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Critique de Sachenka


Avec le nageur, Zsuzsa Bànk me laisse aussi perplexe qu'avec son recueil de nouvelles, L'été le plus chaud, que j'ai lu la semaine dernière. Dès les premières pages, j'ai retrouvé son style si caractéristique que j'avais aimé. Des non-dits, des impressions, des observations, un regard sur le monde. Une atmosphère gaie, insouciante et lourde à la fois, empreinte d'une tristesse négligée, d'une nostalgie d'un passé mal connu et d'un présent mal compris. Très poétique. Mais ce qui fonctionne merveilleusement pour des histoires courtes ne marche peut-être pas aussi bien pour un roman qu'on étire. Dans tous les cas, ça n'a pas été suffisant pour moi.

Avec le nageur, Zsuzsa Bànk nous dresse un portrait d'une Hongrie, on ne sait pas trop laquelle. Figée dans le temps, peut-être même hors du temps. En 1950 ou en 1990, peu importe. Kara, la jeune narratrice, et son frère Isti apprennent la fuite de leur mère, réfugiée à l'Ouest. À partir de ce moment, ils sont trimbalés à gauche et à droite par leur père. Mais ce qui marquera leur enfance, c'est ce lac, près duquel ils passent beaucoup de temps, près duquel ils trouvent un peu de bonheur. Les petits plaisirs du quotidien sont arrachés au monde adulte qui les entoure. Chaque chapitre est l'occasion de découvrir un personnage qui jouera un rôle dans cette enfance cruelle et magique. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non…

Enfin qui est ce nageur ? Au début, j'ai cru que le titre faisait référence au père, puis aux amis Tamas et Mihaly, finalement, c'est probablement Isti. Titre étrange, évocateur, mais, selon moi, peu approprié. J'avais ressenti la même impression avec L'été le plus chaud, où j'ai longtemps cherché la chaleur dans les froides nouvelles. Bien sur, il y a l'eau, au coeur du récit. Les enfants y trouvent réconfort, entre autres choses. Dans tous les cas, qu'est-ce le lecteur est supposé trouver, lui, au roman ? Je ne le sais toujours pas.
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