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Citations sur Alamut (116)

Lui, peut-être par compassion, nous a caché notre avenir et le jour de notre mort. Nous faisons la même chose. Où, parbleu, est-il écrit que notre vie sur cette planète n'est pas une illusion? C'est notre conscience seule qui décide de ce qui est «Vraiment» et de ce qui n'est que rêves.
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- (...) J'ai alors tenté d'ouvrir les yeux des individus de façon plus subtile. Beaucoup m'écoutaient attentivement. Mais quand j'avais fini, ils me répliquaient qu'eux aussi avaient parfois eu des doutes mais qu'il leur semblait plus utile de tenir quelque chose de solide plutôt que d'errer dans l'éternelle incertitude et dans la contestation incessante. Les grands esprits comme les gens simples de la masse préféraient le mensonge palpable.
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Autrefois les aigles là-bas se nichaient
Et les vautours sur les pierres refuge trouvaient
Tous les rapaces se reposaient sous les voûtes
C'est pourquoi la forteresse s'appelle Alamut.
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Suivant son exemple sublime, les premiers croyants surent allier l'une et l'autre forme d'existence: une vie agréable en compagnie de leurs femmes, et l'abnégation courageuse au service de la doctrine.
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Nous nous confiâmes également nos découvertes spirituelles, nos expériences vitale, et ce fut pour constater à notre surprise réciproque, que nous étions arrivés chacun par des voix différentes à des conclusions étonnamment voisines. Il n'était pour ainsi dire jamais sorti de chez lui, j'avais parcouru presque la moitié du monde.
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Tu insisteras sur la solennité de cet instant, tu leur parleras avec chaleur et enthousiasme de l'héroïsme des martyrs, tu exalteras leurs jeunes âmes, tu attiseras leur zèle et tremperas leur détermination. Tu les menaceras de châtiments effrayants, tu les menaceras de la perdition, s'ils ne nous sont pas entièrement soumis ! Combien d'années ai-je rêvé d'éduquer selon mes conceptions de tels disciples, de refaire leur nature et de changer leurs buts, afin de pouvoir fonder sur eux la puissance de mes institutions !
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Elle appuya sa tête contre le genou du vieil homme et lut...

Tu es ivre, tu es amoureux ? Réjouis-toi.
Les caresses et le vin te consument ? Ne le regrette pas.
Qu'adviendra-t-il de nous ensuite ? Ne t'en soucie pas.
Ce que tu es ? jamais ne le sauras... Alors : à ta santé !

- Comme c'est sage ! soupira Hassan lorsqu'elle eut fini. Tous tant que nous sommes nous pensons trop à l'avenir, et c'est pourquoi le présent nous échappe toujours. En quatre vers... tout un regard sur le monde... Mais continue ! Je ne voulais pas t'interrompre.
Myriam poursuivit :

Les armées du matin déjà chassent la nuit
Lève-toi ! il est l'heure du vin et des baisers !
L'heure de déployer les narcisses d'un autre rêve...
Assez paressé à mes pieds ! Debout ! te dis-je : il est l'heure !

Hassan rit de bon cœur, mais ses yeux étaient humides.
- Mon vieil ami sait ce qu'il y a de bon sur terre, s'exclama-t-il. Une légère fumée de vin dès le petit jour, une belle à ses pieds : quel homme, quel roi même pourrait souhaiter davantage !
Myriam récita encore :

Le cœur se porte vers un visage florissant,
Le bras vers la coupe se tend...
En chaque atome de poussière, je suis moi aussi,
Et tous les atomes ensemble forment un seul visage.

- L'univers est en toi, et tu es l'univers... c'est tout à fait ce que se plaisait jadis à professer Omar [Khayyam]...
Hassan parut s'abîmer dans ses pensées...
- Voilà tout ce que j'aime... oui, tout ce que j'aime !... murmura-t-il par-devers lui.
Myriam lut encore quatre vers :

Lorsque au printemps une fille du ciel
Me verse de ce vin qui chante dans les coupes
- et tant pis pour ceux qui m'en blâment ! -
Je serais pis qu'un chien de m'inquiéter du paradis !

- Quelle vérité simple ! s'écria Hassan. Le printemps en fleurs, une jeune fille qui verse du vin dans ta coupe... Quel autre paradis nous faut-il ! Mais notre destin est de faire la guerre au sultan... et de nourrir de noirs desseins !...
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Pas de morale toutefois dans le discours que Bartol nous tient, et c’est, nous l’avons dit, ce qui place son livre au rebours exact de l’œuvre à « message ». Mieux, l’auteur s’offre le luxe de ne pas condamner le monstre qu’il fait vivre sous nos yeux, de le rendre presque sympathique, en tout cas terriblement attachant. Car il est vain de dénoncer la monstruosité de Caligula, de Hassan ou de Staline. Ce qui nous importe n’est pas qu’ils furent des monstres mais des hommes justement. En quoi, Bartol rejoint ici Thomas Mann qui, dans un texte étonnant (Hitler, mon frère), avait lui aussi choisi d’analyser la figure du « tyran » sous son angle au fond le plus inquiétant : celui du « trop humain ». Car si les despotes les plus cruels ou les plus fous à ce point nous fascinent, qui tout à tour ont inspiré Eschyle, Shakespeare ou Arthur, c’est qu’en eux parle haut et clair le démon que nous nous efforçons de faire taire en nous... quitte à le laisser agir ensuite à notre insu. Bartol le désabusé savait qu’en l’âme des hommes le pire est souvent cousin du meilleur. Son « monstre » nous le rappelle ici lorsqu’il nous avoue que son fanatisme lui-même n’est que la feinte d’un esprit qui a perdu toute illusion. Imagine-t-on un terroriste puisant son inspiration dans une philosophie que ne désavouerait pas Cioran ? Paradoxe de la lucidité dont le même Cioran professe qu’elle est un « vice », et le plus destructeur peut-être : « le seul vice qui rende libre... libre dans un désert ! ».
[Introduction de Jean-Pierre Sicre]
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Certes l'art de la guerre et l'éducation de la volonté sont indispensables à l'ismaïlien militant. Mais l'entraînement de l'esprit à la parole, vivant à le rendre souple et apte à exprimer ses pensées avec exactitude et justesse, ne lui est pas moins nécessaire.
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un Dieu qui voit tout .Ni Jehova ni le dieu de chretiens ni Allah n ont pu créer ce monde...un monde dans lequel rien n est superflu,ou le soleil brille avec la meme générositépour l agneau et le tigre...le serpent et la colombe,le roi et le mendiant.O'u tombent maladele juste et le coupable,le puissant et le faible...ou le bonheur et la douleur sont semés aveuglement a tous les vents ou la meme fin,la mort attend chaque être vivant .Moi je suis le prophète de ce dieu-la'
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