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Marie Rennard (Traducteur)
EAN : 9782848781099
300 pages
In Octavo (01/09/2010)
3/5   4 notes
Résumé :
James Mason est diacre. Il a perdu son père. Sa mère l’a abandonné. Sa foi vacille. Sa fiancée est enceinte. Son église va fermer, faute de fidèles, rachetée par un antiquaire interlope. L’orteil de saint Thomas à Becket, précieuse relique de l’église de Tous-les-Saints de Genève, s’empare de l’esprit du jeune homme… Sous cette pieuse influence, James entame une carrière de pilleur de tombes pour le compte d’un trafiquant. Décidément, les Voies du Seigneur emprunten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bon , quand faut y aller , faut y aller !!

Etonnant bouquin que ce porteur d'os mais egalement d'espoir qui m'a autant deçu qu'enthousiasmé...
C'est par un matin humide et pluvieux que je me dirigeai d'un pas alerte et décidé vers la boite aux lettres dans mon superbe pyjama capitaine flam (50%coton , 30%acrylique,42%popeline , pour les puristes et je sais qu'il y en a! ) et là , oh joie ,bonheur , félicité (ouais , j'ai plutot tendance a etre d'un enthousiasme débordant une fois mon assiettée de tripes au saindoux descendue au p'tit dej') , la presence de ce livre de Richard Beard paru chez In Octavo et commandé dans le cadre de masse critique que je remercie au passage .
Une fois l'emballage delicatement lacéré , force est de constater que l'on a entre les mains un bien bel ouvrage d'apparence solide , d'une beauté indéniable vous invitant a une lecture s'annonçant sous les meilleurs auspices ! Ni une , ni deux , le temps de relancer le poele et je m'y attele .
Je ne sais pas pourquoi mais a la lecture de la quatrieme de couverture , je m'attendais a me retrouver dans l'esprit d'"Un Drole de Paroissien" , imaginant parfaitement Bourvil dans le role de ce diacre sacrilege ! D'ou la grosse deception des premieres pages...Si le theme etait prometteur , sa façon de le traiter m'a quelque peu pris au dépourvu les premiers temps au point de le refermer en me demandant sincerement comment j'allais le terminer...Ce n'est pas l'ambiance forcément teintée de religion qui m'a géné car meme si je ne verse pas forcément dedans , il est toujours bon d'en apprendre un peu plus et sur quelque sujet que ce soit . Paradoxalement , c'est le fait de deterrer ces gloires passées et d'en faire systématiquement dans la foulée un résumé non exhaustif qui m'a tapé sur le systeme !J'avais l'impression d'ouvrir un catalogue mortuaire d'autant plus irritant que je ne comptais pas commander...Puis ,peut-etre parceque l'histoire se deroule en Suisse ou tout est censé arrivé de façon plus tranquille , a l'ennui a succedé une certaine curiosité , un reel besoin d'en apprendre un peu plus sur ce diacre en pleine crise de foi , cherchant a se demarquer de son pere , lui-meme diacre en son temps , empetré dans une relation amoureuse qu'il juge incertaine alors que cette femme porte son enfant et pilleur de tombes a ses heures perdues afin d'en extirper des reliques destinées a approvisionner un antiquaire vereux . Personnage donc plutot complexe s'il en est . Et c'est là ou ce bouquin m'a cueilli car je suis rarement passé d'un extreme à l'autre , d'un ennui profond a une reelle joie de retrouver ce vicaire déchu si haut en couleur et ceci par bien des aspects : Tout d'abord , son histoire familiale veritablement touchante...Ce gamin pris entre un pere religieux et une mere representant l'exact opposé a savoir quelqu'un de libre et dans ses pensées et dans ses actes . C'est d'un pere helas disparu dont il se souvient avec nostalgie et tendresse tout en commençant alors a en apprehender le "fonctionnement" alors que sa mere , elle , se porte aux abonnés absents , ayant préféré , a son divorce , le soleil Espagnol a la grisaille Anglaise . Ses souvenirs familiaux sont reellement emouvants et l'on sent deja que l'enfant a du mal a y trouver sa place...
Autre force de ce livre , car des points positifs , il y en a pas mal une fois que l'on a fait l'effort de s'immerger dans cette histoire atypique , c'est evidemment la conception qu'a James de son sacerdoce et de sa façon plutot surprenante de l'exercer. Un diacre qui , dépossédé de son église par un trafiquant d'os vereux , ne verra d'autre solution a ses problemes financiers que de commettre certains actes plutot reprehensibles au regard de la loi mais surtout inimaginables au regard de son activité. Des situations loufoques et excentriques qui m'auront fait parfois sourire , si si !
Son histoire d'amour fait partie integrante de ce livre car elle vient completer tres justement la vie de ce diacre a la derive . Partition a deux de "je t'aime , moi non plus " , meme si une fois de plus c'est l'homme qui freine des quatre fers en se montrant hesitant , insatisfait...
Puis , pour clore cette critique , comment ne pas etre curieux du denouement . le principal but de ce pilleur en herbe etant de deterrer les reliques ( reliques ayant , je le rappelle , la faculté de pouvoir vous influencer ! celles de Jesus-Christ vous feraient marcher sur les eaux , celles d'Hitler vous feraient , elles , marcher sur les os...rien a voir...) de Jean Calvin , quete ultime de Moholy , l'antiquaire toujours vereux , vous me suivez ? Là ou le bat blesse , c'est que James aura la mauvaise idée de vouloir faire passer les os de defunts celebres pour ceux de Calvin , grave erreur de débutant qu'il risque de payer tres cher , Moholy ayant tres peu d'humour sur le sujet !

Au final ,un livre qui me laissera perplexe mais qui aura eu la faculté de m'interesser sur le tard et ceci , jusqu'a l'epilogue..Avis subjectif s'il en est..C'est vous qui voyez , y en a qui ont éssayé...
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C'est un livre lu en partenariat avec Babelio. D'un partenariat, je peux attendre deux choses : soit me fournir gratuitement un livre que je voulais, soit découvrir une histoire, un auteur … quelque chose que je n'aurai jamais lu. Ce que je n'attends pas, c'est de m'obliger à lire le dernier livre à la mode de l'auteur en vue. Je n'apprécierais pas, mais alors pas du tout.

Cependant parfois, j'ai l'impression de cliquer sur n'importe quoi pour Babelio. Pour le coup, ici j'en ai gagné deux. Quand j'ai reçu les mails, je voyais bien le livre serbe de quoi cela parlait (j'en parlerai quand je l'aurais lu), mais alors celui-ci je ne me rappelais même pas avoir cliqué dessus. J'ai lu le résumé et je me suis dis mouaif, mouaif, ça promet d'être bizarre. Mais encore une fois, j'ai été conquise par l'histoire, par la narration, par la traduction …

Pour le bizarre, c'est bien là et il n'y avait qu'un anglais pour écrire cela de manière aussi drôle, délurée et désinvolte. On sent tout de suite que le pauvre James Mason est perdu. À trente quatre ans il ne sait pas trop ce qu'il doit faire ni qui il est. On comprend que Genève c'était plutôt une mutation décidée par sa hiérarchie pour s'en débarrasser. On apprendra plus tard ses antécédents familiaux et on comprendra facilement pourquoi son mal être tourne un peu au névrotique, à la folie. Par un “heureux” hasard (suite à la fermeture de son église), il rencontre Moholy et Rifka : le trafiquant de relique et la petite main du trafic (qui formera James à l'ouverture des tombes en toute discrétion, formation non validée par le Pole Emploi je précise pour ceux qui voudrait faire pareil). James se lance dans ce nouveau travail, avec l'empressement et l'enthousiasme du gars qui aimerait avoir un but (entre autre récupéré sa copine enceinte), tout en se persuadant que ce n'est pas si grave et que cela ne va pas à l'encontre de ses convictions.

James va découvrir quelque chose (ce sera confirmé par Moholy et Rifka) : les reliques ont une influence. Au fur et à mesure des pillages, James devient la personne dont il déterre les os (et il les garde parce que oui il a du mal à redonner les os). Chaque chapitre (plus ou moins) voit James changer, adopter des attitudes, des paroles différentes. Cependant le tout reste cohérent et donne une impression de fresque épique.

Cette histoire originale et déjantée est servie par un humour hallucinant. On ne peut que sourire voir rire parfois. On ne peut qu'admirer le travail de la traductrice, Marie Rennard, qui a su rendre la langue de Richard Beard (je suppose en tout cas ou sinon c'est elle qui a un très bel humour).

Il y a cependant un fond sérieux au roman (surtout à la fin), où il y a une réflexion sur la religion, la foi, la croyance …

En résumé, un très très bon livre. Pas forcément un coup de coeur car il y a des passages que je n'ai pas forcément compris mais mon esprit était fatigué pendant la lecture.

Je remercie Babelio, les éditions In Octavo et la traductrice (j'espère qu'elle en traduira d'autres de cet auteur ; c'est déjà sa deuxième traduction) pour cette découverte.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je déposai les os propres sur le tapis de bains, enfilai un pantalon de jogging et les ramenai au salon. Dans la cuisine, Héléna finissait de bichonner Burton, lui enfonçant le crâne sous l’eau jusqu’à ce qu’il arrête de faire des bulles par les yeux. C’était le dernier morceau, le reste attendait sur l’évier.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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