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EAN : 9782253936299
480 pages
Le Livre de Poche (20/03/2024)
4.21/5   78 notes
Résumé :
Comment tenir debout quand tout ce qu’on croyait savoir sur soi vole en éclats?

Depuis l’enfance, Sophie s’est efforcée de ressembler à son père qu’elle admire. À presque quarante ans, elle a tout sacrifié à sa brillante carrière d’avocate, sa fille, son couple, ses amis. Toujours sur le fil, elle gère ses contradictions au prix d’étranges obsessions. Mais quand son père meurt brutalement, Sophie se brise. Son univers finit de s’effondrer lorsqu’elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Quand un livre nous fait passer des nuits blanches et traverser une montagne d'émotions, j'appelle ça, un carton plein.

Le dernier Sarah Barukh est une bombe, un bijou incroyable car l'écrivaine se penche ici sur une histoire vraie : la dictature argentine entre 1976 et 1983 et les dégâts collatéraux liés à des années de terreur et de dérives assassines.

Sophie approche de la quarantaine. Comme son père Thiago elle est avocate. Son monde s'effrite quand celui-ci décède, d'autant plus qu'elle nouait une relation très fusionnelle avec son père. Elle s'est toujours sentie mal aimée de sa mère et de sa petite soeur, tout son amour elle le trouvait en son père. le deuil est difficile, éprouvant, Sophie se noie dans son travail oubliant sa fille, oubliant le monde qui l'entoure. Fragile, elle découvre des carnets dans la chambre de ses parents qui vont la faire plonger davantage.

De l'autre côté de l'Atlantique, Sol se débat elle aussi avec ses démons, victime en première ligne de la dictature. Elle n'est plus l'ombre d'elle-même, elle se noie dans l'alcool pour oublier, pour survivre à l'impardonnable.

On va suivre ici le bouleversement intérieur de deux femmes en proie aux non-dits, aux mensonges, au vide, jusqu'au point de non retour et suivre surtout au scalpel toutes les répercussions qu'engendre l'Histoire. Comme un puzzle, l'histoire de deux femmes à la dérive s'imbrique et prend forme autant que l'Histoire saigne devant nous. C'est un livre effroyable où la souffrance fait violence, chez Sophie, chez Sol mais tout autour d'elles également.

J'ignorais totalement ce pan de l'histoire Argentine et j'en ressors ébranlée et tremblante, touchée par ces deux héroïnes en mal d'amour, en mal de vérités. Un livre incendiaire dont il est difficile de sortir indemne.
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« Tout ce que je prenais pour vrai, ne l'était pas ! ».

Côté pile, Sophie est une successfull working girl, avocate à la tête de son propre cabinet, qui s'est fait une spécialité de remporter ses affaires en pulvérisant la partie adverse façon puzzle. Brillante et forte, c'est un roc.

Mais côté face, son divorce maladroit, sa fille à gérer seule, ses relations aléatoires avec sa soeur et compliquées avec sa mère la fragilisent chaque jour un peu plus et renforcent les zones d'ombres qui l'obsèdent sur son passé familial. Reste un lien fort avec son père. Jusqu'à ce qu'il meure. Déstabilisée et touchée, c'est un choc.

Ayant perdu ce qu'elle considérait comme son seul appui, Sophie va alors tenter de comprendre ce qui la hante depuis l'enfance sans avoir jamais pu l'identifier, ni le verbaliser. Tenaillée entre les médocs qui soutiennent mais assomment, et sa volonté qui la pousse mais ne fait qu'augmenter ses questionnements, sa quête identitaire va la mener jusqu'en Argentine, où procès et libération de la parole dévoilent peu à peu les heures sombres et les drames familiaux de la dictature passée des généraux.

Soyons honnête, je n'abordais pas ce livre en grande confiance, le pensant trop éloigné de mes lectures habituelles et conforté en ce sens par les premières pages, très centrées sur la relation de Sophie et de sa soeur. J'avais tort !

Car petit à petit, je me suis laissé embarquer dans cette histoire particulièrement bien construite et documentée, avec en toile de fond un pan historique encore obscur, donc forcément passionnant. Et dans cet exercice, Sarah Barukh excelle, nous garde dans sa main et dans sa plume, sans temps mort, jusqu'à la dernière page (Remerciements compris !).

Mais elle réussit à y ajouter un complément d'émotion qui accompagne tout son texte et se transmet lentement mais surement au lecteur, émotion qui touche juste tellement il transpire la sincérité. Rien d'étonnant au demeurant. Sarah Barukh semble écrire comme elle vit : entière, généreuse et touchante.

Bref j'ai aimé Puisque le soleil brille encore, alors que je ne m'y attendais pas, et vais rattraper fissa mon retard dans les livres de l'auteure. Une raison de plus qui me pousse à pratiquer l'éclectisme littéraire, pour redécouvrir que le plaisir se cache parfois là où on ne l'attend pas, mais aussi pour saluer - une fois de plus - le rôle salutaire de Vleel sans qui je n'aurais jamais rencontré ce livre et tant d'autres !
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Sophie, Paris octobre 2015, une journée de m... Jalouse de sa soeur Aurélie, en divorce avec Baptiste, l'annonce d'un cancer chez son père, kidnapping de sa fille Lisa, AVC quand sa mère apprend la nouvelle, un eczéma sanguinolent et ça ne s'arrange pas quand elle soupçonne d'être bébé kidnappée ou pire, fille de tortionnaires Argentins.

A l'autre bout de l'atlantique, Buenos-Aires, entre deux crises d'alcoolisme, Sol abandonnée par son premier et deuxième mari se morfond sur le sort de la fille qu'on lui a enlevée. La reverra-t-elle un jour?

Sans doute un bon livre mais un côté 'too much' auquel je n'ai pas trop accroché.
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Sophie est une brillante avocate, exigeante avec elle et avec ses collaborateurs. « La soif de justice coule dans ses veines » (p. 455). Elle se donne entièrement à son métier, lui sacrifiant tout. Sa fille de neuf ans a appris à composer avec ses absences et ses obsessions. Son addiction au travail la fait passer à côté de l'essentiel. Mais celui-ci se rappelle à elle, le 5 novembre 2015, quand elle reçoit un appel : son père a été hospitalisé, à la suite d'un malaise. Les examens indiquent qu'il souffre d'un cancer incurable. Son roc, son modèle, son papa adoré va mourir. « Un monde sans mon père, une journée sans lui parler, c'est impossible. Impossible. » (p. 41) Il est celui qui lui a prédit qu'elle serait une grande avocate, elle la « digne fille de son père ». Sophie vous une grande admiration à cet homme qui, après avoir quitté l'Espagne, a repris des études, tout en apprenant le français. La douleur de le perdre est si forte, qu'elle oublie tout ce qui n'est pas lui. Elle ne semble plus percevoir le monde à l'extérieur de la chambre d'hôpital. Alors que le monde s'effondre à Paris, que les attentats de novembre 2015 saignent la capitale, elle n'en parle pas. Elle est auprès de Thiago, son père. Son existence s'écroule, lorsqu'il ferme les yeux pour toujours, après avoir prononcé plusieurs fois le mot « pardon ».


En vidant l'appartement de ses parents, elle découvre que sa vie est construite sur des mensonges. Les passeports de ses parents sont argentins. Elle décide alors de partir, en Espagne, sur les traces de leur passé. Mais elle n'est pas prête à connaître la vérité. Aussi, elle reprend sa vie d'avant, se plonge dans le travail jusqu'à l'obsession, jusqu'à ce que son corps refuse son déni et se manifeste, la forçant à se confronter aux secrets qui entourent son enfance.

A Buenos Aires, Nahuel affronte lui aussi son histoire familiale. Il se bat pour que la justice répare ce qui ne peut l'être. Sa mère, Sol, a depuis longtemps sombré dans l'alcool pour survivre à la douleur de la perte de son enfant. Son enfant a été volé, comme 500 autres bébés, sous la dictature argentine, entre 1976 et 1983. On estime à 30 000, le nombre de personnes disparues ou tuées. Depuis quarante ans, des femmes se battent pour connaître la vérité. Elles tentent de retrouver les disparus. Elles aident les enfants, en recherche de leur véritable histoire, à qui on a tout pris, même leur identité. Elles apportent la lumière à ceux qui cherchent, en instillant l'espoir et en apportant du soutien. Des associations se battent pour que les criminels soient jugés et des enfants ont grandi avec le poids des chagrins et des fautes dont ils ne sont pas responsables. Nahuel et Sol racontent leur lutte pour survivre.


Puisque le soleil brille encore relate les crimes perpétrés par la junte argentine et l'omerta qui entoure les criminels. Il décrit le climat de peur, les déchirements des familles et la souffrance des torturés. Il dépeint la douleur de ceux, qui, quarante ans plus tard, ne savent pas ce que sont devenus leurs proches. Sont-ils morts ? Vivants ? Cette histoire est, aussi, celle de ceux qui découvrent que leurs souvenirs ne sont pas réels, qui ne savent plus qui ils sont. Elle est également la déflagration qui assomme les enfants qui apprennent les actes de leurs parents. C'est un récit empli d'émotion, qui en mêlant l'Histoire au retentissement sur les générations, démontre que les mères sont prêtes à tous les sacrifices pour leur enfant. Et que, certains gestes qui font mal, cachent, parfois un grand amour.


J'ai eu la sensation que ce roman comporte une immense part de Sarah Barukh. La sincérité qui transpire de chaque ligne est bouleversante. J'ai eu l'impression qu'en chaque personnage, c'est l'auteure qui se livre. Chaque protagoniste livre une part d'elle, parfois en lui ressemblant, parfois, en étant son opposé, comme un exutoire. J'ai été très émue par cette authenticité. Je ne me suis sentie très proche de Sarah.


J'ai eu un immense coup de coeur pour Puisque le soleil brille encore.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Le soleil d'été est désormais bien installé et c'est pour l'Argentine que je vous propose de décoller en découvrant le dernier roman de Sarah Barukh , "Puisque le soleil brille encore", édité chez Calmann Levy .⁣

Pour celleux qui me connaissent bien vous savez que je ne me dirige JAMAIS vers des romans historiques ou abordant des pans de l'Histoire française ou étrangère, faute de connaissances dans le domaine.⁣
Le livre de Sarah a été l'exception qui confirme la règle.⁣

En compagnie de Sophie, Sol et Nahuel c'est au coeur d'une quête identitaire que l'autrice nous emmène.⁣
Une recherche de racines, intime, nécessaire et salutaire.⁣
Lorsque l'histoire rencontre L Histoire, c'est un récit à la fois poignant, dur et souvent éprouvant que nous livre l'autrice autour du drame qui a touché les "Mères de la place de Mai" de 1976 à 1983 sous la dictature Argentine.⁣

Si vous aimez les secrets de famille, les romans qui abordent L Histoire et les plumes sensibles qui prennent aux tripes, ce roman est fait pour vous.⁣

Un grand merci à toi Sarah.⁣
Pour ta confiance et l'émotion palpable ressentie lors de la réception et de la lecture de ce si joli roman ❤️.⁣
---------------------------------⁣
Des amateurices de romans historiques par ici ?⁣
Connaissez-vous las Madres de la Plaza de Mayo ?⁣
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critiques presse (1)
Culturebox
21 juin 2021
Puisque le soleil brille encore”, le quatrième roman de Sarah Barukh, prend aux tripes, mais est aussi plein d’espoir.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Quand comprendront-elles que le féminisme, l'utile, c'est quand on oublie que vous êtes un homme ou une femme, parce qu'on voit un être humain qui réussit dans ce qu'il fait, indépendamment de son sexe ?
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Le premier jour, l’entraîneur a dit : « Ce qui compte ici, c’est que l’ennemi soit à terre, je me fiche de comment vous y arrivez. Bouffez-lui l’oreille, éclatez-lui les couilles, mais il ne doit pas se relever. » J’ai adoré.
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Lorsqu'on commence avec les mensonges, on n'en sort jamais. On se promet de briser les chaînes de cet enfer qui fausse tout ce que l'on vit mais les craintes d'un effondrement l'emportent toujours. On repousse encore et encore, et un jour il est trop tard.
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Puissé-je avoir la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l'être et la sagesse d'en connaître la différence
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Ceux qui comprennent le passé ont le pouvoir d'écrire l'histoire. On se construit sur des bases, si les bases sont fausses alors plus rien ne tient la route.
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