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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un livre qui se lit très vite. La 4ème de couverture me faisait de l'oeil depuis un moment déjà...
Une petite fille qui subit la guerre sans vraiment la vivre, qui est dans une famille d'accueil, protégée et aimée. Elle retrouve une maman qu'elle ne connait pas, et une nouvelle vie qui s'ouvre à elle.
Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. La petite Alice est mignonne, très ouverte, très mûre pour son jeune âge… Elle parait tellement mature qu'elle arrive à analyser tout ce qui l'entoure, ceci malgré son très jeune âge. Et j'avoue que cela m'a énormément gênée… Bref, l'histoire ne m'a pas paru très crédible. Si l'auteur avait vieilli Alice de 4-5 ans, cela m'aurait, je pense, davantage plu.
De même, l'auteur a, selon moi, survolé cette histoire. Comme une trame de roman pas assez approfondie, pas assez détaillée…
Dommage !
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Alice est heureuse avec Jeanne. Dans ce coin de campagne, la petite fille et sa nourrice n'entendent que de loin la guerre. Mais un jour arrive ce qu'espère et craint en même temps l'enfant : sa maman vient la chercher pour l'emmener vivre à Paris. C'est le début des changements qui conduisent Alice jusqu'aux États-Unis et bouleversent la vie de celle qui voulait être comme tout le monde, qui voulait juste marcher tout droit.

J'ai trouvé dans ce roman de la finesse et de la délicatesse à l'évocation de l'après-guerre, particulièrement le climat de crainte et de désespoir qui règne au sein de la communauté juive après le retour des camps. Je me suis aussi attachée au difficile apprentissage et aux questions identitaires d'une enfant (les histoires de petites filles ont le vent en poupe, cf. L'Amie prodigieuse, Someone) qui, malgré les non-dits et les mensonges des adultes, essaie de comprendre d'où elle vient.

Sarah Barukh possède des qualités indéniables dans la narration, pourtant il est difficile pour elle de se mettre dans la tête d'une enfant, de s'exprimer comme elle. Une difficulté à trouver le ton juste qui diminue le plaisir de lecture et gâche sensiblement ce premier roman ambitieux.
Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour la découverte de cette auteure.
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Je sors de cette lecture avec un avis très mitigé. On suit dans ce roman, entre 1943 et 1947 le chemin d'Alice, une jeune enfant. Cachée chez sa nourrice en période de guerre, sa mère finit par venir la rechercher. C'était le rêve d'Alice de revoir sa mère mais ses rêves dénotent avec le portrait meurtri et abîmé de sa mère. A Paris, mère et fille vont cohabiter en silence. Les non-dit et les questions de la fillette restant sans réponse sont récurrents dans le roman, ce qui m'a au bout d'un moment assez agacée.
Suite à la maladie de sa mère, Alice rejoint son père en Amérique. Un père qu'elle n'a jamais connu et restera transparent lors de son séjour à ses côtés. Seul l'oncle saura tisser une belle complicité avec Alice.

J'ai lu ce roman avec aisance mais je n'ai pu accrocher à l'histoire ni à Alice. J'ai été assez peu convaincue par les divers parachutages d'Alice, sans préambule, sans ancrage réel. Une impression d'invraisemblance sur ces parachutages surtout quand on a 9 ans. J'ai donc survolé ce roman qui manquait à mon sens d'émotions et de crédibilité sur un sujet aussi sensible que la guerre, ses traumatismes et une enfance prise dans les filets de la haine de cette époque.
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Une histoire qui se passe pendant et après la dernière guerre, vue au niveau d'une petite fille.

Avec un début tout à fait crédible et quelques passages jolis, attendrissants ou émouvants, ce livre aurait pu être beaucoup plus plaisant. Mais voilà, à partir du moment où notre fillette se retrouve en Amérique, je n'étais plus convaincue. Un peu trop de déplacements, un peu trop de malheurs et surtout, beaucoup d'invraisemblances... en ont fait une lecture plutôt décevante pour moi.
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J'étais à deux doigts (trente pages en fait) de vous dire que c'était un très beau roman.
Elle est bien attachante la petite Alice, dix ans au sortir de la guerre, dans sa quête d'amour et son envie de découvrir d'où elle vient. Elle est émouvante et très en avance sur son âge. Elle pense et agit assez souvent comme si elle était adulte. Mais on ne lui en veut pas parce qu'avec les débuts dans la vie qu'elle traverse, on comprend qu'elle murisse vite. Confiée à une nourrice pendant la guerre, aimable, gentille mais isolée parce que pauvre et sans famille, elle finit par retrouver sa mère. On est vraiment heureux pour elle pendant trois lignes mais, quand on la voit quitter sa nourrice qu'elle aimait bien et qui l'aimait bien pour retrouver une mère, froide, distante et malheureuse, on se dit qu'elle n'est pas au bout de ses peines.
Sa mère, justement, parlons-en ! Elle ne parle pas, ne lui parle pas. Elle travaille pour assurer leur subsistance dans cet après-guerre si difficile et si cruel pour ceux qui sont revenus après avoir beaucoup souffert. On comprend bien que la fin des hostilités n'a pas, du jour au lendemain, effacé tous les traumatismes. C'est clair, survivante d'un camp de concentration, elle est revenue brisée, condamnée au mutisme. Personne ne peut lui en vouloir d'autant qu'elle a la tuberculose et que ses jours sont comptés. On sent qu'elle va finir par parler à sa fille qui voudrait tant savoir d'où elle vient, qui elle est et où elle va, si possible « juste en marchant droit » comme les autres. Mais sa mère ne parle pas, même quand elle est hospitalisée sans espoir de retour et que sa petite fille est placée loin, très loin d'elle. On commence à subodorer que le mutisme a bon dos pour masquer un tour de passe-passe justifiant le maintien du mystère de sa naissance et ménageant le suspens.
Elle finira par lui écrire une lettre et un cahier de trente pages pour lui raconter. Trente pages censées expliquer à une enfant de dix ans le mystère de sa naissance, le parcours de sa mère, la justification de son quasi-abandon, l'amour qu'elle ne peut lui exprimer mais qu'elle aimerait tant lui donner et l'identité de son père.
Trente pages pour anéantir toute l'émotion qu'Alice avait su nous faire partager. Trente pages qui, en réalité, ne s'adressent pas à sa fille, la pauvre petite aurait bien du mal à y trouver l'émotion et l'amour qu'elle cherche, mais au lecteur auquel il faut faire avaler l'abracadabrantesque scénario final de ce roman, époustouflant cas d'école du devoir dont la fin bâclée condamne l'ensemble.
Passons pour la version simplifiée des « années trente par les nuls », gorgée de simplismes (manifestation du 6 février 34 sans mentionner Stavisky), d'inexactitudes (le retour des camps fait en camion, la libération d'Auschwitz par les Américains au lieu des Russes), de clichés sans intérêt (les amis people de l'époque de Picasso à Man Ray), d'invraisemblances (guérir du typhus alors que les premiers antibiotiques datent de 47) et de confusions (prendre les conséquences de la nuit de cristal en 38 pour celles de l'incendie du Reichstag en 33). le tout clairement survolé à travers les Ray Ban de ce début de XXIème siècle tellement réducteur qu'il frise le ridicule («je m'investis dans ce qui devint la Résistance »ou « il était impensable de te laisser grandir dans cette décadence »).
Quant à la séquence « émotion » elle débute très mal. La lettre est adressée à « Alice » et est signée « Diane », comment penser qu'une mère puisse écrire de cette façon à sa fille. La première phrase « la sensiblerie n'a jamais été mon fort » annonce la suite, « au début j'allais te voir régulièrement » puis la guerre éclate et pour finir, « tout a commencé par une envie très simple, un pain au chocolat. Peu de temps après j'ai rêvé d'une montre pour savoir l'heure exacte. Et en rentrant dans ma chambre, j'ai eu envie d'aller te chercher ».
La petite « voulait juste marcher tout droit » mais malheureusement, dans ce roman, quelque chose ne tourne pas rond.
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L'histoire d'Alice qui retrouve sa maman rescapée des camps de concentration, ça me semblait être un sujet intéressant.
Malheureusement, la façon dont il est abordé le vide de tout intérêt.
Tant qu'Alice vit chez la dame où sa mère l'a mise à l'abri pendant la guerre et qu'elles rentrent à Paris, le récit est crédible et intéressant car il aborde les problèmes rencontrés à la fin de la guerre (les traumatismes, la pauvreté, la difficulté de se retrouver réunis après la séparation, la tristesse de ne plus trouver sa famille...).
Cependant, la suite du récit, que je ne dévoilerai pas, est invraisemblable et tirée par les cheveux. L'auteur semble avoir oublié qu'Alice n'est qu'une enfant.
La fin ne vaut pas mieux avec une sorte de cours d'histoire en accéléré.
Je termine donc cette lecture déçue.
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En lisant le 4ème couverture, j'avais très envie de commencer ce livre : tous les thèmes que j'aime y sont présents : la seconde guerre, un secret de famille, la quête d'identité, ...

Le début d'histoire commence bien, on voit bien le décor dans lequel vit Alice, petite fille de 5 ans confiée à une nourrisse Jeanne par sa mère Diane, le temps que la guerre soit finie. Alice et Jeanne vivent dans une petite ferme à Salies et Alice aime beaucoup Jeanne et ne se souvient rien de sa mère. Pourtant Alice se pose beaucoup de questions : qui est elle ?, qui sont ses parents ? pourquoi elle ne vit pas avec ses parents ?. Comme réponse il n'y a que les non-dits, les silences lourds. "C'est la guerre!" dit Jeanne.
Viendra le jour où tout bascule : Diane est de retour. Alice, a 8 ans maintenant, a peur de cette femme toute triste et maigre avec un tatouage sur le bras. Alice est contrainte de partir avec sa mère à Paris et de quitter Jeanne, ses amies et son chat Crème.
A Paris elle est confrontée au chaos d'après-guerre. Diane vit dans un appartement qui fait aussi office d'atelier de couture, avec Monsieur Marcel, un autre survivant des camps. La communication n'arrive pas à s'installer entre la mère et la fille. Alice sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas mais une fois de plus elle ne reçoit pas de réponse à ses questions. Heureusement il y a Jean-Joseph un garçon de son âge avec qui elle devient ami. Malheureusement Diane tombe malade et n'est plus en mesure de s'occuper de Alice. Alice doit de nouveau quitter son environnement pour joindre son père qui vit à New York.
A New York elle est confrontée à un environnement hostile : son père n'est jamais là, sa belle-mère ne lui parle pas et son oncle râle tout le temps...

J'ai bien aimé cette histoire racontée par les yeux d'une enfant, sans que l'auteure entre dans les détails atroces de la guerre, on comprend ce qui se passe (la détresse, les restrictions, l'occupation...). Je pense que la situation d'après-guerre est aussi abordée de la même manière délicate (le retour des camps, le chaos, l'hôtel Lutécia...).
Néanmoins, je trouve qu'Alice n'agit pas, ne se comporte pas et n'a pas des réflexions d'un enfant de 8/9 ans, mais plutôt d'un adulte. Ca m'a dérangé un peu et en même temps je pense que cela ne doit pas être facile de se mettre dans la peau d'un enfant de cet âge. Aussi la fin de l'histoire m'a laissée un peu sur ma faim...
C'est un premier roman et dans l'ensemble j'ai bien aimé le style qui était agréable à lire.




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1943, Alice a 5 ans et vit une vie heureuse chez sa nourrice, malgré la guerre, le danger qu'elle pressent sans l'identifier et les privations que la tendresse de Jeanne adoucit.

1946, un jour Alice rencontre deux dames attablées avec Jeanne. Il s'agit d'une assistante sociale qui lui présente sa mère avec qui désormais elle va vivre. Sa mère mutique et abimée qui revient d'Auschwitz. Mais cela ne signifie rien pour une petite fille de 8 ans qui se heurte aux non-dits.

Elle voulais juste marcher tout droit est une histoire qui aurait pu être bouleversante. Malheureusement je n'y ai pas cru. L'histoire n'est finalement pas tant la tragédie d'une guerre qui marque l'enfance. Elle est plutôt le récit d'un secret de famille, d'une petite fille qui ne trouve pas sa place dans l'épaisse brume du silence.

J'ai donc été déçue car je m'attendais à autre chose. J'ai trouvé que les personnages et l'histoire étaient un peu maladroitement traités pour qu'on y croit et qu'on s'attache (et on devine facilement certains "mystères").

Cela restera donc pour moi une lecture agréable mais pas inoubliable.
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Dire tout de suite que j'attendais plus de ce roman ? ou le glisser au final ?
C'est fait .
J'ai aimé la première partie, à la campagne, chez une nourrice bienveillante.
Elle était toute petite quand sa mère l'y a laissée . C'est la guerre.
Six ans, première expérience de l'école, vite douloureuse.
Elle se sait différente des autres, puisque sans parents, mais le rejet des filles me paraît forcé. En revanche, le ressenti d' Alice me semble sonner assez juste.
La rupture a lieu lorsque sa mère vient la chercher pour l'emmener vivre avec elle à Paris .
Alice s'est toujours posé beaucoup de questions et là encore, elle n'obtient pas de réponses. Elle doit faire face et faire preuve de détermination.

Je n'ai pas adhéré à la troisième période. Trop de comportements que j'ai trouvés invraisemblables de la part d'une gamine de moins de dix ans. Trop d'aventures, de difficultés qu'elle surmonte avec brio.

Et j'ai lu en diagonale le cahier laissé par la mère à son intention. Il m'a quelque peu ennuyée.

Dommage, car il y a heureusement des passages que j'ai aimés.
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Elle voulait juste marcher tout droit est un roman qui traite de l'après-guerre. En effet, même si le récit commence en 1943, il ne s'attardera que très peu sur ces années de guerre, mais se concentrera plus sur l'après et surtout sur tous ces enfants qui ont été cachés et retrouvent (pour les plus chanceux...) leurs parents après de nombreuses années, alors qu'ils ont grandi et se sont construits auprès d'autres familles.
C'est le cas d'Alice, qui a été confiée par sa mère Diane à Jeanne lorsqu'elle était en bas âge. Bien qu'elle sache que Jeanne n'est pas sa mère, elle est éduquée et choyée par celle-ci et devient une petite fille. Lorsque sa mère vient la chercher en 1946, c'est un moment très dur. Si Alice espérait que sa mère reviendrait, elle est face à une femme qu'elle ne connaît pas et doit quitter le foyer qu'elle a toujours connu pour une autre vie, faite de nombreuses interrogations.
Le sujet choisi par Sarah Barukh est donc intéressant, traiter de cet après, de l'incompréhension des enfants face à ce qu'est "la guerre" et son pourquoi, le traumatisme des adultes, le tout retranscrit à travers des yeux d'enfants. Et c'est là que j'ai été gênée... Si la naïveté de notre petite narratrice est plutôt bien rendue au début du roman, à partir de la moitié (son retour avec sa mère), j'ai senti un grand décalage entre son âge (8 ans) et sa trop grande maturité. Certes des enfants peuvent être très mûrs à cet âge, mais ici quelque chose sonnait faux, je sentais trop la pensée de l'adulte dans la voix de l'enfant, et cela c'est poursuivi jusqu'à la fin (même amplifié je dirais...).
J'ai tout de même lu ce roman facilement et rapidement, encore une fois j'ai aimé le sujet choisi par l'auteur, mais ce bémol a malheureusement instauré une distance entre ce qui était raconté et ce que je ressentais.
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