— Dans cet "antijournal",
Beigbeder épaissit le flou entre Dufresne, un écrivain fictif, et lui-même. Tout est vrai, sauf ce qu'il a inventé. Se télescopent ainsi tout azimuts les soirées au Flore, à Cannes, au sein du gotha culturel. Reste que la "clubbisation du monde" s'accompagne d'une anxiété à être continûment aimé.
Beigbeder s'ennuie dans un "Glamorama" (Easton Ellis) parisien, nimbé de luxure et de solitude, et pense à Françoise, sans savoir pourquoi il l'aime. Les "Fragments d'un discours amoureux" de Barthes version night-clubbing en somme. Et
Aragon de résumer l'égoïsme romantique : "Quel est celui qu'on prend pour moi ?"
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