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Citations sur Oeuvres complètes, tome 1 (111)

-- La fin de la journée --

Sous une lumière blafarde
Court, danse et se tord sans raison
La Vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu'à l'horizon

La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le poète se dit: "Enfin !

Mon esprit, comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos;
Le cœur plein de songes funèbres,

Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
Ô rafraîchissantes ténèbres !"
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Mon cœur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l'entour des cordages ;
La navire roulait sous un ciel sans nuages,
Comme un ange enivré d'un soleil radieux.

[...]

Ou le roucoulement éternel d'un ramier !
- Cythère n'était lpus qu'un terrain des plus maigres,
Un désert rocailleux troublés par des cris aigre.
J'entrevoyais pourtant un objet singulier !

Ce n'était pas un temple aux ombres bocagères,
Où la jeune prêtresse, amoureuse des fleurs,
Allait, le corps brûlé de secrètes chaleurs,
Entre-bâillant sa robe aux brises passagères ;

Mais voilà qu'en rasant la côte d'assez près
Pour troubler les oiseaux avec nos voiles blanches
Nous vîmes un gibet à trois branches,
Du ciel se détachant en noir, comme un cyprès.

[...]

Poème - Un voyage à Cythère
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Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,.....
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p. 9 de l'introduction de Marcel A. Ruff:

"Baudelaire ne cherche en la nature qu'un écho et comme un prolongement de sa sensibilité. Aussi sa référence va plus volontiers de la nature à l'homme que de l'homme à la nature:

"Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales."
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Bohémiens en voyage" dans "Les Fleurs du Mal."



















La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots ou les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.

Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.
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