Elle ne fait jamais de rêves prophétiques, n'a jamais de pressentiments. La seule chose qu'elle puisse deviner quand elle éternue, c'est qu'elle a pris froid.
Mademoiselle Gertrude enregistre scrupuleusement qu'elle n'est pas là pour penser. Qu'elle doit se satisfaire d'avoir un travail et un petit logement administratif en cette période de disette et de chômage. Que ces hommes sont d'incurables machos qui, non contents de s'être autodétruits pendant des années, au nom de leurs fichus principes, s'agrippent au plus stupide d'entre eux : une femme ne donne pas son avis devant une assemblée d'hommes.