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Critique de PatriceG


Avant toute chose, en voyant l'effigie d'Alice Sapritch qui va jouer la mère du protagoniste du Cri de la chouette d'Hervé Bazin, je voudrais rendre hommage à la communauté arménienne, d'abord pour des raisons personnelles et deuxio pour des raisons que tout le monde connaît mais dont tout le monde se tait, lâchement. Vraiment quelle époque de mierda !

Il se trouve qu' Alice était arménienne. Son père était prof de français à Istambul. Elle avait du mal là-bas, de prime jeunesse elle rejoint sa grand-mère à Bruxelles et en âge de franchir le pas, elle gagne la France. Elle fait des petits boulots pour subvenir à ses besoins...

Qui aurait pensé dans ma prime jeunesse que je fisse un jour un papier sur elle, moi le dernier ! Moi qui rêvais d'actrices italiennes, de cinéma italien ! Pourquoi ? Alice était partout, elle occupait les écrans de télévision. Elle avait son charme dans sa jeunesse, comme une vamp ! Et puis son visage s'est un peu durci avec l'âge lui donnant un air très autoritaire et une voix qui en impose ! Je la vis sur les écrans ainsi ! Il est à croire qu'elle portait sur son visage tous les drames qu'elle avait vécus, je pense notamment à son héros avec lequel elle eut une relation pendant la guerre : Robert Brasillach, homme de lettres qui fut fusillé à 35 ans pour fait de collaboration. "Intelligence avec l'ennemi" comme on dit : Il y en a beaucoup aujourd'hui qui mériteraient pareil chef d'accusation ! Eh oui, à cette époque on fusillait les écrivains ! Mais cette femme là avait une intelligence remarquable, on la moquait, des fois même un peu trop, mais elle se moquait d'elle-même, cela finit par entrer dans les moeurs : elle avait acquis une notoriété certaine, jouait des pièces en costumes à ravir ! Elle faisait partie du gratin du vedettariat grâce à des rôles sur mesure, j'allais dire ce pléonasme faits pour elle !..

Aujourd'hui je la vois différemment, comme une grande dame en fait qui a traversé bien des tourments, des temps difficiles, elle s'est accrochée à la vie et la vie lui a souri. Je ne sais pas par contre si elle fut récompensée de tout le bonheur qu'elle apportait aux gens qu'elle méritait amplement d'un retour à la mesure au plan personnel ! J'imagine que lorsque le rideau tombait, une sorte de vague à l'âme la prenait et je ne sais trop comment elle tuait ce temps ?.. J'avais trop de choses à faire pour m'occuper de ces indiscrétions !..
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