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Six of Crows tome 1 sur 3

Anath Riveline (Traducteur)
EAN : 9782016265376
576 pages
Hachette Jeunesse (11/10/2017)
4.42/5   2187 notes
Résumé :
SÉLECTIONNÉ PARMI LES 100 MEILLEURS ROMANS DE FANTASY DE TOUS LES TEMPS PAR TIME MAGAZINE
PROCHAINEMENT SUR NETFLIX

KAZ. INEJ. WYLAN

Un voleur exceptionnel surnommé « Dirtyhands ».
Une espionne défiant les lois de la gravité.
Un fugueur des beaux quartiers.
Un tireur d’élite accro au jeu.
Un soldat assoiffé de vengeance.
Une Grisha aux pouvoirs exceptionnels.

JESPER. MATTHIAS. NIN... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (462) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 2187 notes
Je découvre ce titre grâce à l'enthousiasme des lecteurs de Babelio et en refermant le premier tome de cette "duologie" je ne peux que me joindre au concert de louanges.
Décidément le genre "fantasy" a cette capacité à me surprendre encore et toujours, on pense en avoir fait le tour et pourtant on trouve régulièrement un auteur pour nous "scotcher" et renouveler notre intérêt, aujourd'hui il s'agit de Leigh Bardugo.
Pourtant le scénario proposé est tout ce qu'il y a de plus classique avec son thème à la "Océan's eleven" et son équipe d'escrocs surdoués et spécialement sélectionnés pour une mission impossible et très bien rémunérée.
Seulement voilà, même si la recette est connue de tous, quand elle est revisitée par un chef étoilé (une cheftaine en fait), cela fait toute la différence, et ici c'est quasi parfait.
Sur mon ressenti, l'attrait de cette histoire tient à des ingrédients de qualité utilisés avec le parfait dosage, pour commencer il y a une progression habile pour nous familiariser avec le quartier du Barrel et ses rivalités entre gangs dans un contexte fantasy/steampunk.
Ensuite il y a ce parti pris narratif de nous présenter les six membres du groupe en nous faisant entrer dans leur tête à la façon d'un roman chorale en leur donnant la parole à chaque chapitre, une façon subtile et progressive de nous révéler des bribes de leurs histoires intimes.
La densité psychologique et les interactions entre les personnages est un aspect que l'auteure a parfaitement soigné et qui va être pour beaucoup pour rendre le récit captivant en nous attachant à nos protagonistes.
Il y a ce rythme, élevé et sans temps mort qui ne nous laisse aucun répit, une intrigue tordue comme je les aime et où la méfiance est omniprésente. Les dialogues sont d'un très bon niveau, pertinents et pleins d'humour, avec ce qu'il faut de méchanceté pour rappeler en permanence que nous sommes en mauvaise compagnie.
Je pense que l'essentiel est là et je ne vais pas en dire beaucoup plus, le mieux est de franchir le pas, vous ne verrez pas le temps passer.
Je vais quand même m'étonner du classement "jeunesse" car si les personnages sont jeunes, le contenu flirte assez souvent avec la "dark fantasy", certaines scènes étant assez trash, il y a aussi disons le, quelques petites facilités dans le scénario que l'on va pardonner car sans outrances vu le contexte.
Il me reste à dire que ce tome un se termine sur un "cliffhanger" de folie et nous promet une suite passionnante.
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Première lecture d'un roman en anglais ! Je voulais me lancer depuis un petit moment et comme le roman me faisait de l'oeil depuis des mois, j'ai sauté le pas. Et je dois dire que je suis assez fière de moi ;) Il me manque bien entendu un peu de vocabulaire mais ce fut une lecture que j'ai réellement appréciée, et j'ai hâte de pouvoir lire la suite en septembre prochain.

Six of crows est une suite, en quelque sorte, de The Grisha Trilogy. Pas de panique, si comme moi vous n'avez pas lu cette trilogie, nous n'y perdons rien car l'auteur fait en sorte de nous expliquer les spécificités de son monde. Les personnages sont différents mais nous restons dans le même univers. Et c'est un sacré univers que nous avons là. Très riche, avec sa propre mythologie et ses spécificités, de nombreux peuples différents avec les relations intrinsèques qu'ils peuvent avoir ensemble, un passé douloureux et complexe… Bref, dès le départ, on peut voir que Leigh Bardugo a fait un énorme travail sur son univers, et je ne peux qu'approuver.

Et on ne perd absolument pas cette qualité dans la narration. Six criminels doivent partir en mission dans la capitale des plus féroces guerriers de ce monde, des chasseurs de sorcières (les Grishas). Une mission suicide, des personnages qui sont à des années lumières des héros traditionnels, une aventure de tous les dangers du début à la fin. Vous l'avez compris, on ne s'ennuie pas une seconde. de la mise en place de la mission à son « accomplissement », c'est une suite d'événements périlleux qui s'enchainent et à aucun moment du roman nous ne sommes rassurés quant-à l'avenir de nos héros. Palpitant, addictif, on retient sa respiration jusqu'au dernier moment tout en s'émerveillant de voir combien l'intrigue est bien ficelée et que chaque détail compte.

Malgré le côté fantaisie et l'époque où se déroule l'histoire, l'auteur a aussi choisi de traiter des sujets qui sont toujours d'actualité. Les drogues, le racisme, la religion aveugle, la maltraitance, le rejet, une société à la recherche du profit envers et contre tout, l'exploitation humaine… C'est une aventure, certes, mais il n'en reste pas moins qu'il y a aussi une grande part de réflexion. Nos héros sont des criminels, certes, mais il y a aussi toujours cet équilibre précaire entre le bien et le mal. Un acte répréhensible peut-il se justifier ? Peut-on faire changer d'avis à une personne endoctrinée depuis son plus jeune âge ? Là où nous voyons un échec n'y a-t-il pas aussi quelques chose d'autre ? Alors, non, bien entendu, le roman n'est pas non plus prise de tête, il y a beaucoup d'humour aussi, mais il laisse à réfléchir, et c'est toujours quelque chose que j'apprécie.

L'auteur est aussi loin d'avoir négligé ses personnages. Nos six héros sont à la hauteur de l'intrigue. Leigh Bardugo prend le temps de détailler la psychologie de chacun, de nous plonger petit à petit dans leur passé, de comprendre qui ils sont et pourquoi sont-ils ainsi aujourd'hui. Et j'adore. Les six renégats sont attachants, chacun à leur manière, et le groupe qu'ils forment a une dynamique fort sympathique. Kaz, tout d'abord, le chef de bande. Il est LA tête pensante, toujours dix wagons d'avance sur les autres, une intelligence acérée, observateur du moindre détail. Il est aussi assez froid mais quand on apprend ce qu'il a vécu et enduré, on ne peut que le comprendre. Fort heureusement, Inej est là pour fissurer sa carapace. L'ombre de Kaz est un personnage féminin qu'il est d'abord difficile à cerner. Mais plus on avance dans le roman, plus elle devient humaine et non plus « l'outil » de Kaz. Elle se révèle fragile et épris de liberté. Jesper, le second de Kaz et ce qu'on pourrait le plus approcher d'un meilleur ami. Il est l'élément le plus « détendu » de la bande, plein d'humour, jovial, hyperactif. Son duo avec Wylan, la jeune recrue de la bande, est aussi parfaite. le jeune homme est timide et assez néophyte dans le monde des criminels, mais il parvient à prendre une place vraiment importante et son côté naïf mais entier est adorable. Et puis nous avons Nina et Matthias. Ah c'est deux-là… Leur histoire est complexe et elle est aussi un fil conducteur tout au long du roman. J'ai trouvé cette idée intéressante, surtout dans le fait que les deux personnages évoluent ainsi énormément durant ce premier tome.

La bande est, aux premiers abords, très hétéroclite, mais au final, nous avons surtout en face de nous six adolescents (on oublie d'ailleurs très facilement qu'ils ont entre seize et dix-huit ans) que la vie a malmené. Ils sont brisés, chacun à leur façon, complémentaires aussi, des soutiens les uns pour les autres. Ils sont des criminels, on ne l'oublie pas, et on y retrouve ainsi beaucoup de froideur, un sens de l'éthique pas très catholique, mais on s'attache indéniablement. On leur souhaite de réussir et de parvenir à quitter ce monde qui continue à les détruire. Si l'intrigue est passionnante, les personnages ne sont pas en reste non plus.

Un premier tome donc très réussi. Il n'est pas seulement là pour poser le décor, nous vivons tout de suite une « vraie » aventure passionnante dans un monde riche et intriguant. Des personnages haut en couleur, un style narratif prenant. En clair, rien à dire. J'ai adoré.

Un petit mot sur la version brochée américaine qui est magnifique. La couverture déjà, splendide, mais aussi la finition du livre. La tranche est teintée en noire, l'intérieur est rouge sang, la typographie, les illustrations des cartes, les inter chapitres… Bref, je ne suis absolument pas déçue de l'objet en lui-même. On peut voir qu'il y a eu une recherche et un désir de faire ressentir l'atmosphère de l'histoire rien qu'en tenant le livre. Et je n'aurais qu'une chose à dire : que nos éditeurs français en prennent de la graine !
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Top top top!

J'ai découvert l'univers de Leigh Bardugo par Grisha, comme beaucoup. On m'a vivement recommandé ce diptyque et je comprends aisément pourquoi.
Bien meilleur que Grisha à mes yeux. Si il n'est pas nécessaire d'avoir lu ce premier cycle, je trouve que l'on passe à côté de certaines choses pour autant.

En gardant une plume très fluide, Leigh Bardugo nous emmène dans un univers beaucoup plus sombre, avec des anti-héros adolescents qu'on se prend à apprécier. Certes, certains beaucoup plus que d'autres. Kaz surtout. Aussi amoral soit-il. Ils forment tous des adolescents fracassés et hors-la-loi qui se lancent dans une mission suicide.
Les chapitres sont courts et se succèdent aisément. La multiple narration nous permet d'entrer dans l'esprit de ces protagonistes, de les apprécier d'autant plus et donne également l'occasion d'en apprendre plus sur leur passé, façonnant leurs relations. L'action est toujours très présente si bien que ce livre est un véritable page-turner, malgré ces quelques 500 p. C'est simple, on a du mal à décrocher, un chapitre appelant l'autre et l'effet pavé s'estompe tellement on est dedans. L'intrigue nous surprend, n'étant nous-mêmes pas dans tous les plans du protagoniste principal et c'est très agréable de se laisser porter et surprendre. On se demande toujours ce que sera la fin et elle répond à nos attentes tout en nous procurant l'envie pressante de nous jeter sur le tome 2.

Je finis donc en remerciant @Basileusa de me l'avoir prêté et chaudement recommandé (il me faut le Tome 2 stpppppppppppp) et @Chabe37 qui me l'a sorti si vite de ma PAL.

Pioche dans ma PAL mars 2021
Challenge Pavés 2021
Challenge Trivial Reading X
Challenge multi-auteures SFFF 2021
Challenge Multi-défis 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021



Pioche dans ma PAL mars 2021
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Cet ouvrage m'a été offert en SP par ma libraire et j'avoue que j'avais un peu peur en me lançant dans cette lecture à cause de la quatrième de couverture qui décrivait cet ouvrage comme tel "Situé quelque part entre Game of Thrones, Gangs of New York et Océan's Eleven, ce récit...", bref des lectures (surtout celles de Game of Thrones dans lesquelles je ne me suis jamais aventurée et qui ne me tentent absolument pas. Trop de tomes, trop de personnages, trop d'univers différents, j'avais un peu peur de m'y perdre.

Ici, si cela a un peu été le cas au départ, j'avoue cependant ne pas regretter de m'être plongée dans cette lecture. Même si je regrette que l'auteur n'ai pas pris le temps d'expliquer plus en détail les différents peuples qui figurent ici, cela ne pas cependant pas gênée outre mesure dans ma lecture (j'avoue qu'une carte où encore un glossaire en fin d'ouvrage auraient été les bienvenus). Vous m'excuserez donc si je ne vous présente pas les personnages en vous expliquant d'où ils viennent exactement car de toute manière, ce n'est pas ce qui est le plus important.

Ici, Kaz Brekker, un petit voyou extrêmement doué en son genre, alias Dirtyhands, qui fait sa propre loi dans les quartiers de Barrel se voit confier une mission de la plus haute importance et surtout, extrêmement périlleuse : il s'agit de se rendre dans le Palais de glace, forteresse réputée infranchissable (enfin disons qu'elle l'est mais que si l'on y rentre et surtout avec les intention qu'en auront Kaz et son équipe, il sera quasiment impossible d'en sortir). Mission suicide en gros mais avec une belle récompense à l'arrivée, une très belle récompense même promise par celui qui l'a engagé, van Eck, chef de gang en quelque sorte et en très grande concurrence avec Pekka Rollins qui lui aussi, a su constituer son propre réseau. Cette mission pourrait paraître louable puisqu'il s'agit de libérer un prisonnier : le savant Bo Yul-Bayur, emprisonné pour avoir inventé une drogue extrêmement puissante capable de rendre accro n'importe quelle personne qui y aurait goûté et le doter par la même occasion de forces surhumaines. Voilà le contexte mais pour cela, Kaz va avoir besoin d'une équipe et pas n'importe laquelle : Inej, ancienne esclave travailant dans une maison close appelée "Le Spectre", Nina, une jeune femme capable de travailler sur l'apparence des gens et de guérir n'importe quelle blessure, Jasper, Willan (ce dernier n'est autre que le fils de van Eck) et Mattias, un étranger tout comme la plupart d'entre eux d'ailleurs mai qui partage un lord secret avec Nina ainsi qu'un douloureux passé commun dont les blessures se font encore ressentir. voilà nos "Six of Crows" réunis et prêts à partir pour un très long voyage dont ils ne sont pas sûrs de revenir indemnes, ni même pas sûrs de revenir du tout d'ailleurs mais lorsqu'il y a une très grosse somme d'argent à la clé, ce qui pourrait signifier pour la plupart d'entre eux, la liberté, n'importe qui serait prêt à dépasser ses limites, vous ne croyez pas ?

Un premier tome extrêmement bien écrit, avec des chapitres consacrés à chacun des personnages, ce qui permet au lecteur non seulement d'en apprendre à chaque fois un peu plus sur chacun d'entre eux mais aussi de suivre le déroulé de l'histoire sous différents points de vue. S'il n'y avait cette histoire de peuples dans laquelle je me suis un peu emmêlée les pinceaux, je n'aurais pas hésité à mettre la note maximale çà cette ouvrage. En tout cas, pour les fans des séries indiquées en guise d'introduction et pour tous les curieux, un ouvrage que je ne peux que vous recommander ! A quand la suite ?
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No mourning, no funerals.

Ça y est, my god, j'ai ENFIN lu Six of Crows !!!! Certes, ce roman n'est sorti qu'il y a deux ans "seulement" chez nous mais, depuis le temps que je bavais dessus, cette période de temps a été déjà beaucoup trop longue à mon goût ! Avec tous les avis élogieux que je pouvais en lire et en entendre, je n'en pouvais plus à l'idée d'avoir enfin un jour ce livre entre mes serres de corbeau noir de jais pour pouvoir enfin le dévorer à mon aise. Et ce jour est arrivé, alléluia ! Alors, est-ce que moi aussi j'ai été conquise par le monde fantastique, plein de magie et de dangers à chaque coin de page de Leigh Bardugo ? La réponse est oui, indubitablement oui. Mille fois oui, autant de oui que vous le voulez. Juste : oui.

Cette histoire, c'est celle de six jeunes, tous menés à la baguette par l'appât du gain et l'appel si séduisant de la liberté, pleine et entière, une liberté loin de leur gang et de leur quartier miteux et craignos du Barrel. Croyez-moi, vous n'auriez pas envie d'y rester une seconde de plus que nécessaire. Bon, avec mes six bébés d'amour aux armes bien aiguisées et bichonnées, cela reste vivable, mais bon, si on peut y échapper, on part en courant et on ne demande pas son reste dans un bled comme celui-là.

Cette liberté que j'ai mentionnée leur permettrait d'assouvir enfin leur soif de vengeance, leurs aspirations ou leur désir ardent de retrouver leur patrie chérie. C'est donc ainsi que ces criminels hors-pairs pour leur jeune âge et bluffants dans leur "art" respectif, à savoir le vol, les explosions, le maniement des pistolets, l'acrobatie et l'art de manier les dagues, et la capacité de contrôler une magie hyper-puissante et super-stylée avec ses mains, se retrouvent sous la houlette du plus jeune boss de tout le Barrel, Kaz Brekker. Un garçon boiteux mais impitoyable, qui répond également au doux surnom de Dirtyhands.

Car oui, pour de l'argent, Kaz est prêt à se salir les mains et à faire la sale besogne lui même, peu importe la nature de la mission, le degré de risque, ou la personne visée. Un chef de gang redoutable et qui fait purement froid dans le dos en somme. Et cette fois-là, il ne s'agit non pas d'une petite broutille entre gangs. Même si Leigh Bardugo nous fait une jolie petite entrée en matière en nous montrant ce dont Kaz est au minimum capable au sein de son milieu naturel pour se faire respecter et faire comprendre qu'on a pas intérêt à le contrer. le message est passé de mon côté, c'est parfaitement clair.

Non, non, non, l'enjeu est bien plus important : entrer par effraction dans un palais royal le jour de l'ascension des soldats de l'armée nationale du pays en question, afin de délivrer un prisonnier politique dont l'invention pourrait ravager les relations entre les pays, voire même carrément le monde entier de nos chers personnages. Rien que ça. Eh bien, sachez que malgré toutes les menaces qui planent sur nos six anti-héros, malgré le nombre de fois où mon coeur a manqué un battement et où j'ai maudit cette petite troupe de m'avoir embarquée avec eux dans cette mission-suicide qui n'a décidément pas été bonne pour mon rythme cardiaque, je m'en suis sortie. Et j'ai même pris mon pied, tout en manquant d'y laisser ma peau avec eux. Bande de cinglés, va. Mais c'est pour ça que je les aime du plus profond de mon petit coeur.

Cette aventure dans laquelle vous acceptez, sans savoir où cela diantre va pouvoir vous mener, dès que vous ouvrez ce magnifique ouvrage (coeur sur la couverture qui envoie grave du pâté ♥) est pour le moins mouvementée. Et aussi diablement périlleuse, semée d'embûches en tout genres, ponctuée d'explosions programmées par des gangs rivaux (mais ils sont pas à la hauteur des Dregs, bien sûr. I'm a crow forever ♥), de sabotage. Bref, en tant que lecteur, vous avez le droit à la totale de toute l'adrénaline possible quand on est dans la peau d'un jeune membre de gang, avec toute la violence et le degré de sûreté qui avoisine le 0 pointé dans l'environnement qui vous entoure. de quoi nous donner le grand frisson pour nous sortir de notre monotonie de pauvre humain qui n'a aucun pouvoir Grisha, ni techniques d'arts martiaux ou de gangster totalement badass.

On se demande bien comment Kaz réussit à élaborer un plan savamment orchestré et appliqué à la règle, dans ce monde de fous qui respire la sérénité (quelle ironie, dites donc !) et la tolérance les uns envers les autres (*raclement de gorge franchement forcé*). Néanmoins, malgré le fait que mon voyou chéri a toujours un petit sort du diable dans sa caboche, son opération qui vaut un million (ou plutôt trente millions à se partager en six donc. Et nous alors ? On morfle aussi, que je sache. J'exige ma part !!) subira quelques imprévus (c'est la vie, c'est comme ça) qui vont par moments vous déclencher le fou rire imparable au vu de l'écriture décapante, mordante et absolument géniale de Leigh Bardugo. Qui, bien sûr, fait naître de sa plume certaines situations pour le moins cocasses, sans pour autant ne pas être empreintes d'un réalisme désarmant. Cette plume magique à la façon surnaturelle des Grishas a aussi la capacité de vous donner la forte envie de pleurer et d'appeler votre maman à la rescousse.

Et on nous laisse tout de même le temps malgré ce rythme de récit effréné (comme celui des phrases que vous êtes en train de lire depuis le début par ailleurs. C'est tout moi ça, mais je fais des efforts.) de faire connaissance avec nos six compagnons de route à l'esprit un peu tordu quand il s'agit de la manière de tuer des ennemis ou de faire les poches au premier ingénu venu, et ceux-ci sont la VRAIE bombe atomique de cette intrigue à l'action noire comme le corbeau et sacrément addictive à la manière du jurda parem, la petite dro-drogue qui nous a foutu dans tout ce merdier, hein. Ou une équivalence du crystal meth et autres saloperies (je ne surveille pas mon langage aujourd'hui, moi) des Moldus de notre monde gris (référence à V.E. Schwab, une autre auteure qui me fait très envie de découvrir ses ouvrages ♥) en somme. Quelle tristesse, mais ce réalisme saisissant et particulièrement marquant dans une oeuvre de fiction fantasy mérite d'être souligné, et cela se révèle également en chacun de mes six hors-la-loi d'amour.

Vous l'aurez compris, je suis une grosse sado-maso avec mon Kazounet, un jeune homme qui sait bien tromper son monde et qui s'est bâti une véritable légende, alors qu'à l'intérieur de ce corps jeune mais déjà meurtri par la vie et aux mains de corbeau recouvertes de cicatrices, symboles de combat, de souffrance et d'acharnement, se cache un petit garçon qui n'a pas totalement réussi à faire le deuil de l'être qu'il aimait le plus au monde et dont l'innocence et les yeux pétillants face à son rêve grandiose de devenir magicien ont perdu tout leur éclat. Ce personnage dont l'arrogance et les coups bas peuvent irriter certains m'a profondément touché et a inspiré tout mon respect. Don't mess with Kaz Brekker, guys, 'cause he's the true boss of the town ! Je vous aurais prévenus. Et puis, je ne peux pas résister à ce petit rictus sexy en diable que Kaz fait dès qu'il a une longueur d'avance sur ses adversaires. Au fond, il est un magicien de la tromperie et des stratagèmes machiavéliquement ingénieux. Et il s'en sort toujours bien, le bougre ! C'est le meilleur dans son domaine, je ne peux que le répéter, il est AGAHAAAAAAGA ! ♥ Quand je me transforme en guenon pour baver devant mes amoureux de harem imaginaire, c'est toujours mauvais signe...

Je me rends compte que, depuis le début de cette chronique sans dessus-dessous (c'est l'effet renversant que m'a fait ce premier tome en même temps), il n'y en a que pour Kaz par-ci, Kaz par-là. Je vous vante les prouesses bien sombres de mon petit namoureux, mais sans Inej, il n'y aurait plus de Kaz qui tienne depuis longtemps ! Au sein de la fabuleuse Six of Crows team, il n'y a peut-être que deux femmes,-mais QUELLES FEMMES ! Girl power guys, respect ! Elles sont deux amies parfaitement assorties l'une à l'autre, elles s'écoutent et se complètent avec brio. Coeur sur mes girls ♥

Inej, c'est le Spectre de la bande. Elle a beau se faufiler et grimper partout, elle est insaisissable et elle ne fait pas un seul bruit. Angoissante et mystérieuse de prime abord, Inej se révèle être une femme forte, une amie fidèle et dévouée, une personne impressionnante, aux croyances louables et profondément belles. Inej est la seule "croyante" du groupe, la seule qui prie les dieux de sa contrée et qui a foi en un ailleurs, un monde au-delà des apparences. Elle a également vécu un passé très douloureux, entre séparation brutale avec sa tendre famille, kidnapping et prostitution forcée à l'horrible lieu qu'est la Ménagerie de l'ignoble tante Heleen. Malgré la carapace qu'Inej s'est forgée, elle n'a jamais cessé d'espérer et elle a su rester une personne faisant preuve de sentiments, d'empathie, même si elle a souvent honte du fantôme qu'elle est devenue pour survivre. Mais, comme le dirait un autre de mes bébés d'amour, j'ai nommé Bellamy Blake dans The 100, la personne que l'on est et celle que l'on devient pour survivre sont deux choses très différentes. Je souhaite de tout coeur à Inej de réussir dans sa quête de retrouver sa famille, même si la partie n'est pas gagnée. Cette fille est tout bonnement remarquable, elle ne se laisse pas faire et elle va donner de sacrées leçons à Kaz, qui en mérite bien parfois (mais seulement parfois hein). Ses silences sont particulièrement lourds de significations. Inej, c'est le calme après la tempête, la tranquillité paisible, mais gare à ses dagues baptisés au nom de ses Saints. Faut pas la chercher, ma cocotte, et faut pas essayer, car vous ne gagnerez pas face à une fille aussi phénoménale.

Avant de parler de l'autre femme extraordinaire de cette histoire, Nina ma petite chouchoute, juste quelques mots concernant la relation Kaz et Inej : PER-FEC-TION. En fait, cela va se passer de mots je crois. Bon, dans ce premier tome, vous n'en aurez pas encore pour votre argent, mais cela va dans le bon sens, leur relation prend le temps de se développer, et leur lien extrêmement puissant se décèle même dans les moments de dialogue les plus simples, même dans de brefs gestes amorcés l'un vers l'autre.-Il s'agit de particules, d'électrons libres qui imprègnent constamment l'air. Ça coupe le souffle et c'est l'évidence même. J'ai hâte de voir ce que cette magnifique relation va donner dans le tome deux, ça va être sensass' !

Bon maintenant, ma Nina chérie, ma petite poupée voluptueuse qui ne s'en laisse pas conter. Déjà Nina, c'est une Grisha, et une morfale, donc ça nique le game. « Quand j'ai pas envie de manger, c'est qu'il y a vraiment un problème. », c'est tout moi ça. Aussi, ses pouvoirs sont très flippants mais, en même temps, goddamn que j'aimerais avoir les mêmes ! Mais surtout, surtout, dans ce récit, Nina est la voix de la raison et de la tolérance. Son peuple est réduit au rang d'esclaves car les gens, même les plus puissants, riches et influents, ont peur d'une invasion de Grishas et de ce que ces derniers seraient capables de faire pour conquérir les autres pays. Ou alors, dans le pays d'inspiration nordique où les Six of Crows pénètrent illégalement, Fjerdan, les Grishas sont exterminés à la suite de procès soit-disant "justes" et "équitables" juste parce-qu'ils ont le malheur d'être eux-même, soit des êtres humains capables de magie. Ce rappel effarant au phénomène de scapegoating et de chasse à la sorcière qui dure depuis que le monde est monde, à cause de la satanée paranoïa de notre espèce humaine face à tout ce qui est différent de notre façon d'être et d'exister est rondement bien mené par Leigh Bardugo et ne nous fait pas de mal. Ma petite Nina d'amour ne cesse de lutter de tout son être et de toute son âme contre cette injustice criante et inhumaine, contre ces massacres et cette réduction à l'impuissance d'innocents qui n'en finissent pas. Elle va former un duo des plus singuliers avec Matthias, un drüskelle déchu et rejoignant les Six, un soldat qui avait pour mission d'abattre et d'éradiquer les Grishas sans aucune mesure. Si ce dernier m'a donné envie de sortir de mes gonds et de le rouer de coups toute la première partie du roman, il m'a réservée une très agréable et poignante surprise, l'un des moments les plus marquants de ce tome un pour moi, indélébile. Mais je ne souhaite pas vous gâcher cet instant de grâce, alors je vous encourage très fortement à vous procurer Six of Crows et à lire cette pépite de fantasy YA.

Je termine avec un duo bromance absolument trop chou cette fois, les deux petits derniers mais pas des moindres : Wellan et Jesper. Wellan est mon choupinounours de la bande. du haut de ses seize ans, il a de la ressource le petiot, et il m'a surtout donné envie de le câliner jusqu'à l'en étouffer tant il est adorable dans son complexe d'infériorité face aux cinq "grands" et tant j'avais envie de l'encourager et de le féliciter. Oui, pour des explosions massives, et alors ? Surtout, même si Wellan a connu une réalité plus privilégiée que les autres en provenant des beaux quartiers, sa relation désastreuse avec son père m'a brisé le coeur en mille morceaux et m'a rappelé une fois de plus qu'il ne faut jamais cesser d'être fière de soi-même, et ce même quand nos propres proches veulent nous rabaisser plus bas que terre et nous faire sentir comme des moins-que-riens. Wellan est un écorché de la vie, comme les autres, mais il ne baisse jamais les bras. Il a tout mon respect et mon amour pour lui, mon tout petit ♥ Quant à Jesper, il m'a beaucoup fait rire avec sa passion pour le jeu et ses pistolets bien-aimés, et il est avant tout un ami formidable et toujours présent. Je n'ai pas grand chose à rajouter sur lui, si ce n'est qu'il fait partie de cette seconde famille que je possède grâce à ce livre, tout autant que les cinq autres. Dans tous les cas, eux forment indubitablement une famille de coeur superbe, malgré tout ce que la vie leur a réservé de moche et souffrances lourdes à supporter seul.

Brefouille, je vais m'en arrêter là pour cette chronique. Si vous auriez une seule chose à retenir de tout ce mic-mac, ce serait la suivante : COMMENCEZ.CETTE.DUOLOGIE. Y'a que deux tomes, donc pas d'excuses. Bon,-y'a aussi la Trilogie Grisha qui se passe dans un temps fort, fort lointain, bien avant la période de l'intrigue de SoC, mais quand c'est aussi bon et bien écrit, on en redemande. Moi, en tout cas, j'en redemande, surtout après la fin extrêmement frustrante et cruelle sur laquelle Leigh Bardugo nous laisse dans ce tome un. Je proteste. Il me faut le tome deux immédiatement, c'est une urgence. Alors, vous laisserez-vous envahir par la fièvre du corbeau ? On n'a pas envie d'en guérir, croyez-moi. COUP DE COeUR MORTEL ET FOUDROYANT ♥

Six hors-la-loi aux compétences d'exception. Une quête. Pas le droit d'échouer. Sinon, on en perdrait notre prime. (révise tes priorités Kaz)
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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critiques presse (2)
Ricochet
08 août 2016
Sur une atmosphère entre violence et sensibilité, l'intrigue se fait retorse, pleine de rebondissements mais surtout de revers jamais préparés, et les presque six cent pages se déroulent en un souffle.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Elbakin.net
07 juin 2016
Peut-être pas le roman de l’année mais diablement efficace !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (361) Voir plus Ajouter une citation
— Parfait. Si Pekka Rollins nous tue tous, je vais demander au fantôme de Wylan d'apprendre à mon fantôme à jouer de la flûte pour pouvoir taper sur les nerfs de ton fantôme.
Les lèvres de Brekker se tordirent en un rictus amusé.
— Je vais engager le fantôme de Matthias pour qu'il botte les fesses à ton fantôme.
— Mon fantôme ne se liguera jamais à ton fantôme, rétorqua Matthias avant de se demander si l'air de la mer ne lui grillait pas les neurones.
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Beaucoup de garçons t'apporteront des fleurs. Mais un jour, tu rencontreras celui qui saura quelle est ta fleur préférée, ta chanson préférée, ton bonbon préféré. Et même s'il est trop pauvre pour te les offrir, cela n'aura aucune importance parce qu'il aura pris le temps de te connaître comme personne. Il sera le seul à gagner ton coeur.
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Kaz crocheta la serrure rapidement et ils pénétrèrent dans le passage vers les jardins derrière les baraquements des gardes royaux.
-Tu as toujours su faire ça?
-Non.
-Comment tu as appris?
-Comme tu apprends tout dans la vie. Tu t'entraines. [...] Certains voient un tour de magie, s'exclament: "Incroyable!" Ils applaudissent, donnent de l'argent et l'oublient au bout de dix minutes. D'autres demandent comment ça marche. Ils rentrent chez eux, se couchent, se tournent et retournent dans le leur lit. Il leur faut une bonne nuit de sommeil pour oublier. Et enfin, ceux qui ne s'endorment pas, rejouant le tour encore et encore dans leur tête, cherchant le moment où leur attention a été attiré ailleurs, la faille dans l'illusion qui expliqueraient que leurs yeux se sont laissés berner. Ils restent éveillés jusqu'à ce qu'ils découvrent le secret.
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- What’s the easiest way to steal a man’s wallet ?
- Knife to the throat ? asked Inej.
- Gun to the back ? said Jesper.
- Poison in his cup ? suggested Nina.
- You’re all horrible, said Matthias.
Kaz rolled his eyes.
- The easiest way to steal a man’s wallet is to tell him you’re going to steal his watch.
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« Vingt millions de kruges. De quel type de boulot pouvait-il s’agir ? Kaz ne connaissait rien à l’espionnage ou aux chamailleries politiciennes. En quoi libérer Bo Yul-Bayur du palais de Glace pouvait-il être si différent de voler des objets de valeur du coffre-fort mercurien ? Le coffre fort le mieux protégé du monde, se rappela-t-il. Il lui faudrait une équipe très spécialisée et désespérée qui ne rechignerait pas à suivre les ordres devant la probabilité très forte de ne jamais revenir. Il ne pourrait pas se contenter de recruter parmi les Dregs. Il ne trouverait pas dans leurs rangs les talents suffisants. Il devrait par conséquent se montrer encore plus vigilent que jamais.


Mais s’ils réussissaient, la part de Kaz lui permettrait enfin d’accomplir le rêve qu’il nourrissait depuis qu’il était sorti en rampant d’un port glacial, le désir de vengeance dans les tripes. Il pourrait rembourser sa dette à Jordie.


Et il gagnerait bien plus que de l’argent. Le Conseil de Kerch lui serait éternellement reconnaissant et l’invité d’honneur qu’il allait ramener établirait sa réputation. S’infiltrer dans l’imprenable palais de Glace et dérober un trophée de bastion de l’armée et de la noblesse des Fjerdan »
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Vidéo de Leigh Bardugo
Quand s'élève la Lune de Sang et que s'abat le Voile Pourpre, le tournoi magique d'Ilvernath peut commencer.
Les sept familles maudites de la ville désignent alors chacune un champion pour lutter jusqu'à la mort. Leur objectif ? Contrôler les ultimes ressources de haute magÿe. Au cours de cette compétition, tous les coups sont permis. Que le plus cruel l'emporte !
Plongez dans la nouvelle duologie fantasy qui cartonne aux Etats-Unis ! All of us villains c'est la rencontre idéale entre les tributs d'Hunger Games, la compétition de la Coupe de feu dans Harry Potter et l'écriture cinématographique de Leigh Bardugo : le cocktail idéal pour un pageturner addictif !
All of us Villains sera disponible en librairie dans une magnifique édition reliée que nous avons hâte de vous montrer en détails !
Plus d'infos : https://www.editionsmilan.com/livres/73202-le-tournoi-dilvernath/
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