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Critique de maylibel


Paris, milieu des années 1990. Ülkü Öztürk, journaliste française d'origine turque, est sollicitée par la police pour identifier le corps d'un diplomate turque brutalement assassiné. En voyant le corps étendu sur un chariot, à la morgue, Ülkü se replonge dans ses souvenirs…

Et ne reste que des cendres est un roman-fleuve, qui balaie de manière virtuose l'histoire de la Turquie à la fin du XXème siècle. Au centre de l'intrigue, une héroïne inoubliable, la mystérieuse Ülkü, qui tombe amoureuse très jeune d'un homme qui est tout son contraire. Elle est libre et volontaire, il préfère suivre une voie toute tracée. Elle est communiste, il est l'héritier d'une riche famille et veut occuper de hautes fonctions au ministère des Affaires étrangères. Avec eux, Oya Baydar ne se contente pas de raconter une belle histoire d'amour : son intrigue, universelle, est aussi éminemment politique. Elle narre de manière efficace, sans clichés, les désillusions des militants, les espoirs qui brûlent et partent en fumée, les dangers du pouvoir.

Autour de ses personnages principaux, l'auteure tisse une belle toile de personnages secondaires, réalistes et vivants, comme l'irritante mère d'Ülkü ou Mehmet, le timide militant communiste. L'histoire est très dense, pas toujours facile à suivre en raison des multiples flash-backs qui se succèdent d'un paragraphe à l'autre, mais toujours passionnante, servie par la plume aiguisée et poétique d'Oya Baydar.

Un très beau roman. Merci à Babelio et aux éditions Phébus de m'avoir permis de le découvrir dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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