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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
♫ Pour vouloir la belle musique ♪ Soudan mon Soudan ♫ Pour un air démocratique ♪ On t'casse les dents ♫

À la lecture de ce roman, on comprend que l'auteur ait dit l'avoir écrit afin d'expulser sa peur de la guerre…

Cette lecture, je la dois à ma copinaute Rachel. Désirant découvrir l'auteur avant notre LC, j'ai tenté le coup avec ce roman inclassable et bizarre. Résultat, ça a matché entre nous.

Pourtant, ce n'était pas gagné ! Déjà, il y a peu de dialogues, l'auteur écrivant les paroles des personnages en les intégrant dans le récit. Habituellement, je déteste ça, ça me pompe l'air.

Là, il m'a fallu un certain temps avant de me rendre compte que les dialogues étaient quasi inexistants. Un bon point si je ne l'ai pas remarqué de suite, cela veut dire qu'ils étaient bien intégrés au texte.

Le récit semble suivre une ligne bien à lui, pas vraiment de fil rouge entre les récits, si ce n'est qu'ils sont arrivés à des personnages du récit, à des époques différentes et qu'ils permettent d'éclairer la situation politique du Soudan, ainsi que les années de guerre, les massacres, les exactions des rebelles, les différentes ethnies, la situation géopolitique du pays, l'antagonisme entre les Noirs et les Arabes, le racisme, l'esclavagisme…

Le Darfour est complexe, il ne faut pas croire que vous comprendrez tout de cette région après avoir lu le roman, mais cela vous éclairera un peu. Sachez que cet auteur s'est exilé et que ses écrits sont interdits au Soudan. Là-bas, ils circulaient sous le manteau.

Dans ce roman, il n'y a pas de choses joyeuses, certains passages sont assez durs, violents et l'on donnerait bien n'importe quoi pour que jamais cela ne nous arrive. Malgré la dureté de ces scènes, l'auteur évite le voyeurisme et le pathos.

L'écriture de l'auteur est belle, c'est un excellent conteur, même si, de temps en temps, on ne sait pas trop où il va nous conduire, ni ce que cache la partie avec le messie. Cette partie-là est un peu plus mystique. Plus déroutante.

Mon bémol sera que ce roman donne l'impression que l'auteur n'est pas allé au fond des choses, qu'il a lancé beaucoup de pistes, sans jamais aller les terminer, ou les explorer un peu plus.

Cela donne une impression d'avoir survolé les choses, les faits, l'Histoire du Soudan et que le tout n'a pas été achevé… Dommage, il y avait tant à nous apprendre.

Bizarrement, malgré ce bémol, j'ai apprécié ma lecture (oui je sais, ne cherchez pas docteur) et que je compte bien découvrir l'autre roman de cet auteur.

À vous de voir si vous l'ajouterez à votre wish ou si vous passerez votre chemin.

Pour ma part, je ne suis pas mécontente d'avoir ajouté un auteur soudanais à mon planisphère.

J'ai trop peu d'auteurs africains dans mes biblios et je tente de corriger cela, lentement, mais sûrement.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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" Elle lui expliqua alors qu'elle avait attendu d'avoir un homme, un soldat courageux, qui la vengerait en tuant au moins dix janjawids, tandis qu'elle mangerait le foie cru de chacun d'entre eux. [...] Elle répondit qu'elle savait tout de la guerre, absolument tout, et répéta que ceux qui avaient tué ses parents et viola ses soeurs jusqu'à ce que mort s'ensuive n'étaient pas des soldats de l'armée régulière mais bien des janjawids elle savait faire la différence. "

Cette histoire, c'est celle d'Abderahman, cette jeune fille mystérieuse retrouvée sous des cadavres qui cherche à se venger de ceux qui lui ont tout pris d'une manière des plus barbares qui soit. C'est ce qu'indiquait le résumé de la 4ème de couverture. Ç'aurait pu être un conte macabre qui narrerait la quête de cette amazone darfourienne parmi les personnes déplacées dans un pays pas si lointain et dans une époque pas imaginaire, mais bien dans la réalité des affrontements ethniques en Afrique.
C'est ce que j'attendais, mais ce n'est pas le point central du roman ! le fameux messie du Darfour ne l'est pas davantage.

En réalité, Abdelaziz Baraka Sakin dresse plusieurs portraits des acteurs de cette mauvaise pièce jouée par entre les gouvernements locaux et les Nations Unies dont les populations sont des dégâts collatéraux dont on se souci peu.
Ce roman commence comme une rumeur angoissante, avec un ton de conteur africain, on sent le tragique venir entre les mercenaires ignares qui participent à une vaste machine qu'ils comprennent assez peu. Leur mission : tuer, peu importe qui et peu importe la raison. Il faut verser du sang, et c'est sans état d'âmes.

Le sujet est bien sûr terrible - pour peu qu'on est quelques notions d'histoires et d'actualités - et décrit sans fard une réalité bien loin de nous. La réalité où le viol est une arme de guerre pour anéantir mentalement et physiquement les femmes , mais pas seulement. Pour preuve le commentaire cynique de ce mercenaire après ses crimes :
" La mort lui donnerait du répit, laisse-la vivre, elle finira au camp de Kima entre la vie et la mort, sans mari ni enfants, sans père ni mère, sans village et sans honneur".

On le voit à la télé, mais c'est vrai. C'est incompréhensible, et ça dépasse la fiction. Mais c'est vrai.

Et tous les personnages décrits, qui gravitent plus ou moins autour d'Abderahman (de près ou d'assez loin) voient une promesse de renouveau avec ce messie dont tout le monde parle. C'est là qu'intervient le côté animiste du récit. Est-ce un faux prophète ou est-ce vrai ? Après tout, qu'importe.
Cet homme incarne pour tous ces êtres brisés et anéantis la seule chose qui leur reste d'humain : un espoir de paix, de retour à un temps où les tribus Arabes et Noires vivaient en bonne intelligence, et où ils ne sont pas menacés par des armés de rebelles et un gouvernement corrompu qui ne sert que ses intérêts et soumets les observateurs internationaux fantoches.

J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit, et c'était loin d'être ce à quoi je m'attendais. Toutefois une chose est sûr, c'est un roman très percutant et qui interpelle et donne à réfléchir.
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Découvrir l'Histoire du Soudan, voilà quel était le but de ma lecture... La guerre, la religion, etc... Car Darfour évoque en moi et je pense aussi en vous, tragédies, guerres ... mais pourquoi, comment ?

L'auteur aborde, ici, des sujets aussi vastes que l'inutilité de l'ONU dans ce conflit, les viols en temps de guerre ou du moins de génocide, les massacres sur les civils, le racisme et les camps de réfugiés.

J'ai été déroutée par ce roman. le récit de la vengeance de cette jeune femme en compagnie de son mari, ex-enfant soldat, m'a absorbé. J'ai eu des difficultés à me plonger totalement dans le texte à cause de la chronologie que j'ai eu du mal à suivre.

Et la partie sur le Messie, qui finalement donne son nom au roman, m'a perdue. C'était à la fois mystique, incongru ... j'aurais préféré avoir 2 romans distincts, plutôt que le tout en un.

Je tiens tout de même à souligner que ce livre est un bon livre qui permet d'entrevoir l'horreur de ce qui se passe au Darfour. C'est un texte puissant et dur.
La plume de l'auteur est efficace, elle a su m'emporter dans les horreurs de la guerre, comme si j'y étais. Un roman horrible par son sujet mais tellement bien écrit ... Attention! Ce n'est pas un plaisir à lire. Les personnages sont bons, vrais et travaillés, toutefois il me manquait quelques clés pour bien comprendre les enjeux.

Meme si je n'ai pas eu de réponse à toutes mes questions, cela ne m'empêche pas de vous conseiller ce livre qui demande certainement de se renseigner avant sur ce qu'il se passe et s'est passé au Darfour afin d'entrer pleinement dans le texte.
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J'ai été déroutée par ce roman. le récit de la vengeance de cette jeune femme en compagnie de son mari ex enfant soldat m'a absorbé. Les séquelles de cette guerre civile sur la population, le pays également. Je trouve qu'on en parle pas trop.
Mais la partie sur le Messie, qui finalement donne son nom au roman, m'a perdue. C'était à la fois mystique, incongru, et le lien avec la première partie de roman n'était pas si claire. Au final, j'aurais préféré avoir 2 romans distincts, plutôt que de tout mettre dans un seul.
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Malheureusement je ne conserverai qu'une image confuse de ce roman. En effet, j'ai eu l'impression de lire des histoires, de découvrir des personnages tous entremêlés, mais sans déceler les liens ou la logique.
Pourtant l'écriture est claire et certaines descriptions de personnages vivant l'horreur de la guerre sont explicites.
Je retiendrai une scène particulièrement horrible, mais nécessaire.
L'auteur connaît parfaitement son sujet, et donne de nombreuses indications instructives sur les lieux, l'histoire, les ethnies du Darfour, etc, mais je n'ai pu suivre le fil de l'histoire.
Dommage donc pour moi. le livre étant court, je suis allée jusqu'à la dernière page, mais plus j'aurais certainement abandonné.
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Difficile d'accès pour moi, avec un début de relectures incessantes de certains passages pour suivre l'épopée. Cependant j'ai l'impression de retrouver une littérature africaine et ça me plait. Très agréable quand j'y consacre une heure d'affilée pour bien me laisser immerger dans cette histoire d'aventure et de guerre. La dernière partie du livre dépeint des scènes de guerre affreuses, la complexité du Darfour m'est incompréhensible, tous ces gens qui sont manipulés selon l'endroit où on les trouve. C'est scandaleux, c'est injuste à en mourir. Tout m'a semblé imbriqué, tricoté pour retomber sur l'histoire du Messie non sans mal. Et conclure par l'auteur que chacun porte sa responsabilité. Je ne suis pas sûre d'avoir perçu avec honneur le travail de l'auteur, il me manque encore trop de culture littéraire, de références et de connaissances géo politique pour m'attaquer à ce genre de littérature. Incontestablement je reviendrai sur ce livre dans quelques temps.
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"Le messie du Darfour" est un de ces livres dont on ne peut se défaire une fois débuté. Même après l'avoir terminé, on reste avec Abderahman et les autres protagonistes.
Car Sakin à ce talent de nous emmener avec lui, de nous décrire l'horreur dans sa plus grande nudité ; de soulever des questions sans réponse, aussi.

"Le messie du Darfour" n'est pas un grand roman, Sakin n'est pas un grand auteur : ils sont bien davantage.
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c'est un roman que j'appréhendais car le sujet est difficile.
C'est l'histoire d'une femme, Abderahman, qui a presque tout d'un homme: le nom, les cicatrices, mais qui a pourant bien le corps d'une femme. Corps qui ne cessera d'être maltraité.
l'histoire n'est franchement pas gaie, avec des scènes pas toujours facile à lire, même si au final le roman se lit bien car l'auteur a un talent fou.
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Le Messie du Darfour est un beau roman qui permet d'entrevoir l'horreur de ce qui se passe au Darfour. C'est un texte puissant et dur.
J'ai eu des difficultés à me plonger totalement dans le texte à cause de la chronologie que j'ai eu du mal à suivre. On suit parfois les deux personnages séparément ce qui implique quelques retours en arrière qui m'ont perdu.
Cela ne m'empêche pas de conseiller ce livre qui demande simplement une attention aigue et peut-être même de se renseigner avant sur ce qu'il se passe et s'est passé au Darfour afin d'entrer pleinement dans le texte.
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