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EAN : 9782081381667
253 pages
Flammarion Jeunesse (10/02/2016)
3.61/5   85 notes
Résumé :
Ce soir. Tous ou presque ont prévu d'assister au concert du groupe de Marion. Mais tous n'iront pas pour les mêmes raisons.Certains sont venus avec joie et envie, d'autres avec rage et dégoût. Ici des comptes vont se régler, des vies basculer en quelques instants. Celle d'Annabelle tout particulièrement. Dans le noir, la tension monte. Annabelle veut croire que l'espoir va l'emporter mais la haine peut triompher?
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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La fille : Annabelle, collégienne de quinze ans, petite copine de Sébastien, grande amie de Fatoumata.
Quelques heures avant... le WE de la Pentecôte, en ce vendredi après-midi caniculaire de mai.
L'impact ? quel impact ? On sait que l'ambiance a été tendue en cours de français, essentiellement entre trois élèves et la prof, et qu'un concert se prépare pour le soir - un groupe local chantera contre les idées extrémistes de la municipalité.

Deux voix off, celles de personnes à l'agonie. Une au féminin, l'autre au masculin. De qui s'agit-il ? Que s'est-il passé ?

Un roman noir, comme 'La fille seule dans le vestiaire des garçons' du même auteur.
L'image de la vie au collège est sombre : influence des caïds, complicité passive de ceux qui se placent sous leur aile.
L'amour n'est pas gai, non plus, ni pour les adultes, ni pour les ados. Les premiers baisers et premières étreintes sont des exercices "pour apprendre les gestes", et parce que "mieux vaut lui plutôt que personne".
Et les relations familiales, mère-fille en particulier, sont douloureuses.

Et sinon, de quoi est-il question dans cet ouvrage ?
Les mots qui entourent la photo de la couverture résument les sujets évoqués et l'ambiance pesante : colère, dégoût, désir, douleur, égoïsme, faiblesse, fierté, faiblesse, passion, folie, haine, honte, amour, jalousie, joie, peine, peur, regret, révolte, solitude, tendresse, timidité, tristesse, vengeance, amour...
J'ajouterai : politique, racisme, dérapages, mais aussi amitié, solidarité et optimisme. En deux mots : adolescence & vie (avec leur lot de difficultés et de raisons de s'accrocher).

A faire lire dès quatorze ans.
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Je ne sais pas si la lecture de la fille seule dans le vestiaire des garçons est conseillée avant celui-là mais je n'ai pas accroché à ce roman jeunesse. Ambiance trop quartier, garçons qui veulent en mettre plus la vue, possédant une haine de son camarade incompréhensible. Ce n'était peut-être pas le bon moment ? pas le moral, c'est les fêtes ? Une décharge de sentiments noirs sauf parfois Annabelle qui rêve sa vie alors que la vraie est difficile entre un père absent et une mère malade.
Le livre relate pourtant bien la vie des adolescents en prise avec le monde qui les entoure mais l'ambiance trop pesante, a eu raison de moi. Auteur à retenter plus tard, dans le bon état d'esprit.
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Des élèves de lycée en galère, un professeur dépassé et la tension qui monte jusqu'à provoquer une violence incompréhensible. Mais quand l'amour ne va plus, tout s'effondre...

Le récit est découpé par des extraits de voix qui évoquent un drame, un accident avec des personnages qui vont côtoyer la mort.

Le lecteur suit principalement Annabelle et Isabelle son enseignante. L'une vit avec sa mère qui a décroché de la vie depuis l'incarcération de son époux laissant la jeune fille seule gérer le quotidien. L'autre est en panne d'amour et ressent une dissociation entre son désir d'absolu et la triste réalité quotidienne.

C'est le rejet qui va être à l'origine du drame qui est décrit avec les paliers progressif jusqu'à l'accident.

Tous les personnages sont des écorchés, ils essayent de se raccrocher comme ils peuvent à leur existence et à l'espoir d'un futur meilleur. Il y a d'ailleurs une double présentation des personnages, négative lorsqu'elle est réalisée par la personne elle-même, plus lumineuse lorsqu'elle est extérieure.

Un livre sous le signe de la tension et de la colère. Chacun cherche sa place et se heurte à l'agressivité de l'autre.

Un livre terminé avant les attentats du 13 Novembre 2015 mais qui y fait écho même s'il n'est pas question de terrorisme.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Annabelle est une jeune collégienne en classe de troisième. Elle vit une situation familiale difficile, sa mère étant dépressive et incapable de s'occuper d'elle. Heureusement, elle a une amie qu'elle apprécie beaucoup, c'est Fatou...
Chez elle ce n'est pas comme à la maison, on sait parler d'amour et manifester par des gestes et des mots tendres que l'on se soucie des autres.
Dans la classe d'Annabelle, rien n'est simple non plus et la situation est quasiment explosive en cette veille de weekend prolongé de Pentecôte.
La jeune professeur de français que les élèves surnomment "Et chérie chérie" tente de les inviter à débattre sur le roman de Radiguet "le diable au corps" mais personne ne veut jouer le jeu. Elle finit par exclure les trois plus pénibles garçons de la classe qui se prennent la tête depuis le début du cours et sont incapables d'arrêter de s'insulter.
Mais Fabien, un des garçons exclus, décide de se venger à la fois de son professeur et de ses camarades qu'il juge responsables de cette exclusion.
Il va être aidé par Sébastien, l'ex-petit copain d'Annabelle qu'elle vient de quitter et qui le prend très mal (car c'est la première fois qu'une fille ose le faire).
Tous deux n'hésiteront pas un instant à se rendre au concert prévu ce soir-là, pour laisser libre cours à leur agressivité, certains d'être dans leur bon droit et soutenus par leurs parents.
Toute la jeunesse de la ville s'y trouve réunie, car le concert est organisé pour soutenir les "sans-papiers" que le père de Fabien, adjoint au maire de la ville, fait expulser depuis que la municipalité a basculé à l'extrême.
Le drame éclate...

Dès le départ, le lecteur prend connaissance d'un drame à venir, même s'il ne sait pas lequel car le texte présente des encarts en italiques qui donnent la parole à deux personnes, encore vivantes...mais on ne sait pas encore pour combien de temps.
Très vite, le lecteur va comprendre que ce n'est pas un hasard si l'auteur se focalise sur les événements survenus en classe, cet après-midi là... C'est un de ces jeunes adolescents qui va "péter un câble".
La tension monte en effet rapidement et le lecteur, au fil du récit, se révolte devant tant d'injustice et de violence et finalement voit arriver le dénouement avec soulagement.
On se prend d'amitié pour Mokhtar qui n'est pas un mauvais bougre malgré sa fougue et sa promptitude à répondre. Il va servir de bouc émissaire à la cruauté et la trahison des jeunes racistes irresponsables, mais se croyant soutenus par leur famille.
Annabelle, l'héroïne, nous émeut par ses questionnements et ses "moments de grâce" auxquels elle s'accroche pour trouver quelque chose de positif à sa vie quotidienne. Son envie de vivre et d'être heureuse nous touchent de près.
Isabelle l'enseignante, qui nous semble bien démunie au départ, est un des personnages attachants du roman car elle montre bien que parfois, il est difficile quand on a ses propres problèmes de faire face à ces ados rebelles et agressifs.
L'auteur nous offre ici une belle écriture, un rythme époustouflant pour ce roman qui nous entraîne dans la spirale de la violence.
A la fois roman d'ado et thriller social, il montre bien comment de simples violences verbales vont être montées en épingle et servir de prétexte à des actes barbares et irréfléchis.
Voilà donc un roman très réaliste et crédible qui, je l'espère fera réfléchir les jeunes sur la montée de la violence et les conséquences de leurs actes...
Une lecture marquante pour un roman très fort dont nous ne sortons pas non plus indemnes, je vous l'assure.
A réserver aux plus de 13-14 ans.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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J'ai beaucoup apprécié ce roman, fort et prenant.
On suit le point de vue de plusieurs personnages, leurs sentiments, leurs haines respectives, leurs relations envers chacun... On se sent happé par leur désespoir commun. J'ai trouvé ce roman assez triste, tourné vers des sujets plutôt difficiles. L'écriture était plaisante et fluide.

Après la tension du cours de français, la professeure Isabelle Etcheverry, alias « Et chérie, chérie » est à bout. Celle-ci, brisée d'avoir reçu un message de Quentin - celui qu'elle aime - lui annonçant pour la énième fois qu'il était inutile qu'elle l'attende le soir même, ne fait que renforcer ses craintes qu'il puisse la tromper. Sans compter sur Mokhtar, Fabien et Thierry qui n'ont pas manqué de lui en faire voir de toute les couleurs pendant son cours. Ceux-ci montés à bloc n'ont qu'une envie : régler leurs comptes. D'un côté Mokhtar, jeune racaille incapable de se défaire de sa fierté et de l'autre Fabien, meneur tyrannique, qui se croit au dessus de tout le monde. Sébastien un comparse de Fabien a, quand à lui, du mal à digérer la séparation qu'il vient d'essuyer auprès d'Annabelle. Comment ? C'est lui qui d'habitude quitte les filles. Lui, le tombeur au grand coeur, que toutes les cocottes s'arrachent. Une de plus, une de moins, c'est à lui de décider quand les larguer. de quel droit Annabelle ose-t-elle l'abandonner ? Persuadé qu'elle en aime un autre, Sébastien compte bien mettre les points sur les i et lui montrer qu'on ne le quitte pas, lui, de cette façon. Annabelle, de son côté continue de mener sa misérable vie auprès d'une mère incompétente, coincée dans son propre monde, loin de la réalité et des responsabilités et privée d'un père enfermé derrière les barreaux. Dans sa triste existence, elle peut compter sur son soleil, Fatoumata, sa seule amie à laquelle elle ne peut s'empêcher de jalouser sa vie si chaleureuse et aimante.
Rancune, vengeance, jalousie et violence habitent les coeurs de nombreuses personnes et certaines comptent bien se soulager lors du concert de ce soir...
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critiques presse (1)
Ricochet
15 avril 2016
Si la violence, la discrimination, la haine ont un rôle à jouer dans ce roman très engagé, c’est néanmoins pour mettre en lumière la part d’espoir, d’aspiration au bonheur, de tolérance qui sommeillent en chaque être humain et ne demande qu’à être cultiver.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
La crise et les délocalisations des chantiers avaient éjecté toute une partie de la population de cette zone de la ville, et là-bas ne restaient à présent à tourner que trois pauvres ateliers de réparation de voiliers de plaisance qui ne tiendraient pas longtemps. Les grèves, il y a quelques années, avaient jeté dans la rue des manifestants désespérés et qui, à force de doutes et de plans sociaux foireux, faute de savoir où cogner, s'étaient ralliés aux discours qui leur affirmaient que l'ennemi venait d'ailleurs, que leur malheur, c'était à cause des autres. Que les derniers arrivés leur avaient volé leur travail, le bien-vivre et l'avenir. Les autres ? Toujours la faute des autres. Le genre de chanson que chantaient à gorge déployée le père de Fabien [le maire-adjoint] et la clique de crapules qui l'accompagnaient dans ses meetings. La majorité de la ville s'était engouffrée la-dedans. Plutôt la haine que rien du tout.
(p. 177-178)
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- Soif d'amour... fait-elle d'une voix sourde. Est-ce que cela évoque quelque chose pour l'un d'entre vous ?
Une majorité de crânes plonge davantage dans le ruisseau des pages, histoire de se faire oublier. De rares visages se lèvent pour la fixer, étonnés qu'elle ose leur poser à nouveau la question et de manière si personnelle. Elle rêve ou quoi, la prof ? Leurs sentiments profonds sont ici classés secret défense. Elle n'imagine tout de même pas qu'ils vont lui ouvrir leur coeur, raconter leur vie amoureuse ou leurs espoirs devant tout le monde ? Bosser 'Le Diable au corps', OK, si ça lui chante, après tout, c'est elle la prof ; mais faut pas pousser l'intimité au-delà. Enoncer un avis trop personnel sur un sujet pareil, ça serait prendre le risque de choper une honte absolue - et un commentaire bien senti, dans l'heure, sur Facebook. Ce qui galope le plus vite dans ce bahut, ce ne sont pas les meilleurs sprinters des cours de gym mais les rumeurs, les réputations et les cariatures assassines qui vont avec.
(p. 21-22)
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Elle regarde ses élèves [de 3e] penchés sur leurs feuilles.
Elle les aime bien. Ils l'épuisent, et plus encore en ce vendredi d'un mois de mai caniculaire, mais ils la sauvent. Elle les trouve aussi beaux que ridicules, aussi égoïstes que généreux, presque tous. Ils se déplacent en clans, certains gravitent autour de quelques élus comme des satellites autour de leur planète, mais elle n'était pas plus percutante à leur âge.
Ils sont solitaires aussi, inquiets, perdus et passionnés souvent, même quand ils haussent les épaules, le ton ou les yeux au ciel. Elle va les perdre à la fin de l'année scolaire, et elle ne sait pas leur dire qu'ils lui manqueront, même si d'autres élèves prendront le relais dès septembre. [...]
Oui, elle les aime, et elle supporterait mal d'être à leur place. On leur demande de réfléchir lentement, intelligemment, tout en exigeant qu'ils consomment vite et beaucoup.
(p. 40-41)
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- Tu dois manger le matin, le midi et le soir.
Ne pas ajouter « comme n'importe quelle personne saine ». Surtout ne pas ajouter cela.
- Comme une femme normale ? C'est ça que tu veux insinuer ? Oui, tu penses que je suis folle !
Eviter ce genre de discussions [avec ma mère]. Elles menaient aux cris, aux larmes, aux portes qui claquaient, à rien de bon. Déjà vécu ces scènes, et beaucoup trop souvent à mon goût.
- Folle ? Je ne sais pas ce que ça veut dire... Folle de tristesse, oui, folle de rage et d'inquiétude, certainement.
- Tu penses que je suis folle... a-t-elle résumé.
- Maman, ça suffit, je t'en prie. Je pense que tu déprimes, que tu sombres dans trop de mélancolie. Je pense que j'aimerais que tu ranges un peu.
(p. 141-142)
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- Quand il y a la guerre, faut pas se gourer pour choisir son camp, Pelissanne, lance Fabien. Toi, je peux te dire que t'as du bol d'être à la colle avec Sébastien. La nana d'un pote, c'est sacré. Mais t'as vraiment de la chance.
- A la colle ? Tu te crois chez Leroy Merlin ? Laisse ton pote de côté, ça me fera des vacances. Et puis non, c'est pas la guerre, c'est un cours de français, pauvre rigolo ! Toi, t'adores ça, la guerre, et moi je veux juste qu'on me fiche la paix.
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