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Critique de bdelhausse


Henri Bauchau n'est pas un écrivain facile. Je me souviens d'avoir sué sur Oedipe sur la route. Mon bagage hellénico-philosophique trop mince m'avait conduit à une longue et lente lecture. Mais tellement nourrissante.

Avec le régiment noir, Bauchau s'attache à un moment de l'Histoire. En fait, plus d'une centaine de régiments noirs furent créés pendant la guerre de Sécession, soit 186 000 soldats noirs enrôlés et dont 33 000 moururent. La punition des Etats confédérés était sévère: « Tout nègre capturé en uniforme fédéral sera sommairement passé par les armes ». Quelques régiments vont s'illustrer, comme par exemple le 54è d'Infanterie qui donnera naissance aux Buffalo Soldiers (chantés par Bob Marley). Bauchau va en suivre un, dans ses diverses manoeuvres et péripéties.

S la langue est belle, très belle, fine, stylée, travaillée, le fond est moins convaincant à mon avis. Ce n'est que mon avis. J'ai peu accroché à l'épopée, aux relations humaines (pourtant un point fort de l'auteur). Cette amitié entre un blanc et un noir, chose qui est sans doute arrivée ne m'a pas réellement convaincu. On se perd un peu dans les habituels méandres de l'esprit humain, sujet cher à l'auteur. Et là, je suis resté assez spectateur et non pas acteur du récit, ce qui me semble ennuyeux pour une fresque historique dépeignant des luttes fratricides. J'ai attendu, en fait, avec impatience les paragraphes d'action qui arrivaient bien trop rarement à mon goût pour m'aider à supporter les longs passages quasiment introspectifs.
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