" Les fins de moi sont difficiles,
Les fins de nous sont délicates
On prend des coups, on donne des claques,
c'est une galère, c'est sans repos
Pas facile de toujours te paraître un héros... "
J'ai à peine seize ans, je n'ai pas été glorieux pour ce qui est de mes études, mais je sais déjà [.......] que le pire n'est pas d'avoir des esclaves, mais de leur faire croire qu'ils sont libres. [Arturo]
Elle s'appelle Pélagie.
Personne ne s'appelle plus ainsi depuis des générations, ou alors peut-être des vaches. Mais elle n'est pas une vache. Et avant que ce genre de prénom périmé ne revienne à la mode, elle sera morte.
Depuis que je me suis séparé de mes études
par consentement mutuel, en cours de ma
seconde année de seconde au lycée, je sens bien
que j'ai fait un pari hasardeux, celui de me
débrouiller seul. [Arturo]
Tante Emma n'avait pas qu'un prénom d'amour conjugué, elle élevait l'amour et la tendresse au rang des beaux-arts. [Pélagie]
Est-ce qu'on meurt comme le nouveau-né qui vient de voir le jour ? Avec le même cri ? Les mêmes larmes ? La même terreur ?
Les impuissants dotés d'un certain pouvoir ont les fantasmes de gloire qu'ils peuvent. J'ai toujours pensé cela aussi vis-à-vis des ordures qui levaient la main sur ma mère. [Arturo]
C'est le coup de grâce. Il l'a choisie par hasard, juste parce qu'elle passait là au mauvais moment. C'est pire que la foudre qui tombe sans cibler, que l'attentat qui décime dans un café ou dans la rue, aussi lamentable que le feu ou le stop que le chauffard a grillé à cet instant précis où sa mère en deuil traversait. L'horreur absolue d'une roulette russe.
En gros, je lui reprochais de ne pas m'accorder l'attention que je ne lui réclamais pas. C'était injuste, mais c'était comme ça.
Est-ce qu'elle a assez dit à Emma et à ses enfants à quel point elle les aimait ? [.......] Non, on ne dit jamais assez ces choses-là à ceux qu'on aime.