Dehors, il fait très froid. Il gèle même. De ma fenêtre, j'aperçois le cerisier totalement nu, les flocons de neige retenus par les larges palmes du palmier, à côté de l'olivier. Deux arbres, toujours verts, même en cette saison. Ils défient l'hiver, le ciel gris. Un vrai cadeau de les voir garder leurs feuilles, par tous les temps. Il y a quelques années, des propriétaires dans l'immeuble ont fait arracher l'unique bouleau, bien que frêle, car, ont-ils dit, il bouchait la vue à un habitant. Comment ne pas ressentir le vide qu'il laisse, son absence ?
La tragédie palestinienne ne concerne pas que ce peuple, elle illustre la lâcheté des puissants, l'absence de morale internationale, la ruse de l'Histoire.
C'est la beauté qui est acte de civilisation, non le fracas des armes......
Je ne veux ni crier avec les loups ni être insensible à la souffrance humaine. Je veux tremper ma plume dans l'encre généreuse et fraternelle, non dans l'ivresse du sang.
Les palmes, c'est pour bercer le visage de la terre ; les rameaux d'olivier, c'est pour apaiser sa douleur. Ah ! Si cette belle neige pouvait laver toutes la laideur sur la face du monde ! Je sais, les poètes ont la tête dans les nuages. Mais qui leur dénie le droit d'aimer... les merveilleux nuages ?
L'importance d'une parole ne réside pas dans la puissance de son cri mais dans la hauteur du silence qu'elle impose.
Je ne veux ni crier avec les loups, ni être insensible à la souffrance humaine. Je veux tremper ma plume dans l'encre généreuse et fraternelle, non dans l'ivresse du sang"
La poésie a toujours été pour moi une leçon d'humanité. Sa beauté réside dans sa générosité, dans son refus de la laideur, de la haine, de la raison arbitraire. Comment un coeur de poète peut-il accepter tant de violence, tant d'injustice ?
Que veut-on ? Que les Palestiniens disparaissent de la carte comme les Indiens de l’Amazonie, ou les anciens Américains ?
« Comment aurais-je pu imaginer que les Palestiniens vivent réfugiés dans leur propre ville ? »