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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce que j'aime dans les livres de Laure Barachin, c'est la manière, à l'aide une écriture apparemment simple, d'une histoire ressemblant à un thriller, de poser de vrais problèmes.
Dans les enfants du mal, Laure exposait l'héritage d'un père nazi envers une jeune fille. @Erveine , parlant du livre avait magistralement noté l'inanité de l'expression « les chiens ne font pas des chats. »
Aurore, la fille adoptive des héros du précédent livre cité, vient de perdre, justement, ses parents dans un accident de voiture, et, devenue adulte, recherche les assassins, car elle est persuadée que c'est un attentat.
Elle qui a reçu les écrits de sa mère, écrit elle aussi « car c'est la seule chose qui reste de nous sur la Terre ».
Aurore est commissaire, elle sait qu'elle marche sur des cadavres, que parfois elle se trompe, et fait condamner un innocent.
Malgré ce constat, Laure Barachin ne nous embarque pas dans une satire de la justice, - qui dépend des hommes qui la font, et peut donc « être objective et juste ou fragile, arbitraire, aléatoire voire carrément illusoire » son propos dépasse nos institutions pour revenir à l'essentiel : pourquoi les hommes sont-ils inégaux ?
Dans le mirage de la justice, est abordé et analysé l'injustice profonde qui existe entre les hommes, de par leur naissance dans un pays pauvre, de par leur famille, de par la malchance. (Non, les hommes ne naissent pas tous égaux, et ce depuis le néolithique, la possession, les bonnes et les mauvaises terres).

Alors Aurore pose les questions à l'homme qu'elle vient de rencontrer :
Qu'est ce que la générosité, sinon se faire plaisir, donner ce que l'on a en trop, s'acheter une bonne conscience ? Peut-on corriger la société ?
Et, d'un autre côté, peut- rester sans essayer de remédier à son niveau aux disparités de richesse de l'humanité ?

N'y a-t-il pas un destin qui fait que les enfants abandonnés, « en dépit de leurs efforts pour s'en sortir, restent prisonniers de schémas destructeurs qu'ils reproduisent ?
Et, pourtant, Mattia, le juge qui l'aide dans ses recherches, est « le parfait contre-exemple de l'adage : « tel père, tel fils ».
Y a-t-il un destin ?
Qu'est-ce qu'un mirage, sinon une illusion ?
De pouvoir améliorer le monde ?
d'essayer d'exercer une justice sujette à caution ?
Avec des citations d' Hegel : « Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion », de Dostoïevski, la régénération progressive d'un homme, et De Stendhal « la chartreuse de Parme », le « mirage de la justice est aussi un livre d'amour, celui de Mattia pour Aurore « qui laisse place au soleil et non à la nuit »( cf Amon-Ré le dieu solaire et créateur.)

Je ne peux résister, avant de souligner la chance que nous avons de connaître, toute proche, toute discrète, cet écrivain Laure Barachin @Melpomène125, cette merveilleuse phrase qu'elle cite, d ‘Emily Brontee, Les hauts de Hurlevents :

« Ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver. Oh ! C'est indicible1 je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux pas vivre sans mon âme !


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