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Critique de Mermed


Fin de partie est une pièce que j'ai vu quatre fois - interprètée par des acteurs de plus de beaucoup de renommée (Michel Bouquet, Charles Berling et Serge Merlin) ou moins connus (mais avec autant de talent) Jacques Pabst, Arnaud Chabert, Sandrine Bauer. Cette pièce m'ennuie – vous me direz, pourquoi y retourner? J'aime comprendre ce qui m'échappe dans une oeuvre estimée par beaucoup...
Et, j'ai enfin été récompensé de mes efforts, il m'est apparu que tout le théâtre de Beckett sous des noms qui veulent donner à penser - de Godot (god) à Hamm (âme), est une suite de digressions autour d'une discussion entre Lear et son fou (acte 4, scène 1) Fool you gave me nothing for't. Can you make no use of nothing, nuncle?
Lear Why, no, boy; nothing can be made out of nothing.
Le fou Tu ne n'as rien donné pour ça. Ne peut on trouver une utilité à rien, mon oncle?
Lear Non, mon garçon; rien ne peut être fait à partir de rien.
Le nothing de Shakespeare peut se traduire par néant, et aussi – usage très fréquent chez lui – par le sexe féminin, et les sens de ce 'nothing can be made out of nothing' deviennent vertigineux et impossibles à traduire. Beckett, me semble-t'il, est un funambule sur un abîme de mots vertigineux.


© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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