Qui se ressemble s’assemble.
La souffrance avait sa propre vie, elle s’alimentait toute seule.
Peut-être que l’amour n’était qu’une superstition, une prière récitée pour tenir à l’écart l’inévitable solitude. Je penchai la tête en arrière. Les étoiles semblaient toutes proches les unes des autres, alors qu’elles étaient séparées de million de kilomètres. Peut-être, après tout, que l’amour se résumait à convoiter une lumière bien trop brillante et hors de portée.
La faiblesse n'est qu'un déguisement. Porte-le lorsque tu veux leur montrer que tu es humaine, mais jamais quand tu as des doutes.
-Eh bien, ça n'aurait eu aucune importance que tu me remarques ou pas, parce que moi, je t'aurais repéré, déclarai-je en jouant encore avec les pétales.
- Un modeste otkazat'sya ?
- Tout à fait, répondis-je doucement.
Je n'avais plus envie de le taquiner.
- Et qu'est-ce que tu aurais vu ?
- Un soldat prétentieux, balafré, extraordinaire. Et ça aurait été notre début.
Il se leva et s'approcha de moi.
- Et ça aurait été notre fin.
Je brûlai, consumée de l'intérieur. J'étais une étoile vivante. J'étais la combustion. J'étais un nouveau soleil né pour détruire l'air et dévorer la terre.
Je suis la destruction.
Je t'arracherai tout ce que tu connais, tout ce que tu aimes, jusqu'à devenir ton seul refuge.
La beauté était ton armure. Fragile, superficielle. Mais ce qu'il y a en toi ? C'est de l'acier. C'est fort, incassable. Et ça n'a pas besoin d'être réparé.
Ma vie se composerait à présent d'allégeances et non d'amour, de fidélité plutôt que d'amitié. Je soupèserais chaque décision, réfléchirais avant chaque action, et ne me fierais à personne. Une vie à observer à distance.
Tout ce qui vaut la peine d'être tenté commence par une mauvaise idée.