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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dur, ce roman lève le voile sur un drame, celui de l'exploitation sexuelle d'une fugueuse de 15 ans.
Rédigé au "je", le texte permet de constater la possible naïveté d'une adolescente.
Le vocabulaire cru et le contexte rendent crédible le récit.

Tiré de la série Tabou.
Offre une panoplie de ressources pour les ados et pour les parents.
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J'ai découvert ce livre à l'occasion de la Masse Critique Babelio et je pense que je n'aurais jamais entendu parler de cette histoire sans cela. Je remercie d'ailleurs la Masse Critique ainsi que la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.

Au départ, je ne savais pas que l'autrice était québécoise et j'ai donc eu un peu de mal avec toutes les expressions ou les tournures. Néanmoins, une fois la surprise passée, j'ai pu me plonger dans l'histoire et rester au-dessus de cette petite gêne.

Pour vous parler du livre en lui même, il fait 270 pages de récit et se lit donc très vite. de plus, sa présentation est différente de la France puisqu'on saute des lignes entre chaque paragraphe et donc aussi entre chaque bulle de dialogue. le texte est aéré et je trouve que ça allège vachement par rapport au sujet traité, ce qui est vraiment pas mal. Je pense qu'on aurait étouffé rapidement le cas contraire.

Leïla est un personnage qui m'a fait beaucoup de peine. Même si je l'ai trouvé très naïve, notamment au début du roman, on comprend ce qui la pousse à s'en aller. On comprend comment elle tombe dans les bras de Jonathan et pourquoi. C'est assez explicite, d'ailleurs et je pense donc que même les plus jeunes lecteurs (le roman est classé pour les 16 ans et plus) peuvent comprendre ses motivations. J'étais triste pour elle et j'avais envie de la prendre dans mes bras.

Évidemment, le reste est une suite logique. Je n'étais donc pas surprise ni même particulièrement choquée, mais ce sont des sujets très sensibles qui peuvent heurter facilement. Leïla est prise au piège dans une spirale infernale.

J'ai eu un peu de mal avec le rythme. En 270 pages, on en peut pas absolument tout décortiquer mais j'aurais aimé plus de détails sur certains points. Par exemple, l‘après. J'aurais voulu en savoir plus sur sa relation avec ses parents, notamment son père, sa reconstruction, son sevrage etc.. J'aurais aimé avoir plus d'empathie envers elle après ça.

Malheureusement, tout reste assez survolé. Leïla ne se rend pas compte de sa position de victime et même si c'est assez bien expliqué ensuite, quelques lignes supplémentaires pour bien insister sur le sujet auraient été chouettes.

Je suis vraiment contente d'avoir pu lire ce livre qui m'intriguait. J'avais vraiment envie de savoir comment le sujet était abordé et je trouve que c'est bien fait. On a parfaitement conscience de la place de victime de Leïla et du rôle de ses bourreaux dans son histoire.

Bref, mine de rien, c'est important de parler de ces sujets pour avertir et sensibiliser. S'il y a des maladresses, c'est aussi sans doute car le public visé doit tout de même rester un minimum protégé. J'ai vu quelques incohérences qui sont en fait là pour apporter une conclusion à l'histoire et qui auraient sans doute été menées différemment si le livre avait été plus long.
Lien : https://voyagelitteraire.wor..
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Collection québécoise, Tabou offre un concept très intéressant : offrir à des ados des livres adaptés pour eux, mais décrivant des maux et des problêmes de société : la mort, le sida, les violences sexuelles, l'homosexualité, bref toute une panoplie de questions et de problèmes humains susceptibles de toucher les ados, mais difficiles à aborder en tant que parents.

Rien que pour l'audace et l'idée, je tire mon chapeau.

Fille à vendre aborde le sujet de l'exploitation sexuelle et de la prostitution forcée chez les ados. Sujet horrible.
Nous suivons les mésaventures de Leila, piégée dans un réseau, de sa lutte, de sa survie, sans jamais virer dans le scabreux (vu le sujet, on ne sortira jamais du sordide) ni dans le débile-cucul-la-praline.
Le sujet est grave, réel et abordé avec intelligence.
Certes, on peut tomber de haut, mais on peut s'en sortir.
Le livre se termine d'ailleurs avec des adresses et numéros d'associations québécoises qui luttent contre le fléau.

Alors que faut-il en penser ?
Le roman n'est pas à tomber par terre, mais il a le mérite d'exister, et de soulever un problème, qu'on préfère étouffer en France.
Mieux vaut s'abrutir de Disney que de penser une seule seconde que le monde puisse être sordide, et de toutes façons, ça n'arrive qu'aux autres, n'est-ce pas ?

Une fois de plus, ce sont nos cousins qui ont l'idée, mais en France, à part leur piquer des chanteuses qui braillent, il semblerait que les bonnes idées ne franchissent jamais l'Atlantique. Et c'est bien dommage.
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