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Critique de anniefrance


Un auteur récemment découvert avec le sublime Roitelet va entrer dans mon Panthéon. Encore un roman court et dense comme je les aime et une plume agréable par sa simplicité et sa poésie.
Le vent léger se situe en 1971 au début, et le récit sera ponctué de références à l'actualité mondiale mais tout se passe dans la famille Cresson: un couple aimant et leurs six enfants: Enzo, Léonard (le narrateur) Zelda, Elliot, Arthur et Zénon.
Sans oublier Ringo, le bouc familier et l'ami: le fermier Bertin.
Premier deuil: le grand-père maternel tant aimé. La mère qui adorait son père dit cependant: "Bien que ce soit un jour de pleurs, de souffrances et d'imposante tristesse pour nos coeurs et nos esprits, ce n'est pas une raison pour ne pas aimer vivre".

Baudelaire, Nietzsche,Sartre, plus curieusement Piaget occupent les esprits mais aussi des célébrités du monde du spectacle: Luis Mariano ténor, mort le 14 juillet, Martine Carol, comédienne, les Moody Blues avec Nights in white satin ; des faits historiques: mort du général De Gaulle, celle de Khrouchtchev...et pourtant
Joie, émerveillement ,prédisposition pour le bonheur, beauté qui guérit tout...mais tout de même plombé par une terrible nouvelle annoncée par la maman:"La maladie s'appelle la leucémie aiguë lymphoblastique...il n'y a pas de traitement possible, il est trop tard".
La mort va s'installer dans les esprits; les enfants vont d'abord s'occuper de leur père dévasté puis se serrer les coudes pour conserver la joie ne serait-ce que pour leur mère dont l'agonie sera bien longue." Maman qui n'aimait pas voir les gens malheureux, avait insisté pour que le cancer ne change pas notre habitude de la légèreté et de la joie"
Elliot: " je crois que le chagrin est une sorte de chat sauvage, de couleur grise, et plutôt retors. Il faut se mettre à plusieurs pour en venir à bout. Car tout seul on y arrive mal."Nous allions devoir nous rapprocher encore un peu plus les uns des autres. Ils sont athées: pas de consolation divine (même si le père chante à l'église le dimanche à cause de sa belle voix.)
De temps en temps Léonard, le narrateur, adulte, s'interroge sur la nécessité d'écrire cette histoire."je m'en veux tout-à-coup de raconter une histoire pareille alors que ce que je cherche toujours à faire, c'est apporter de la joie aux gens".
C'est toujours plein d'humanisme sincère.La dernière page et la dernière phrase sont à méditer.
J'espère trouver les autres en médiathèque ou en librairie, Tout particulièrement La fabrication de l'aube mais aussi ceux qui sont sortis entre le Roitelet et le Vent léger: La Source et le Roseau et Trois ans sur un banc..




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