Dans la névrose, c’est l’âme qui est malade ; les symptômes particuliers ne peuvent être envisagés en-dehors de la personnalité totale, ni guéris à fond sans une restauration de cette totalité blessée.
Introversion et extraversion ne sont pas des caractères mais des mécanismes que l’on peut à volonté mettre en –ou hors- circuit.
Le « point où se trouve » […] le sujet [névrosé], c’est trop souvent, en effet, cette stagnation à partir de laquelle il faut trouver le moyen de l’ébranler.
Dans le fait même […] que l’enfant se développe selon des lois, organise son vécu selon des schèmes […], on admet implicitement qu’il obéit à des structures psychologiques données. Or Jung, dans le principe, n’en demande pas davantage, lorsqu’il postule un inconscient collectif.
C’est pour n’avoir pas reconnu « l’enfant intérieur » qui exige leurs soins, que des pères et surtout sans doute des mères, le poursuivent avec acharnement dans leurs propres enfants réels, cherchant passionnément à se réaliser à travers ceux-ci.
Tandis que la pensée dirigée (logique, technique, pratique) est nécessairement abstraite, c’est le rêve –quoiqu’il puisse sembler à un regard superficiel –qui maintient intact le concret psychologique.
Si les rites d’initiation de la puberté sont, dans maintes tribus, si impératifs, si exigeants et parfois si cruels, c’est qu’ils parent à un danger considérable : celui qui menace l’adolescent de rester captif de ses fixations premières d’enfance à la famille, auxquelles il importe de l’arracher à tout prix.
Ce à quoi [Jung] nous avertit de prendre garde, c’est à un moi apparemment fort parce qu’il est concentré, excessivement rationnel, obstiné : cette raideur doit être suspecte ; elle risque de dissimuler en réalité un moi faible qui se tient par là sur la défensive […].
L’homme moderne, menacé dans sa santé mentale et morale par les artifices de la vie compliquée qu’il mène, peut et doit parer à ce danger en se soumettant à une discipline d’auto-éducation fondée sur la connaissance de soi.
Qu’est-ce que répondre ? C’est simplement se tenir pour responsable ; ce n’est surtout pas […] « sortir une croyance de sa poche ».