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Ce roman, dont le titre est littéralement : « Il resta LEURS cendres chaudes », conte l'épopée, entre le début de la décennie 70 et la fin 90, de la politisation de cette génération de Turcs, dont le feu des espoirs, idéaux, aspirations, illusions a été étouffé par les coups d'État militaires du 27 mai 1960, du 12 mars 1971 et du 12 septembre 1980, puis par l'effondrement du communisme soviétique et l'intensification du conflit turco-kurde dans les régions orientales.
L'intrigue gravite autour de l'héroïne Ülkü Öztürk et de la série de malheurs épouvantables qu'elle-même et son entourage subissent, notamment sous forme de terrorisme d'État, dont pâtissent aussi, de proche en proche, tous les personnages secondaires, chacun à sa manière. La focalisation sur ce personnage féminin permet d'établir une thèse politiquement subtile et fortement imbue de vérité et de sagesse : à travers les destins des deux amours de la vie d'Ülkü, que tout oppose et surtout le parcours politique – l'un responsable communiste de premier plan, l'autre évoluant dans les plus hautes sphères de l'appareil étatique, les plus secrètes, meurtrières et impitoyablement conservatrices – les positions victimaires des uns et des autres s'immiscent et se confondent ; le véritable tyran n'est autre que la soif de pouvoir, de quelque bord qu'il provienne et quel que soit l'idéal élevé auquel il aspire. Les espoirs une fois brisés, les échines rompues, les trahisons consommées, il reste des hommes et des femmes abîmés sous le poids des décombres, qui n'ont pour seul recours qu'une improbable quête d'îles désertes. Précocement vieillis à la cinquantaine, leur élan vital ou mortifère, selon les cas, brûle et se consume à la fois, à l'instar des cendres ou braises du titre.
De plus, toujours dans la perspective féminine qui sait rendre justice à l'éros et thanatos, sourd toute une série de motifs archétypaux : le sacrifice du fils par le père, la révolte des fils contre leur géniteur, l'ambivalence du désir sexuel féminin en rapport dialectique avec la soumission, les fidélités contradictoires entre responsabilités maternelle et uxorielle, entre idéaux publics et affects familiaux, entre l'exil et le retour aux origines – endroit où (re-)vivre ou endroit où mourir...
La construction du roman est également extrêmement raffinée : non seulement par des flash-back qui complexifient la narration, au moins jusqu'à la moitié du livre, mais surtout par un subtil jeu de miroirs entre personnages, comme regroupés dans leur cheminement biographique et dans leur évolution personnelle sous la voûte de neuf chapitres très habilement conçus, afin de renforcer les analogies.
Enfin, la moisson d'informations historiques et sociologiques est extraordinaire sur la situation politique de la Turquie au cours des trois décennies précédant les nouvelles catastrophes survenues depuis le début des années 2000... lesquelles font sans aucun doute l'objet des romans plus récents de l'auteure, qui ne sont pas encore traduits en français, à l'exception de Parole perdue, qui, dans son édition originelle, remonte à 2007, soit 7 ans après celui-ci.
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Paris, milieu des années 1990. Ülkü Öztürk, journaliste française d'origine turque, est sollicitée par la police pour identifier le corps d'un diplomate turque brutalement assassiné. En voyant le corps étendu sur un chariot, à la morgue, Ülkü se replonge dans ses souvenirs…

Et ne reste que des cendres est un roman-fleuve, qui balaie de manière virtuose l'histoire de la Turquie à la fin du XXème siècle. Au centre de l'intrigue, une héroïne inoubliable, la mystérieuse Ülkü, qui tombe amoureuse très jeune d'un homme qui est tout son contraire. Elle est libre et volontaire, il préfère suivre une voie toute tracée. Elle est communiste, il est l'héritier d'une riche famille et veut occuper de hautes fonctions au ministère des Affaires étrangères. Avec eux, Oya Baydar ne se contente pas de raconter une belle histoire d'amour : son intrigue, universelle, est aussi éminemment politique. Elle narre de manière efficace, sans clichés, les désillusions des militants, les espoirs qui brûlent et partent en fumée, les dangers du pouvoir.

Autour de ses personnages principaux, l'auteure tisse une belle toile de personnages secondaires, réalistes et vivants, comme l'irritante mère d'Ülkü ou Mehmet, le timide militant communiste. L'histoire est très dense, pas toujours facile à suivre en raison des multiples flash-backs qui se succèdent d'un paragraphe à l'autre, mais toujours passionnante, servie par la plume aiguisée et poétique d'Oya Baydar.

Un très beau roman. Merci à Babelio et aux éditions Phébus de m'avoir permis de le découvrir dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Ülkü Öztürk est journaliste pour un grand quotidien français. A ce titre, elle est convoquée par la police pour être interrogée sur ce qu'elle sait de Arin Murat, homme d'État turc qui vient de se faire assassiner rue des Écoles à Paris et avec qui elle a dîné la veille. Elle qui a milité dans les rangs communistes, qui a été incarcérée et torturée, dont le fils Umut (« espoir » en turc) a été exécuté pour rien, elle devra s'expliquer à la fois devant la police française et l'ambassade de Turquie à Paris.
Commence alors un savant va et vient entre la Turquie des coups d'État et des révoltes estudiantines et celle d'aujourd'hui, entre Paris, Istanbul, Ankara et Leipzig ou Moscou. Va-t-on s'y perdre ? Non, car la précision de la construction et la clarté d'écriture sont telles que nous retrouvons nos repères, notamment grâce à des personnages au profil psychologique et au parcours très précisément rendus.
Longue méditation en action sur l'écart entre les idéologies les plus généreuses, les plus enthousiastes, les plus libertaires et la réalité politique d'un pays qui vit de soubresaut en crise, qui voit fleurir les politiques les plus liberticides et répond par le sang, la geôle et la torture aux mouvements de la jeunesse.
L'arrière-plan politique de ce roman, omniprésent comme un personnage à part entière laisse dans ce roman – sans doute en grande partie autobiographique – une part belle à l'histoire d'amour entre Ülkü, la révoltée aux idées de gauche bien arrêtées, et Arin, le politicien qui choisira sa carrière plutôt que sa passion.
Un portrait de la société turque se tisse au long des lignes, tradition, ambitions, qu'en dira-t-on, espoirs fous de la jeunesse, aspiration à la modernité sont ici rendus avec une grande vérité. Aujourd'hui, l'espoir – déçu – d'entrer dans l'Union européenne laissera-t-il la place à un régime tyrannique, celui d'Erdogan, à l'exaspération du sentiment religieux, à la tentation de faire acte de violence contre une Europe hermétique et méprisante ? Un livre qui permet une réflexion à partir d'une analyse certes partisane mais sincère. On aurait aimé que figure, un peu plus qu'en toute fin du livre, une approche du sentiment religieux en Turquie et qu'on en apprenne davantage sur ce que pensent les milieux progressistes de l 'actualité dans ce domaine.
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Paru il y a déjà quinze ans en Turquie, ce roman d'Oya Baydar -dont j'avais beaucoup aimé "Parole perdue"- vient enfin de bénéficier d'une traduction en français.

Construit en un savant tissage de flash-back maîtrisé de façon éblouissante, très ancré dans l'histoire de la Turquie moderne, des années 60 environ jusqu'à la fin des années 90, "Et ne reste que des cendres" résonne avant tout comme un hommage nostalgique, à la fois tendre et plus encore triste et amer, à toute une génération passionnée, engagée, pénétrée de l'idéologie marxiste-léniniste, qui se sera battue avec enthousiasme et conviction, en vain, croyant lutter pour un monde meilleur.

L'histoire débute quasiment par la fin, en 1996 à Paris. Ülkü Öztürk, journaliste turque naturalisée française se retrouve convoquée par la police pour reconnaître le corps d'Arin Murat assassiné la veille, Arin avec qui elle connut autrefois une relation passionnelle par lui sacrifiée à des ambitions carriéristes. Ce haut fonctionnaire turc, appartenant aux plus hautes sphères de l'état, avait pour mission de faire avancer le dossier de l'entrée de son pays dans l'Union européenne. Quel est ou quels sont les auteurs de ce crime? Quels en sont les mobiles précis? Là ne sera pas finalement le sujet du livre; tout au plus le prétexte à toucher du doigt des aspects obscurs impliquant l'existence probable d'un réseau criminel dont les ramifications s'étendraient jusqu'au sein de l'appareil d'état.

Pour qui n'en est pas familier (c'est mon cas) ce livre, par sa dimension politico-historique très présente, constitue, sinon une bonne approche, (les évènements marquants sont évoqués mais demeurent souvent confus pour les non-initiés) du moins une bonne sensibilisation au climat chaotique et délétère d'une Turquie transformée en champ d'exactions, d'affrontements entre factions radicalisées de gauche comme de droite et violence d'état sur fond de guérilla kurde. le lecteur un peu curieux y trouvera en tout cas incitation à enrichir ses connaissances sur la question.

Dans ce contexte troublé, Oya Baydar, s'inspirant probablement de son propre parcours, nous invite à suivre celui de son personnage principal, figure féminine forte, libre et lumineuse et de quelques autres figures non moins marquantes dont les destins s'entrecroisent. Ülkü, comme d'autres militants communistes, se verra contrainte à l'exil à Moscou ou ailleurs en Europe, loin de son fils, pour échapper à la terrible répression suite au coup d'état de 1980. Pour les uns, l'effondrement du régime soviétique sonnera le glas de leurs espoirs engendrant leur propre effondrement: "Désormais, il ne leur restait pas plus de monde nouveau en vue que de force pour en supporter le poids"; d'autres suivront d'autres voies sans que leur destin soit pour autant plus heureux ou porteur d'espérance.
La fin relativement ouverte semble mettre en avant une assertion de l'un des personnages comme quoi " la vie n'(aurait) pas d'autre but, d'autre sens qu'elle-même". Et cette porte meurtrie par les atteintes de la vie et du temps, définitivement cadenassée, illustrant fort à propos la couverture de l'ouvrage, se refermera sur un passé désormais irréversible de souffrances et d'illusions perdues.

Comme à son habitude, semble-t-il, l'auteure nous entraîne dans une réflexion riche de questionnements notamment sur la responsabilité et la nature corruptrice du pouvoir.

Je ne saurais faire l'impasse sur le volet histoire d'amour auquel certain(e)s pourront être plus sensibles, histoire d'une passion unique et dévorante qui défiera l'espace et le temps, braises mal éteintes, réactivées au fil de rencontres rarissimes qui jalonneront ce parcours de femme, ne laissant au final que des cendres comme tout le reste...

Enfin concernant l'écriture, comme dans "Parole perdue", Oya Baydar joue à la fois avec subtilité de la subjectivité des personnages et de l'omniscience de l'écrivain. Mais je voudrais insister sur la remarquable construction évoquée précédemment, point fort du roman selon moi. Toutes ces bribes du passé livrées dans un désordre apparent, s'articulent en réalité selon un schéma virtuose de telle sorte que l'auteur parvient à en exprimer toute l'intensité douloureuse tout en préservant la découverte de ces destins. de la belle ouvrage!
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Ulku est une journaliste turque. Elle a été convoquée pour identifier les cadavre de son ami Arin, homme politique turc assassiné dans une rue de Paris. le passé resurgit. Sa vie a été marquée par son engagement dans le parti communiste turc. Elle a été emprisonnée, torturée. Puis, s'est réfugiée avec son mari Omer en Russie. Sa vie, c'est aussi son amour pour Arin. Leurs univers sont opposés . Lui est issu d'une famille riche et devient un homme d' Etat, fidèle à son devoir : servir le pays quelque soit le gouvernement. Il renonce à épouser Ulku de famille modeste et militante révolutionnaire.
Roman sur la Turquie actuelle avec ses coups d' Etat, ses droits de l'Homme bafoués. Roman sur les désillusions . Désillusions politiques : le communisme s'effondre. Désillusions sur l'amour . Qu'en reste-t-il ? Rien que des cendres.
Un livre profond, triste mais illuminé par des citations de poète. Superbe
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Oya Baydar nous livre les éclats d'une vie, des souvenirs par bribes lancés au lecteur. Un roman qui évoque la fragilité de la conscience politique face à l'attrait du pouvoir; qui nous offre un panorama de la Turquie des années 70 à nos jours, de sa résonance en Europe.

D'une écriture douce qui dépeint la violence des hommes et celle des idées, elle fait entendre la voix d'Ülkü, une femme forte et tourmentée, dévorée par la passion.

Entre la France et la Turquie, d'hier à aujourd'hui, les époques et les lieux s'entremêlent pour dévoiler au fur et à mesure les pièces d'un même puzzle. Les sentiments d'une femme, qui porte en elle les valeurs et les idéaux d'un espoir fou, se heurtent aux convictions, à la machinerie politique.

Oya Baydar m'a envoûtée avec des mots justes, poignants et humbles.




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J'ai connu la romancière avec son premier roman traduit et publié en français "Parole Perdue", un roman que j'avais apprécié mais que j'avais trouvé étouffant tant l'évocation du Kurdistan (officiellement le Sud-Est de la Turquie) était lourde, plombante, suffocante. Les émotions sont malheureusement, ici, les mêmes. Oya Baydar, par la longueur de son récit, sa pesanteur, m'a effectivement étouffée. L'ambiance est lourde, chargée, sombre, noire, malsaine. Elle évoque tant de choses qui attristent et qui font la réalité en Turquie: les répressions, les tortures, les arrestations arbitraires, les coups d'Etats, les désillusions de celles et ceux qui ont, un jour, cru à un monde meilleur, la violence au sein de la société, l'injustice rampante, les conséquences désastreuses du programme servi par l'Otan (Gladio) dans le pays... autant d'événements qui continuent à exercer leur influence sur le présent, qui pèsent, qui alourdissent le corps et l'esprit. Oya Baydar a donc un talent indéniable pour dire, raconter, dévoiler la triste et tragique histoire de son pays. Elle parvient à transmettre au lecteur tout son poids. Il est lourd, très lourd. Alors, quand l'auteure ne donne aucun répit, quand elle ne laisse pas glisser un peu de légèreté, son roman finit par écraser. Il est trop imposant pour être tendrement savouré. Il est, malgré tout, à conseiller.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Un très très beau livre écrit par une femme exceptionnelle : Oya Baydar, ancienne militante communiste, longtemps frappée d'exil et figure importante de la littérature turque. Elle dit avoir écrit dans "Et ne reste que des cendres" l'histoire d'une génération, sa génération, certainement utopique, et qui a vécu des tragédies. Elle a voulu écrire un livre non seulement politique, mais aussi l'histoire d'un très grand amour qui traverse les années.

Oya Baydar nous raconte ainsi le destin d'une femme, Ülkü, et celui d'un homme qu'elle a aimé, Arin Murat ; petite jeune fille pauvre, Ülkü a connu Arin en donnant des leçons à son jeune frère. Tombés amoureux au grand désespoir de la mère d'Arin, ils se séparent car Mme Murat fait comprendre qu'il ne peut être question de mariage, leur famille étant riche et puissante. Chacun poursuivra son chemin, Arin qui n'a pas eu le courage de s'opposer à sa mère épouse une autre femme et devient quelqu'un de très haut placé en Turquie ; Ülkü sera dans le camp adverse, celui qui pense que le communisme peut être une solution pour ce pays. Elle se marie elle aussi, avec Ömer, un homme qui croit également à l'idéal marxiste.

Nous sommes en Turquie, à Paris, à Moscou, dans les années soixante à quatre-vingt-dix. Pour Ömer et Ülkü, si la jeunesse correspond à leur lutte pour le communisme, leur âge mûr doit faire face à la chute de l'URSS ; et on sent l'immense désillusion, le désespoir même que cela a entraîné, ils y avaient vraiment cru.

Cette écrivaine qui fouille jusqu'aux tréfonds de l'âme de ses personnages, dénonce les assassinats arbitraires et l'emploi de la torture en Turquie. le fils d'Ülkü est tué parce que soupçonné d'appartenir à une cellule terroriste ; mais n'était-il pas seulement un sympathisant de gauche ?

Et dans un second temps, les enfants de ces militants vont les remettre sévèrement en cause par rapport à ce qui se passe à l'est ; les problèmes kurdes sont assez présents dans le livre, par ceux d'un ami d'Ülkü, Mehmet.

A travers ces destins douloureux mais très humains, c'est toute l'histoire récente de la Turquie qui apparaît et c'est extrêmement intéressant ; Arin Murat a été tué, assassiné le lendemain d'un discours qu'il a fait à Paris ; ayant longtemps fait partie des plus hauts placés du pouvoir turc, il a été petit à petit mis de côté ; il s'occupe alors des relations avec l'occident et surtout des discussions pour l'entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne. Et son discours a été personnel et courageux sur les possibilités de développement de la démocratie en Turquie, bien loin des thèses officielles.

Comme le dit Oya Baydar, un des thèmes principaux du livre est le pouvoir ; Arin Murat s'interroge, et Ülkü aussi sur la recherche du pouvoir et sur tout ce que cette recherche "défait" entre les hommes et à l'intérieur d'eux également.

Livre passionnant, remarquablement construit mais assez triste ; et si l'auteure fait le constat que certaines choses ont pu progresser, elle ne semble pas très optimiste à travers ses écrits.
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"Et ne reste que des cendres" ou la vie retracée d'Ülkü, jeune femme engagée à gauche dans une Turquie en pleine transition démocratique.

A travers la vie de cette femme, Oya Baydar met en lumière des événements peu connus de l'histoire turque tels que les tortures et assassinats d'activistes communistes poussant certains à l'exil, les vastes mouvements de grèves ou de protestations contre le pouvoir en place... Il est très souvent fait référence à des dates capitales de l'histoire de la Turquie : le 12 mars 1968 (mouvement étudiant ayant pris une ampleur politique et idéologique pour se transformer en terrorisme sanglant) ou le 12 septembre 1980 (coup d'état militaire suivi d'une forte répression se traduisant par un recul de la démocratie). Ces événements ne sont jamais vraiment explicités et poussent le lecteur à réaliser ses propres recherches pour comprendre à quel point ils ont pu façonner la vie des différents protagonistes.

La curiosité suscitée par ce roman en est pour moi la principale richesse. La qualité de l'écriture m'a également happée dès la première page. En revanche, les incessants flash-backs m'ont souvent déboussolée (Oya Baydar envoie le lecteur d'une page à l'autre du Paris des années 2000 à l'Istanbul des années 60, en passant par Leipzig ou Moscou) et l'histoire très axée sur les relations intimes de l'héroïne n'a pas suffisamment, à mon goût, laissé la part belle à l'immersion dans cette Turquie trouble et qui reste pour moi mystérieuse.
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Militante de gauche passionnée l'héroïne turque a subi l'emprisonnement et la torture après le coup d'état militaire en 1970 et elle a du fuir son pays et s'exiler principalement à Paris.
Par de nombreux retours en arrière et des similitudes juxtaposées l'on suit le parcours de cette grande amoureuse confrontée dans ses relations les plus intimes à l'engagement politique poussé à son paroxysme par des êtres que tout oppose.
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