AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JMLire17


Dans ce récit, l'auteur retrace sans retenue, souvent avec humour, l'histoire de sa famille, émigrés italiens venus s'installer en banlieue parisienne en 1954. Au delà de leur histoire, il décrit le parcours qui l'a conduit à devenir l'écrivain et scénariste que l'on connait. Cette famille, ce sont les parents, Cesare, un père, travailleur, mais alcoolique, Elena, une mère soumise qui subit, et peine à s'intégrer. Ce sont également un frère Giovanni, trois soeurs, Anna Clara, Yolanda, tous plus âgés que Tonino le petit dernier qui naît en France. Il nous les montre à travers ses yeux d'enfant, puis d'adolescent des années soixante, à quatre-vingt. Les soeurs qui font toutes des études de dactylos au cours Pigier, car à l'époque il en faut. Les problèmes de langue des parents qui mixent français et italien. Son premier contact avec la littérature à travers le livre « La guerre du feu » que lui offre une de ses soeurs. Sa fascination pour le cinéma des années soixante, son ennui d'enfant, qui aurait préféré des parents divorcés, qui s'invente des héros, ses soirées devant la seule chaîne de télévision. Sa perception des événements de mai 68 et l'impact que cela a eu sur son refus des pensées dogmatiques, le manque d'intérêts de ses parents pour ses résultats scolaires. Sa période de non lecture, jusqu'à ce qu'il découvre la littérature avec le roman « Une vie »de Maupassant, puis Cyrano de Bergerac et devienne un fou de lecture. Sa passion pour le cinéma américain qui progressivement lui donne le goût de la fiction. Il rend également un hommage aux professeurs qui ont éveillé son besoin d'écrire. Puis des anecdotes par exemple sur les séances chez le coiffeur où il lit le magazine Lui, et bien d'autres. Enfin, il aborde également ses débuts en écriture, ses problèmes psychologiques, la perte de ceux qu'il nomme ses disparus, père, mère et deux soeurs. C'est très vivant, au delà de sa famille c'est une époque qu'il nous fait traverser. Les chapitres sont courts, l'écriture est directe, c'est souvent plaisant, parfois triste, on aimerait pouvoir écrire sur sa famille d'aussi belle manière.
Commenter  J’apprécie          41



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}