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Critique de annie


Riche et cultivé, Balthazar Claës mène la vie rangée d'un grand bourgeois flamand, après avoir dans sa jeunesse étudié la chimie avec Lavoisier. Il adore sa femme, dont il fait le bonheur pendant quinze ans, jusqu'au jour de 1810 où il est mordu par le démon de la Chimie, lors de la visite d'un savant polonais. A partir de là, il passe ses journées dans son laboratoire, néglige sa femme et ses quatre enfants, et les conduit rapidement à la ruine. L'intrigue oppose la famille et la Science, le dévouement filial et l'amour juvénile, à la recherche effrénée du savant, toujours sur le point de trouver l'Absolu et toujours échouant, jusqu'au moment où il meurt en criant « Eureka. » Peu de romans balzaciens s'étendent sur une aussi longue période (1810-1832), celle-ci jalonnée par les ruines successives de la maison Claës. Chaque fois la fortune est miraculeusement reconstituée, grâce d'abord à la prévoyance de la mère (qui meurt de désespoir), puis à la sagesse et à la fermeté de la fille aînée, Marguerite. Fille modèle qui n'est pas sans faire songer à une Eugénie Grandet plus heureuse, Marguerite tient en réalité les rênes de la maison, mais réussit à préserver jusqu'au bout cette majesté paternelle sans laquelle il n'est point de famille, et ce malgré la déchéance de Balthazar, que le récit décrit minutieusement. Balthazar est sublime cependant, par son génie et par la passion scientifique à laquelle il sacrifie tout. « L'idée de l'Absolu avait passé partout comme un incendie », peut écrire Balzac à propos de la maison dénudée. de superbes descriptions « archéologiques » illustrent le contraste de la combustion monomane avec les moeurs flamandes de la ville de Douai et avec les splendeurs de la maison Claës.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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