Citations sur Darkhouse (11)
- Je vais te préparer un milk-shake. Tu pourras le boire avec une paille. Et ce sera meilleur pour toi que cette boisson énergétique bourrée de caféine. Des produits emballés dans des couleurs aussi criardes ne peuvent que te faire du mal.
Il roula des yeux. Anna prit les ingrédients dans le réfrigérateur, sortit le mixeur et y mit une banane en tranches, deux boules de glace, deux cuillerées à café de beurre de cacahuètes, une cuillerée de miel, et compléta avec du lait qu'elle mixa jusqu'à obtenir un mélange crémeux. Puis elle planta une paille dans le verre et le lui tendit.
Son esprit venait de s'affranchir du brouillard et fonçait à toute allure sous l'effet de l'adrénaline qui circulait dans ses artères.
Duke Rawlins bondit sur ses pieds et colla son oreille contre le gros hublot de verre. Il l'entendit à nouveau : un grattement, puis un bouillonnement, puis un grattement.
Comme Joe coupait à travers le village, la crainte se substitua peu à peu au soulagement qu'il avait éprouvé d'avoir découvert une preuve tangible au trajet emprunté par Katie le vendredi soir. Et si la rose sur la tombe n'était pas destinée à son père ? Peut-être fallait-il y voir un message ? Son père était mort, elle avait eu l'intention de.. Joe secoua la tête. Personne n'était à l'abri des effets de son pessimisme foncier.
Si vous êtes venue me voir pour mon expérience, laissez-moi vous dire une chose que j'ai apprise : gardez l'esprit ouvert. Surtout avec les adolescents. On ne sait jamais à quoi s'attendre.
Le père Flynn, le vieux curé de la paroisse, rxpédia le service. Ses paroles étaient vides, lasses, trop banales, déjà dites. Il n'avait toujours par compris que chaque enterrement s'accompagne d'un nouveau chagrin et d'une nouvelle souffrance. Les gens conmmencèrent à s'agiter sur leurs sièges. Mat=rtha songea au lendemain : son cousin Michael arriverait de Roma pour dire la messe. Il saurait trouver les mots justes.
Pendant une heure après la brève cérémonie, un flux pour exprimer sa sympathie à Martha. "Toutes nos condonéances", murmurait-on en lui serrant la main avant de continuer à avancer dans la file.
Elle s’arrêta de nouveau.
- Je n’ai pas dit que je voulais des mannequins irlandais ! On prendra des Américaines ou des Françaises, pas de problème. Mais il s’agit d’une double de déco d’intérieur, Chloe. Les mannequins ne sont pas d’un intérêt majeur.
Elle écarta l’écouteur de son oreille, puis le rapprocha quand Chloe eut fini sa tirade.
- ça va, entendu, je vais l’appeler, lui dire de t’envoyer un press-book et la double que j’ai repérée dans le magazine irlandais. Et après, tu décideras.
Le téléphone sonna et elle bondit pour prendre l’appel dans la cuisine.
- Bonsoir, Chloe, dit-elle.
Elle écouta une minute puis elle arpenta la pièce en tirant sur le cordon jaune du téléphone. Joe la suivit. Il la vit froncer les sourcils.
- Non, il me faut quelqu’un qui ne va pas se ramener pour me faire un travail bidon. Le travail de Greg sur l’Islande, c’était d’une platitude à pleurer. Trois Björk et un igloo ! ça ne me convient pas. Je pensais à cet Irlandais, Brendan…
Elle leva les yeux au ciel devant Joe quand l’autre l’interrompit.
- Non, non, écoute ! J’ai vu ce qu’il fait, ça n’a rien à voir. Et il évitera tous ces affreux clichés. J’ai passé quelques coups de fil, et apparemment, il est stupéfiant…
C’est drôle, je regarde notre petit phare et je me sens en sûreté. Je n’arrive pas à imaginer ce qu’on peut éprouver quand on est pris dans la tempête en pleine mer, secoué par des lames gigantesques, et que ta vie dépend d’une lumière clignotante.
- Ces gardiens sont admirables.
- Sam Tallon connaît quelques histoires formidables. Certains gardiens jouaient au poker avec les gens du coin et trichaient en se servant du Morse.
Assise sur le canapé, Anna feuilletait un ouvrage consacré aux phares irlandais qu’elle tenait sur ses genoux. Presque trois mille kilomètres de côté et quatre-vingts phares pour les garder. Elle se tourna vers Joe.
- Tu sais, la devise des commissaires des Phares irlandais, c’est In salutem omnium ; pour la sécurité de tous. C’est drôle, je regarde notre petit phare et je me sens en sûreté. Je n’arrive pas à imaginer ce qu’on peut éprouver quand on est pris dans la tempête en pleine mer, secoué par des lames gigantesques, et que ta vie dépend d’une lumière clignotante.