Les psychiatres affirment que les endeuillés hallucinent leur disparu.
Le cerveau humain gère la violence d’une perte en ponctuant le quotidien de la présence de l’être aimé, jusqu’à la guérison.
(Marchand de feuilles, p.232)
On ne mesure pas l’importance d’une rencontre à sa permanence, mais à son empreinte.
Les femmes écrivent sous un pseudonyme masculin pour être lues, pour être crues. Elles disent : nous ne sommes pas que douces, nous ne sommes pas soumises, nous sommes des femmes-fleuves, nous désirons et nous jouissons plus longtemps que vous.
(Marchand de feuilles, p.14)
Il y aura une peau neuve qui poussera par-dessus la douleur . Elle se nourrira de la peine. Et sur elle naîtront de nouveaux émerveillements.
Même invisible, tu me peuples en entier. Je ne serai plus jamais seule.
Un vol de bernaches tranche le ciel. Je les pointe comme le dernier miracle et chaque fois je touche la joie.
On ne mesure pas l’importance d’une rencontre à sa permanence, mais à son empreinte.
“Nous sommes deux parties de la meme histoire.”
Quelle dictature peut reprocher à une enfant de croquer à pleines dents dans un citron ? Sous quels motifs interdire cette scène, pourtant gonflée de salive, d’audace et de désir ?
(p.234). Je ne sais pas comment repousser ma peine, je la deviens tout entière. Je suis une reine et l'agonie est ma couronne.