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Citations sur À la machine (36)

Ils luttent pour défendre et garantir par la loi des intérêts communs, pour que la liberté et la justice soient des droits universels et non des privilèges. Pour que leurs enfants, petits-enfants et tous ceux du siècle suivant accèdent à une instruction publique et gratuite au lieu d’être condamnés dans les fabriques à un âge où ils se demandent encore pourquoi le ciel et le soleil, pourquoi la vie, pourquoi celle-ci. – p. 146
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Sa grand-mère lui chuchote qu’au lieu de penser à la mort, il faut se réjouir d’accueillir la vie. – p.70
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De l’absence définitive d’une mère, on ne se console pas. Même avec le temps dont on dit qu’il apaise en passant, il pleut toujours sur nos joies. – p.161
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Pour édifier l'immense serre dans le sud de Hyde Park en 1851, on a besoin de cinq mille ouvriers pour transporter, poser, assembler, monter les materiaux - des milliers de tonnes de verre et de fonte - à un rythme infernal, sans protection, sur un chantier mal sécurisé, pour un salaire improvisé et trés insuffisant. La méthode n’appartient pas au passé: aujourd’hui, dans le désert, des ouvriers meurent sous cinquante degrés sur des chantiers ou ils sont exploités pour construire de gigantesques stades climatisés. Les coulisses des grands projets capitalistes sont toujours macabres.
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(cours de couture)
A l'exception d’une fille qui fait des études d'art, la plupart des inscrites (huit femmes, un homme) sont la parce que c’est la mode, la mode du DIY, injonction de politique managériale poussant chacun a se débrouiller seul, a se démerder pour réparer son lavabo, monter une cabine de douche, coudre ses masques, accueillir des migrants, financer la recherche sur le cancer, nourrir les pauvres, trouver un logement. Se démerder pour s'habituer aux
politiques de renoncement aux financements publics.
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Lorsque ma mère confectionne de longs rideaux, le voilage déborde de la machine, recouvre le corps et s'étale sur le sol comme de la mousse. On dirait qu'elle coud dans une robe de mariée augmentée d'une traîne chapelle.
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Devenir ouvrier c'est accepter de passer dix-sept heures par jour enfermé dans un atelier à respirer les poussières et les vapeurs qui donnent un teint livide et provoquent des hémorragies. C'est occuper un poste où il faut rester courbé, debout, accroupi ou allongé si longtemps qu'on en a les jambes enflées, le dos tordu, les poignets démis, les doigts coupés.
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A peine puis-je être l'ami proche, frôlé et négativement courtisé, l'homme désirant et toujours présent, le confident des heures durant, celui avec qui les choses sont possibles uniquement si la relation prend la forme d'une conversation.
Le silence est dangereux, n'arrêtons pas de parler, voilà ce qu'elle semble répéter chaque fois que nous nous croisons : puisse le plaisir que nous éprouvons à rester proches ne jamais ni s'accroître ni décroître, ne jamais changer de nature, parlons pour ne rien faire d'autre qui serait condamnable, voilà ce qu'elle pense. (p. 104)
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La conversation, voilà ce que nous avons en commun jour après jour, voilà la vie que nous partageons. C'est très peu, c'est beaucoup, c'est un début, ou c'est un épilogue. (p. 106)
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Quand les visiteurs découvrent ces symboles qui rendent hommage à Thimonnier, ils ne savent pas que c’est hors du récit institutionnel que s’écrit la version la plus fidèle à la vie de Barthélemy. En face du musée, en contrebas de la rue qui porte son nom, sa maison sommairement meublée accueille aujourd’hui, occasionnellement, discrètement, des personnes sans ressources, sans toit, sans soutien, sans travail ou sans un emploi suffisamment rémunéré, parfois sauvagement privées de tout cela en même temps. On l’appelle « la maison des gens de passage ». Un refuge unique, où l’on peut secrètement espérer, comme Barthélemy en son temps, que demain, malgré tout, la vie sera meilleure.
Que la maison d’un artisan-inventeur errant, malchanceux et misérable soit devenue un abri temporaire qui protège d’une société du travail impitoyable, c’est une histoire qu’aucune fable ne peut dépasser.(p. 150)
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