Les mères finissent toujours par vieillir et tomber malades. Les maris sont des êtres compliqués. Le mariage n'est pas une partie de campagne. Parfois, vos enfants semblent vous implorer du regard, sans que vous ayez la moindre idée de ce qu'ils attendent de vous. Et surtout ils grandissent et vous quittent.
Je me sentais vieux. Je me suis dit que lorsque j’aurais l’âge de ma grand-mère, je me sentirais sans doute jeune parce que j’aurais déjà été vieux dans ma jeunesse.
Tout à une fin : un beau jour vous arrêtez de vous repasser mentalement l'histoire de votre vie.
On ne peut sauver personne, en fait. On peut tout juste se sauver soi-même.
Alors, j'ai besoin de faire le point. Mais il faut que je commence un peu avant le commencement pour que vous compreniez quel sombre merdier était déjà mon quotidien avant les évènements. Il faut que je vous décrive le mur avant d'ouvrir la porte.
En devenant une épouse et mère parfaite, j’oblitérais ma mère, mon père, mon frère, mon enfance, et je repartais de zéro. Je prouvais qu’on peut se hisser au-dessus de sa condition et se reconstruire sur des fondations solides. Devenir quelqu’un d’autre. Et c’est là que réside mon erreur tragique. Je le sais aujourd’hui.
Je n’avais pas encore découvert qu’il n’y avait que trois types d’individus sur cette planète : les putes, les maquereaux et les michetons. J’ignorais encore que cette révélation allait transformer mon existence.
Un jour elle m’a dit qu’elle refusait de m’aimer pour mon propre bien, pour qu’on ne m’enlève pas à elle. Elle disait que la vie était une énorme balance avec un plateau plein de joies et un autre plein de peines, et qu’en m’aimant trop, elle risquait de la déséquilibrer.
Je savais ce qu’elle voulait, dans le fond. Elle voulait que je cesse d’exister.
Ma mère dit qu’une femme est la somme de toutes les femmes qu’elle a connues ou dont elle a entendu parler.