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Pure tome 1 sur 3
EAN : 9782290034255
544 pages
J'ai lu (03/10/2012)
3.79/5   159 notes
Résumé :
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts… ou achever les plus faibles.
Pressia n’a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une minorité, les Purs, s’est réfugiée avant la catastrophe. Partridge est l’un d’eux… mais pour combien de t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 159 notes
Un très très gros coup de coeur !!!

Je tiens à remercier les Éditions J'ai Lu pour avoir pensé à moi pour lire ce livre !!!
Je vous le dis franchement, je serais passé à coté, c'est certain, je n'en avais pas entendu parlé avant, mais c'est réparé, je l'ai lu et dévoré !!! Merci et encore merci !!!

Pur est le nom qui désigne ceux qui vivent sous le Dôme !!!

Les personnages :
Pressia vit avec son grand-père, ils se sont réfugiés dans l'arrière boutique d'un coiffeur. Ils y vivent cachés dans des placards aménagés dans les cloisons pour se protéger des ORS (Opération – Résolution - Sacrée). Pressia aura 16 ans dans quelques jours... Elle a déjà vu son nom sur les listes qui sont placardées dans toutes la ville. Celles-ci sont apparu après la Détonation sous la dénomination d' « Opération de Recherches de Secours ».
Elle vit seule avec son grand-père parce que sa mère a été tuée le jour de la Détonation. Elle est morte sur le coup, elle était à l'aéroport, elle a reçu une baie vitrée de plein fouet.
Quand c'est produite la Détonation Pressia avait dans la main une poupée. Il s'est produit un enchevêtrement de vies et la tête de la poupée est devenue sa main.
La tête en plastique à la place de sa propre main... j'ai du relire cette phrase parce qu'à ce moment là du livre, je ne m'attendais pas à lire ces mots. En effet, j'étais partie sur la lecture d'un livre de littérature jeunesse et j'ai été un peu choquée de cette description que je trouve assez dure en elle-même. Ça m'a fait mal quelque part...

Partridge est étudiant, il fait partie des élus, il vit dans le Dôme. En effet il a fait partie des rares personnes à avoir pu entrer dans ce Dôme juste avant les Détonations. Mais il a très peur de son père qui a un poste très important dans la recherche. Ce dernier place en Partridge beaucoup d'espoir, surtout qu'il ne reste que lui, sa femme est morte en voulant sauver des gens lors de la Détonation.
Partridge veut s'enfuir du Dôme, il a trouvé un plan des conduits d'aération... Il veut retrouver sa mère, même seulement des indices qui pourraient le conduire à elle... et s'il n'y arrive pas, s'il ne la retrouve pas, il aura fait tout ça pour rien...

Le grand-père était entrepreneur de pompe funèbre au temps d'Avant, ensuite il s'est forgé une réputation de tailleur de chair en appliquant aux vivants son savoir faire avec les morts. Quand c'est produit la Détonation, il tenait dans la main un ventilateur en plastique, il faisait chaud, maintenant ce ventilateur se trouve dans sa gorge et à chaque fois qu'il respire, les ailettes tournent...

Les poussières se sont ceux qui ont fusionnés avec la terre. Dans les villes, elles se sont amalgamés avec des débris des immeubles. La plupart d'entre elles sont mortes peu après les Détonations, mais certaines ont survécu quand même parce qu'elles sont devenues des roches plus que des êtres humains, tandis que d'autre ont prouvé qu'elles pouvaient être utile en oeuvrant au coté des bêtes, ceux qui ont fusionnés avec des animaux.

En fait, chaque personne vivant en dehors du Dôme a fusionné avec quelque chose. Dans cette lecture quand on rencontre un nouveau personnage, l'auteur, Julianna Baggott, nous en fait une description assez précise et chaque nouveau personnage apporte sa dose d'horreur, avec ses mutations, ses transformations, ses souffrances...

Mais parlons un peu de ce monde :
La Détonation a eu lieu il y a 9 ans. La Détonation était comme un lumière éblouissante, le soleil à la puissance 3.
Les États-Unis n'ont pas frappé les premiers, mais se sont défendus. Les Détonations se sont intensifiés et ont conduits à la destruction finale. Les précautions prises dans le Dôme à titre expérimentales pour mettre au point un protocole de refuge durable en cas d'explosions, d'attaques ou de désastre environnemental ont probablement fait de ce Dôme de seul lieu au monde où il y ait des survivants.

Les habitants du Dôme sont des élus, des personnes jugées « utiles », mais il sont soumis à un semblant de régime militaire en attendant que la terre se régénère. Puis ils retourneront s'occuper de le terre et recommenceront tout.
Ce que nous dépeint ici, Julianna Baggott, ce Dôme que nous pourrions croire paradisiaque, c'est un autre enfer. Comparé à l'extérieur, c'est plutôt bien, mais, la vie décrite ici est loin d'être merveilleuse, en effet l'air n'est pas naturel, l'atmosphère est spécial, où sont passés le ciel et le soleil...

En dehors du Dôme, le soleil a disparu et l'air ne retient plus le moindre souffle de chaleur. Ça sent la fumée. A l'age de 16 ans les ORS viennent prendre les enfants, s'il ne se sont pas livrés d'eux même. Puis ils les conduisent dans les Terres extérieurs où ils désapprennent à lire. En suite les ORS apprennent aux enfants à tirer sur les cibles vivantes. Soit ils apprennent à tuer, soit, ils deviennent cibles... C'est l'avenir des enfants en dehors du Dôme quand ils atteignent 16 ans.

J'ai reçu ce livre, un jour dans ma boite aux lettres, sans être prévenue, comme un gros cadeau de Noël avant l'heure... et je ne suis pas déçue, bien au contraire et avec le recul je me dis, et si je ne l'avais pas lu et si j'étais passée à coté de ce livre... quel horreur... il est tellement fort !!!
Bon je dois admettre que les mots sont dures, les descriptions sont cash. L'auteur Julianna Baggott ne va pas par quatre chemins, elle décrit un monde terrible et elle fait l'expérience en décrivant notre monde dans une version parallèle... une version dans laquelle les savants se prendraient pour des Dieux et auraient tous pouvoirs sur les humains, sauf quelques-uns évidemment...

Un livre très dure dans ces descriptions pour de la littérature jeunesse, mais qui est un belle place dans la littératures SF pour adulte.
A lire absolument !!! Ce qui ne gâcher rien, la couverture du livre est magnifique !!!
Vite la suite...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Peut-on écrire un roman pouvant contenter le public des jeunes adultes et le lecteur féru de SF post-apocalyptique ? Baggott le prouve avec cette sorte de chaînon manquant entre les deux mondes.
Oui, le public premier nommé retrouvera certains codes chers à ce type de littérature. Premier constat, l'auteur prouve avec brio que l'on peut écrire pour cette cible de lecteurs sans pour autant en insulter son intelligence.
Oui, le fan de post-apo sera comblé par cet univers d'une richesse inouïe, du moment qu'il n'attend pas de développement trop scientifique.
Baggott a romancé une histoire qui donne l'envie de balancer des superlatifs à-tout-va, tant elle marque les esprits.
L'univers proposé est inoubliable, marquant, déstabilisant, heurtant, qui ne ménage pas le lecteur. Il fourmille d'idées lumineuses à la cadence ahurissante d'au moins une par page, au point qu'il convient de lire chaque mot avec soin pour profiter de tant d'ingéniosité.
Imagination débordante, personnages fouillés criant (hurlant) de désespoir et d'espoir entremêlés, violence fortement présente mais jamais gratuite. Baggott nous a concocté un futur qui fait froid dans le dos.
D'autant plus froid, que pour imaginer ses personnages et leurs meurtrissures (qui paraissent incroyables), elle s'est basée sur ce que les survivants d'Hiroshima ont pu vivre...
Et le style de l'auteur, parlons en ! Tellement imagé,émouvant, tellement mieux écrit que se que l'on trouve souvent dans ce genre de littérature (elle ne tombe pas dans la facilité des suites systématiques de dialogues).
Le récit est tellement fort, qu'il n'est paradoxalement pas exempt de tout défaut, certains (petits) passages étant moins prenant que d'autres, mais ce n'est rien face à la déferlante de moments forts.
Un gros premier tome (540 pages) d'une trilogie dont j'attendrais la suite avec délectation.
Merci à Babelio et aux éditions "J'ai Lu" pour cette découverte inattendue.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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J'avoue j'ai d'abord craqué pour la couverture… avant de craquer pour l'intrigue. Lorsque j'ai postulé pour ce partenariat je ne savais rien de l'histoire, j'ai donc découvert le thème du livre quand je l'ai reçu et j'étais un peu déçue de tomber sur une énième dystopie. Mais dès les premières pages j'ai été complètement bluffée par l'imagination de l'auteur pour créer un monde post-apocalyptique et des personnages particulièrement déroutants. Je ne vais pas dévoiler ou résumer le roman car la surprise est un élément incontournable de l'histoire, notamment à travers les descriptions du monde de cendres où Pressia grandit et si j'ai souvent été étonnée à la lecture de certaines scènes ou en découvrant certains personnages, j'ai rapidement oublié l'étrangeté des Survivants pour me focaliser sur l'aspect humain du récit. Bizarrement toute cette laideur du monde qui survit en dehors du Dôme finissait par devenir belle à sa façon… Des détails, des anomalies devenaient des petits morceaux de beauté au milieu du chaos. Un petit objet du monde d'avant, un défaut physique prenaient tout leurs sens et finissaient par se transcender eux-mêmes pour former une petite part d'humanité supplémentaire. J'ai beaucoup aimé cet aspect du récit, découvrir tous ces gens qui ont survécu au prix d'incroyables souffrances et qui se sont adaptés. C'est le point fort du livre, on finit par oublier totalement l'étrangeté des êtres tellements elle fait partie d'eux-mêmes. J'ai pensé à John Merrick le personnage du film Elephant Man qui malgré sa difformité physique finissait par être beau à sa façon tellement son humanité transparaissait et le magnifiait.

C'est un très beau récit, particulièrement émouvant et qui pose de vraies questions. Certains ont été choisis, le Dôme les a protégés et préservés des Détonations, les autres étaient voués à être sacrifiés. Peu importe les souffrances, les vies perdues et un monde détruit recouvert de cendres, dur et implacable envers les plus faibles. le salut de certains était à ce prix ! L'auteur nous décrit un monde sans concession et malgré tout plein d'espoir grâce aux personnages. On s'attache à Pressia, à Bradwell, à Partrige et à tous les autres, ces ombres survivantes qui voudraient espérer. Mais ce livre c'est aussi une intrigue prenante, des rebondissements et de l'action. Certains fuient, d'autres sont en quête d'un proche ou espèrent donner un sens à leur vie mais tous aspirent à une vérité qui leur échappe depuis trop longtemps.

Je remercie Babelio à travers l'opération Mass Critique et les Editions J'ai Lu pour ce partenariat. Il me tarde maintenant de lire la suite et de découvrir comment vont évoluer les personnages.
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[...]
Une dystopie classée Young Adult que je déconseillerais aux moins de 15 ans.
Pourquoi, me direz-vous ? La raison est simple : ce roman est effrayant de réalisme, dur, sombre et porteur d'une certaine violence.

Mais il ne faut pas croire que je n'ai pas aimé. Loin de là ! J'aime ce genre d'histoires qui nous retournent de par leur réalisme. J'aime ces romans qu'on referme en se disant "Cette histoire pourrait bien arriver un jour", tout en frissonnant dans son fauteuil.

Ce roman, en bonne dystopie, nous fait entrer dans un monde où l'organisation est différente de ce que nous connaissons et où tout est sombre. Même la petite lueur que l'on pense distinguer au départ n'est qu'obscurité. En effet, le fameux Dôme qui semble être considéré comme une sorte de paradis terrestre, se révèle cacher de terribles vérités. On se rend vite compte qu'on ne vit pas plus dans le Dôme qu'à l'extérieur. Bien sûr, à première vue, on pense qu'il est préférable de faire partie de ceux qui vivent dans ce Dôme plutôt que des malheureux qui vivent dans les ruines et la cendre de l'ancien monde. Mais au fil des pages on arrive à ouvrir les yeux sur la réalité : le Dôme ne vaut peut-être pas beaucoup mieux que l'extérieur. Et c'est par le biais de Partridge que l'auteure nous fait passer ce message. Si tout était si parfait, si merveilleux à l'intérieur, alors, pourquoi voudrait-on s'en échapper ? Partridge ne sait pas tout mais il sait que les dirigeants du Dôme cachent beaucoup de choses et qu'on ne dit pas toute la vérité aux Purs.

De l'autre côté, dans la cendre, la grisaille et la désolation, Pressia espère trouver le moyen de pénétrer dans le Dôme, ce lieu où il fait bon vivre, cet endroit où les Purs n'ont pas à lutter pour leur survie. Elle serait prête à tout pour y entrer. En observant Pressia, on se rend compte à quel point il peut être tentant de basculer du mauvais côté pour arriver à ses fins. On découvre aussi combien un être humain, soit-il une jeune femme à l'aspect fragile, peut faire des choses qu'il estimait impensables, comme tuer. A l'instar de Katniss, l'héroïne célèbre de la série Hunger Games, Pressia est d'une force intérieure hors du commun. Elle arrive à surmonter l'insoutenable et finit par rester loyale à ses amis.

Bradwell ne cesse de nous lancer un avertissement savamment caché derrière ses séances de remémoration de l'Avant. C'est un peu comme si on nous disait "Attention ! Vous pourriez bien un jour regretter tout ce que vous avez aujourd'hui. Il suffit de pas grand-chose pour que votre monde bascule."
Notre monde est toujours sous tension, une guerre est toujours susceptible d'éclater à l'improviste sous n'importe quel prétexte. La bombe atomique est une réalité. Si on n'y prête pas garde, un jour, les Détonations décrites dans ce roman pourraient devenir elles aussi réalité. L'auteure s'est d'ailleurs inspirée de faits réels pour écrire ce livre. Elle s'est longuement documentée sur Hiroshima et les conséquences qu'une explosion nucléaire a pu avoir sur les populations. Julianna Baggott a réussi à la perfection ce travail de retranscription des horreurs que peut provoquer une guerre nucléaire en y ajoutant sa petite touche personnelle. Cet ancrage dans la réalité, dans des faits passés qui seraient susceptibles de se reproduire, ajoute au côté terrifiant de ce récit.


J'ai vraiment apprécié le style de l'auteure qui arrive à nous décrire une vision post-apocalyptique et toutes les horreurs qui l'accompagnent tout en conservant une certaine beauté, une certaine poésie. On a un peu l'impression de regarder des clichés de guerre dont l'aspect insoutenable est légèrement adouci par la forme. Mais attention, l'ensemble donne tout de même un récit dur, sombre, à l'atmosphère suffocante.
Certains regretteront peut-être le choix du point de vue narratif (troisième personne omnisciente) sous prétexte qu'il est difficile de s'identifier à l'un des personnages car on ne baigne pas directement dans ses sentiments profonds. Personnellement, je n'ai aucun reproche à faire quant à ce choix. Je trouve que le fait d'avoir une vue d'ensemble en tant qu'observateur omniscient suffit à se plonger véritablement dans l'atmosphère et à s'attacher non pas à un personnage mais à la quasi totalité d'entre-eux. Pas besoin qu'on nous décrive avec précision les sentiments ressentis par chaque personnage : on les devine facilement grâce au contexte.
Un autre petit détail que j'ai aussi bien aimé : la longueur des chapitres et l'alternance des points de vue. Beaucoup de chapitres courts qui permettent d'avancer dans notre lecture même si on n'a que cinq minutes devant soi (j'ai horreur de devoir interrompre ma lecture en plein milieu d'un chapitre). Chaque chapitre est écrit du point de vue de l'un des personnages, ce qui rythme le roman de manière cinématographique. Pas étonnant qu'une adaptation soit déjà prévue pour le grand écran !
[...]
Lien : http://les-chroniques-de-lan..
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Avant de me lancer dans Pure, je n'avais lu aucune chronique dessus. C'est donc sans aucun à priori que j'ai ouvert ce livre, et j'ai du coup été très surprise de ce que j'y ai trouvé. Je m'attendais à une dystopie de plus, un roman sympathique à lire pour se détendre, avec de l'action, sans oublier les deux jeunes ados qui tombent inévitablement amoureux l'un de l'autre.

Mais Pure n'est rien de tout cela, et m'a même laissé par moments un sentiment similaire à 1984 de Georges Orwell, mais en version jeunesse. Parce que Pure, ce n'est pas un roman distrayant. C'est un roman dur, qui met mal à l'aise, avec du sang, des morts, et des horreurs sur pattes à tous les coins de rue. On est bien dans du Young Adult, mais plus pour du 15 ans que du 12 ans, parce que certaines scènes sont vraiment difficiles.

C'est cette ambiance et cet univers particulier qui font de Pure un roman intéressant, mais qui du coup ne plaira pas à tout le monde. Et je dois dire que si j'apprécie l'univers sombre et recherché, ce n'est pas non plus un coup de coeur. Très certainement parce que le décor post-apocalyptique est particulièrement dérangeant, avec une catastrophe ayant provoqué toutes sortes de mutations étranges chez les humains qui ont été exposés. Ainsi, les gens dans le dôme sont des "Purs", préservés de la catastrophe, tandis que les autres, ceux qui étaient dehors, ont fusionné avec ce qui se trouvait à côté d'eux au moment des Détonations. Ce qui donne des êtres qui n'ont plus rien d'humain, ou seulement à moitié. Parfois plusieurs humains ont fusionné ensemble, ce qui donne des "Groupies"; parfois les humains ont fusionné avec le sol ou les murs, ce qui donne des "Poussières". Effrayant... et dérangeant.

Ce qu'on apprend par la suite sur ce phénomène et ce qui oppose les Purs aux autres est tout à fait plausible. Si ce genre de choses existait, nul doute que les évènements relatés dans Pure auraient pu se produire, car l'homme cherche toujours à profiter de découvertes scientifiques pour acquérir du pouvoir et créer de nouvelles armes... On comprend très vite que l'univers de Pure se situe à une époque très proche de la nôtre, ce qui est tout à fait crédible.

Le fond de l'histoire en elle-même est assez classique et sans grande surprise (on devine assez facilement ce qui va se passer dans les grandes lignes), mais on est malgré tout fasciné par cet univers si bizarre et on a envie de savoir ce qui va advenir des différents personnages. Ceux-ci sont finalement assez mâtures pour des héros de roman YA, et les deux personnages principaux se complètent bien. Sans oublier qu'à aucun moment on ne tombe dans la mièvrerie d'une romance à l'eau de rose. Il faut dire que ça paraissait assez difficile dans ce décor digne d'un musée des horreurs !

Malgré le manque d'action, le roman se lit bien et je n'ai pas eu de difficultés à le terminer. Une chose qu'il faut néanmoins soulever et qui pourrait en gêner certains, c'est le point de vue très extérieur adopté par l'auteure. J'ai eu l'impression que Julianna Baggot voulait que le lecteur reste spectateur des évènements comme s'il regardait un film. Il y a une sorte de distance avec les émotions des personnages. Personnellement, ça ne m'a pas trop dérangé, et c'est plutôt bien trouvé puisque ça renforce encore plus le sentiment de malaise du lecteur, l'impression tenace que le monde de Pure est un monde hostile et dangereux, aussi bien dans le dôme qu'en dehors.

Au final, un premier tome réussi, qui pose les bases d'un univers post-apocalyptique sombre et dérangeant mais néanmoins plausible. Pure apporte un renouveau intéressant en dystopie jeunesse, malgré une intrigue finalement assez classique et un rythme lent. A découvrir pour tous ceux qui veulent lire une dystopie différente !
Lien : https://lecturestrollesques...
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critiques presse (3)
HistoiresSansFin
19 février 2013
Avec Pure, Julianna Baggott créé une dystopie tout à fait originale, étonnamment asphyxiante et saisissante d'inventivité. On s'englue volontiers dans le désespoir environnant, tout à fait angoissant et lourd à souhait.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
LaPresse
06 janvier 2013
Couronnée de prix, reconnue comme poète de talent, écrivaine de best-sellers grand public ou de séries pour enfant, l'Américaine Julianna Baggott écrit plus d'un livre par année depuis ses débuts, il y a 12 ans - toujours en s'inspirant de ce qu'elle est et de ce qu'elle fait. Pure, premier tome de sa trilogie post-apocalyptique à l'intention des jeunes adultes, ne fait pas exception.
Lire la critique sur le site : LaPresse
HistoiresSansFin
17 décembre 2012
Avec Pure, Julianna Baggott créé une dystopie tout à fait originale, étonnamment asphyxiante et saisissante d’inventivité.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"Mon père a décroché une bourse pour étudier les rituels dans un village de pêcheurs au fin fond du Japon, et une famille lui a donné une vidéo d'une femme qui avait survécu à Hiroshima, mais était devenue difforme.
La chaleur avait incrusté une montre de gousset dans le bras. On la cachait parce qu'il y en avait eu d'autres comme elle, des gens qui avait fusionné bizarrement avec des animaux, de la terre ou les uns avec les autres, puis que le gouvernement avait emmenés ailleurs et qu'on n'avait jamais revus."
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Un ronronnement sourd a résonné dans l'air, une semaine peut-être après les Détonations-il était difficile de garder la mesure du temps. Un ciel sombre et froissé déployait ses bancs de nuages noir par-dessus un air saturé de cendres et de poussière. Nous n'avons jamais su s'il s'agissait d'un avion ou d'un quelconque vaisseau aérien, tant les nuées étaient figées. Toutefois, j'ai vu une sorte de ventre de métal, le faible éclat d'une coque, qui s'est abaissée un instant avec de s'évanouir. Le Dôme non plus n'était pas distinct. Lui qui brille aujourd'hui sur la colline n'était alors qu'une vague lueur pourpre dans le lointain. Il semblait flotter au-dessus de l'horizon, tel un corps céleste, un pompon lumineux et sans attache. Comme le ronronnement trahissait une mission aérienne, nous nous sommes demandé s'il y aurait de nouveaux bombardements. Mais quel aurait été l'objectif? Tout avait disparu, effacé ou balayé par les flammes; ça et là, des flaques retenaient les pluies noires. Ceux qui avaient bu l'eau en étaient morts. Nos cicatrices étaient encore fraîche, nos plaies à vif, nos déformations douloureuses. Les survivants aillaient clopin-clopant, cortège de la mort en quête d'un lieu épargné par les bombes. Nous avons cessé de lutter. Nous étions démunis. Nous ne cherchions même pas à nous abriter. Peut-être certains voulaient-ils y voir un effort pour se défrendre. Peut-être l'ai-je cru moi aussi.
Ceux qui le pouvaient encore s'extirpèrent des décombres. Tel n'était pas mon cas: ma jambe droite avait été sectionnée à la hauteur du genou et ma main était couverte d'ampoules à force d'utiliser un tuyan en guise de canne. Toi, Pressia, tu n'avais que sept ans et tu étais petite pour ton âge; tu souffrais d'une blessure au poignet qui ne se refermait pas et les brûlures rougeoyaient sur ton visage. Mais tu étais rapide. Tu as escaladé les ruines pour te rapprocher du son, qui t'attirait parce qu'il dominait et venait du ciel. C'est alors que l'air a pris forme, un tournoiement céleste, un tourbillon d'ailes voletantes, libre de tout corps. Des bouts de papier. Ils se sont déposés autour de toi comme des flocons géants, pareils à ceux que les enfants découpaient dans du papier plié pour les coller sur les vitres de la classe mais devenus gris déjà au contact des cendres portés par le vent. Tu en as ramassé un, de même que les autres qui le pouvaient, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Tu m'as tendu le papier et j'ai lu à voix haute:

Nous savons que vous êtes là, nos frères et soeurs. Un jour, nous sortirons du Dôme pour vous rejoindre dans la paix. Pour l'heure, nous vous observons de loin, avec bienveillance.

«Comme Dieu, ai-je murmuré. Ils nous observent pas comme l'oeil bienveillant de Dieu.» Je n'étais pas là le seul à avoir eu cette pensée. Les uns, intimidés, étaient emplis d'admiration. Les autres enrageaient. Tous, nous étions abasourdis, stupéfaits. Proposeraient-ils à certains d'entre nous de franchir les portes du Dôme? Nous rejetteraient-ils?
Les années viendraient à passer. Ils nous oublieraient. Au début cependant, les bouts de papier sont devenus précieux-une forme de monnaie. Cela n'a pas duré. La souffrance était trop grande. Après avoir lu le papier, je l'ai plié et je t'ai dit: «Je le garderai soigneusement pour toi, d'accord?»
J'ignore si tu m'as compris. Tu étais encore distance et muette, le visage aussi blanc, les yeux aussi vides que ceux de ta poupée. Au lieu de hocher la tête, tu secouais celle de la poupée, qui faisait à présent définitivement partie de toi. Quand ses paupières clignaient, le tiennes clignaient. Il en a été ainsi longtemps.
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Il glisse sa main dans la sienne. C'est se que font les gens normaux, se tenir la main.
Lorsque Patridge entre à nouveau dans le réfectoire décoré, il a l'impression d'être une personne différente. Il ne fait que passer. Il part. Ceci ne durera pas. Sa vie va changer.
Lyda et lui s'avancent au milieu de la piste, sous les étoiles dorées factices accrochées au plafond, là où dansent les autres couples. Elle lève les bras et croise ses doigts derrière la nuque de son partenaire. Il pose les mains autour de sa taille. la soie de la robe est fine. Il est plus grand et penche la tête pour se rapprocher d'elle. Les cheveux de la jeune fille sentent le miel, sa peau est chaude, peut-être que le contact l'a fait rougir. à la fin de la chanson, il s'apprête à quitter la piste, mais s'arrête et ils se retrouvent face à face. Elle se soulève sur la pointe des pieds, l'embrasse. Ses lèvres sont douces. Elle a un parfum de fleur. Il l'embrasse à son tour, remonte un peu ses mains.
Alors, comme si elle venait de se rappeler qu'ils sont dans une pièce bondée, elle s'écarte et regarde alentour. Glassings pioche dans une assiette de gâteaux et s'empiffre. Près de l'entrée, Mlle Pearl est désœuvrée
" Il est tard, dit Lyda.
-Une dernière danse? " demande Partridge.
Elle acquiesce.
Cette fois, il lui prend la main, la pose sur son épaule et laisse retomber sa tête contre la sienne. Il ferme les yeux parce qu'il ne veut pas se souvenir de ce qu'il voit, seulement de ce qu'il ressent.
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Partridge est le premier à trouver le sommeil. Il est allongé sur le dos, sa main blessée sur son cœur. Pressia est couchée sur l'autre paillasse et Bradwell sur le sol; c'est lui qui a insisté mais, à présent, elle l'entend se retourner sans cesse, à la recherche d'une positon confortable.
"ça suffit! dit-elle. Je n'arriverais jamais à dormir si tu remues toute la nuit. Je vais te faire de la place.
-Non, merci. Je suis très bien comme ça.
-Alors, tu es à la fois celui qui a le droit de faire des faveurs et celui qui peut jouer les martyrs? C'est bien ça?
-Je ne suis pas parti à ta recherche uniquement parce que j'avais une dette envers ton grand-père. J'ai déjà tenté de te l'expliquer, mais tu n'as rien voulu savoir.
-Tout ce que je sais en ce moment, c'est que tu vas dormir par terre, et que je suis censée en éprouver de la culpabilité.
-Très bien" soupire-t-il. Il se relève et la rejoint sur le matelas
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"Tu allais me donner à elles comme si j'étais ta propriété!" s'indigne Partridge.
[...]
"Je n'allais pas te donner à elles. J'allais t'échanger. C'est complétement différent.
- Dans les deux cas, je suis à elles.
- Mais je les ai fait renoncer à cette idée, non?" Le garçon aux oiseaux retire sa veste. Sa blessure à l’épaule est enflée, mais elle a cessé de saigner. Il roule son vêtement en boule pour s'en faire un oreiller et se couche sur le côté.
"Oui, elles vont se contenter d'un morceau. Super! Un souvenir."
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Vidéo de Julianna Baggott
L'auteure Julianna Baggott nous parle de son plus récent roman, Pure, publié en français au Québec par Flammarion Québec.
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Pure - Julianna Baggott

Avec quel objet Pressia a-t-elle fusionné?

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un livre
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