parlementaires démocratiques, un clivage entre la droite et la gauche, démocrate et républicain, les travaillistes et les conservateurs, et autres dominations, cette alternance qui régit ces différents gouvernements qui se succèdent, c'est un principe de binarité. le paysage se transforme en quatre forces au lieu de deux, avec les extrêmes droites et gauche s'invitant à cette bataille électorale. Étrangement aux États-Unis, Bernie Sanders aurait dû être le candidat opposé à Donald Trump au dépend d'Hillary Clinton, par ce clivage des extrêmes.
Cette violence économique entraine un fascisme politique débordant notre monde, Trump, Viktor Orbán en Hongrie, en Inde, aux Philippines, en Pologne, en Turquie et d'autres encore, ce changement bouleverse les codes de ce monde en perdition, un monde qui selon Alain Badiou se prépare à une guerre, où certains pays s'y préparent….
« Trump a même engagé (…) l'indispensable guerre économique avec le grand rival chinois, préliminaire probable de la guerre tout court (…) tous les états du monde qui ont les moyens se préparent. »
C'est une critique qui survole la pensée profonde de ce philosophe, en proie à un désarroi profond, de cette société violée par ce capitalisme désastreux, dévastant l'âme humaine, où la terre est qu'une maison que l'on peut briser à souhait, comme si nous pouvions la reconstruire, mais Alain Badiou axe son livre sur le basculement politique et de ses conséquences en ce Trump concentrant des vices qu'il expose à souhait sans les cacher, ce qui importe c'est l'économie, c'est la peur qu'il instaure, comme pour l'Iran, où l'Europe se couchera comme soumise à ce dollar roi, à cet homme mégalo et vulgaire.
Je suis comme Alain Badiou de coeur socialiste, sans être extrémiste, il cite deux citations de Karl Marx et Engels de leur texte le Manifeste pour conclure son livre puis énonce trois principes :
-L'internationalisme, la subordination, et enfin la propriété privé et son abolition.
Pour Alain Badiou un nouveau communisme bien réel devrait barrer la route de ces hommes comme Trump et Bolsonaro créer de fausse menace communisme et d'un socialisme diabolisé.
Pour ma part je reste assez controverser par la conclusion de ce philosophe au conviction profonde anticapitaliste et sa vision communautaire des biens mais le virus qui ronge le monde est ce libéralisme dévastateur aux crocs acérés, de son poison l'argent, le nivellement des inégalités est abyssale, la pauvreté est plus pauvre, les riches sont plus riches, la peur s'installe partout car le travail est le seul moyen de gagner de l'argent pour survivre où croire de vivre, nous glissons vers une crise profonde débutait depuis la révolution industrielle, Paul Lafargue dans son manifeste le Droit à la paresse, dénonce l'appauvrissement de l'âme humaine face à l'esclavagisme du travail. Certes de nos jour le travail est mis aux cieux, c'est la base pyramidale du capitaliste sauvage, mais c'est une part philosophique à part, nous devons avoir peur de ce basculement de genre, même si le Macronisme est une politique différente, tout capitaliser reste son but ultime, la privatisation rode, les retraites sont promises à la capitalisation certaine et inéluctable. L'argent et la manipulation médiatique renversent tout et bouleversent les codes préétablis et comme le souligne Alain Badiou, la droite caresse trop la gauche et la gauche imite la droite, il n'y a plus d'antagoniste politique, les électeurs vont vers les extrêmes par manque de repère et peur surtout.
Je remercie Alain Badiou pour m'avoir ouvert l'esprit d'une façon différente, et pour sa façon de porter ses idées, ce livre est un catalyseur de réflexion personnelle sans forcément adhérer aux pensées d'Alain Badiou.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}