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Critique de SisteroftheMoon


Tout a commencé dans le superbe essai "Une chambre à soi" dans lequel Virginia Woolf nous rappelle que "Toutes les femmes devraient fleurir la tombe d'Aphra Behn, car c'est elle, la première, qui oeuvra pour qu'elles puissent s'exprimer".
Je me suis donc vite empressée de me procurer Oroonoko, écrit en 1688, considéré comme l'oeuvre la plus accomplie de l'auteure, la première femme à vivre de sa plume.

Aphra Behn narre la vie de Oroonoko, un prince africain piégé par un capitaine de bateau anglais et vendu comme esclave au Suriname, colonnie anglaise, en 1660, pour cultiver les plantations de canne à sucre. Sa bien aimée Imoinda, trop belle pour échapper à l'attention et à la possessivité du Roi (grand père d'Oroonoko) puis du gouverneur de la colonnie, a connu le même sort.

Ce roman court est écrit tel une longue lettre de compte rendu à un supérieur de la cour anglaise du XVIIème siècle, où Aphra Behn se pose en observatrice et décrit l'aspect et la vie de la colonnie. Elle jure avoir été témoin de tout ce qu'elle décrit dans son roman mais les historiens ne semblent considérer ni les faits ni le personnage d'Oroonoko comme véridiques.

Aphra Behn semble, avec son père, admirer Oroonoko (renommé César par ses "propriétaires") et, bien qu'elle soit réputée avoir été royaliste et femme d'esclavagiste, elle tient ici un récit particulièrement anti-esclavagiste. L'un des premiers du genre sans doute.
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