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Critique de myrtigal


Après avoir récemment lu deux nouvelles de cher Balzac sur le thème du poids du mariage chez les jeunes filles j'ai eu envie de rester dans la même veine mais dans une format plus long et Eugénie Grandet semblait tout à fait convenir.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui vit avec sa mère, sous la domination d'un père riche, avare et autoritaire en pleine campagne Angevine. Eugénie est une jeune fille douce, dévouée, bienveillante. Elle obéit à son père sans jamais rechigner et ferait tout pour lui faire plaisir, mais un jour le cousin de la famille, Charles Grandet, débarque et chamboule tout à l'intérieur d'Eugénie.
Si l'on était déjà admirative de son dévouement envers son père, ce ne sera rien comparé à l'abnégation, la fidélité et l'amour qu'elle aura pour Charles, et ce qu'elle fera pour lui. C'était à la fois triste et beau de voir la pureté d'Eugénie au milieu des vils sentiments qui sembleront l'entourer en permanence...
Comme dans les deux nouvelles que j'avais lu, le bal de Sceaux et La maison du chat-qui-pelote, on retrouve cet éternel dilemme entre mariage d'amour et mariage de raison. Lequel choisir ? Quel choix apporterait le vrai bonheur ? Les conventions sociales sont-elles plus fortes que l'amour ? Comment s'extirper de la pression familiale ? Autant de questions qui ont agités le coeur des jeunes femmes de ces trois histoires pour autant d'issues différentes...
C'est vraiment une thématique que je trouve fascinante car elle met en lumière et pose des questions sur probablement l'un des carcans les plus lourds du XIXe siècle, et Balzac nous détaille toute la palette de ce sujet à la perfection.
J'ai aussi pris grand plaisir à retrouver l'atmosphère de la province rongée par les rivalités que Balzac dépeint toujours si bien. Ces luttes intestines et hypocrites, aux multiples conséquences sur les vies, et qui semblent avoir encore et toujours les même racines : l'argent et l'ambition.
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