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Citations sur Ma mère (32)

DIEU est l'horreur en moi de ce qui fut, de ce qui est et de ce qui sera si HORRIBLE qu'à tout prix je devrais nier et crier à toute force que je nie que cela fut, que cela est ou que cela sera, mais je mentirai.
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Je ne cessai d'adorer ma mère et de la vénérer comme une sainte. Cette vénération, j'admettais que je n'avais plus de raison de l'avoir, mais jamais je ne pus m'en défendre. Ainsi vivais-je en un tourment que rien ne pouvais apaiser, dont seul me sortiraient la mort et le malheur définitif. Que je cède à l'horreur de la débauche où je savais maintenant que ma mère se complaisait, aussitôt le respect que j'avais d'elle faisait de moi-même et non d'elle un objet d'horreur. A peine revenais-je à la vénération, je devais me dire à n'en pas douter que sa débauche me donnait la nausée.
Mais j'ignorais quand elle sortit, et que je dus me dire où elle courait, le piège infernal qu'elle m'avait tendu. je le compris beaucoup plus tard. Alors dans le fond de la corruption et de la terreur, je ne cessai pas de l'aimer : j'entrai dans ce délire où il me sembla me perdre en DIEU.
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LE RIRE EST PLUS DIVIN, ET MÊME IL EST PLUS INSAISISSABLE QUE LES LARMES.
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Bouleversé, je pleurai. Je pleurai de la peur que ma mère avait eue pour ma vie, peu m'importait, ces larmes se chargeaient d'une douleur autrement profonde, lourde, si elles me débordaient c'est que ces larmes en moi touchaient enfin l'extrémité des choses, l'extrémité de toute la vie.
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Je veux te faire entrer dans ce monde de mort et de corruption où déjà tu sens bien que je suis enfermée ; je savais que tu l’aimerais. Je voudrais que maintenant tu délires avec moi. Je voudrais t’entraîner dans ma mort.
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Je tremblais, et j'étais malheureux, mais je jouissais de m'ouvrir à tout le désordre du monde.
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LA VIEILLESSE RENOUVELLE LA TERREUR A L'INFINI. ELLE RAMÈNE L'ÊTRE SANS FINIR AU COMMENCEMENT. LE COMMENCEMENT QU'AU BORD DE LA TOMBE J'ENTREVOIS EST LE PORC QU'EN MOI LA MORT NI L'INSULTE NE PEUVENT TUER. LA TERREUR AU BORD DE LA TOMBE EST DIVINE ET JE M'ENFONCE DANS LA TERREUR DONT JE SUIS L'ENFANT.
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Ces pensées étaient malheureuses, mais la menace qu'elles m'apportaient était celle d'une joie excessive, qui allait naître de ma terreur.
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Dans la solitude où j'entrai, les mesures de ce monde, si elles subsistent, c'est pour maintenir en nous un sentiment vertigineux de démesure : cette solitude, c'est DIEU.
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Pierre!
Le mot était dit à voix basse, avec une douceur insistante. Quelqu'un dans la chambre
voisine m'avait-il appelé ?... Je compris à la longue que, dormant, j'avais entendu mon nom
prononcé dans mon rêve et que le sentiment qu'il me laissait demeurait insaisissable pour
moi...
Je savais seulement que cette voix durant les maladies et les longues fièvres de mon
enfance m'avait appelé de la même façon..
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