AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JunoR


JunoR
16 février 2017
Il y a un petit côté "Les Misérables" dans ce roman, à vouloir décrire la vie simple des petites gens ordinaires plutôt que les grandes aventures hors du commun. Mais là où Victor Hugo a décrit une misère financière qui cohabite avec la grandeur d'âme, Honoré de Balzac s'est vautré dans toute la médiocrité, la bassesse et la vilainie du genre humain.On ne sort pas indemne de ce récit tant il est pesant et triste, on se sent sali, dégoûté...

On m'avait conseillé de lire en diagonale les cent premières pages "qui ne sont que des descriptions inutiles et pelante". J'ai trouvé, bien au contraire, que cette première partie très descriptive était la meilleure du bouquin tant l'atmosphère de la maison y est bien décrite, au point de devenir physiquement tangible et s'extraire du livre pour coller à la peau du lecteur... Brrr, sensation assez horrible, effet littéraire remarquable!
Certains personnages du roman sont magnifiques et très forts. Par contre, le déni affectif exubérant du père Goriot est tellement invraisemblable, de même que cette prise de conscience soudaine et improbable dans les dernières pages, que ce personnage manque de justesse et peine à émouvoir. Encore heureux, car sinon le roman serait un véritable crève-coeur et basculerait facilement dans le larmoyant inutile.
Ce côté improbable et presque drôle du père Goriot ajoute encore à l'impression de vague dégoût de soi-même, des autres et de la vie qu'on éprouve durant tout le livre.

Bref, une expérience fort désagréable (vraiment!) mais ô combien bouleversante et intéressante! Je la recommande aux amateurs de sensation littéraire!
Commenter  J’apprécie          142



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}