Citations sur La fille qui en savait trop (18)
Comme tout bon flic qui se respecte, j'adore les non-dits, les silences trop longs, les lapsus. Chez un suspect, ce sont autant de signes qui me poussent à chercher plus loin. Pour trouver ce qu'ils cachent.
Dans un crissement de pneus digne des meilleures séries américaines, Lefort pile à mon niveau. Pour rester dans l'esprit, je saute sur le capot, y glisse sur les fesses pour passer côté passager, puis m'engouffre dans l'habitacle.
Qui dit meurtre dit brigade criminelle. L’affaire Milanković a donc atterri sur le bureau du commissaire Foccini, patron de la SRPJ marseillaise, puis sur le mien, au sommet de la pile des dossiers urgents, après qu’un cousin a affirmé aux flics de la Canebière que le Serbe était monté vers la capitale.
J'aime les gens qui ne manient pas la langue de bois et ne s'accordent pas plus d'importance qu'ils n'en ont.
Pas possible de mettre le moteur en marche pour avoir un peu de chauffage: je ne veux pas faire foirer l'opération pour une ânerie comme celle-là. Bogdan Milankovic est le genre de mec à posséder un radar anti-flic intégré et, pour lui, une voiture qui tourne au ralenti sans bouger est aussi visible que le nez au milieu de la figure. Un nez de clown, cela va sans dire.
La fierté n'est pas un trait féminin. Pas de honte à avouer qu'on n'est pas bien, qu'on a besoin d'aide.
Il me tend une main froide que je serre pourtant avec chaleur. Le résultat est tiède.
Je débutais, et ce fut l'une de mes premières affaires. Je m'en souviens si bien que je pense être capable d'en faire un roman policier. Tous les ingrédients sont réunis pour viser le best-seller : une femme superbe, des meurtres, de l'engagement policer et du suspense, le tout saupoudré d'un petit peu de mystère, juste ce qu'il faut.
Comme si j’avais besoin de cette morveuse à mes
côtés aujourd’hui. Elle a débarqué il n’y a pas deux mois
à la brigade, et voilà que Bastien me la colle dans les
pattes pour l’épilogue – enfin, je l’espère – de l’affaire
Milanković. Un épilogue qui a toutes les chances de
s’avérer houleux, Bogdan n’ayant pas la réputation d’être
un tendre ni de porter les flics dans son cœur.
— Tu ne touches pas à ton flingue et tu restes derrière
moi. Si tu me passes devant, tu prends une praline dans
les fesses, c’est OK pour toi ?
Comme elle ne répond rien, je lui extorque son
consentement :
— C’est OK pour toi, Anissa ?
— C’est OK, dit-elle, boudeuse.