Citations sur La sidération (12)
« N’oubliez pas de fréquenter des gens heureux , car le bonheur est contagieux.
Qui a pu écrire cela ?
Comment faire autrement qu’affronter , tout regarder en face, prendre la vague, boire la tasse ? »
« Dégrise- toi, rappelle - toi à toi même; sors du sommeil et quand tu auras compris que tu étais troublé par des songes , bien éveillé , regarde ce monde comme tu regardes tes songes » ….
MARC AURÈLE ,
PENSÉES POUR SOI .
« L’Histoire elle même s’efface,,chaque jour le souvenir de la Shoah , dont la mémoire n’a jamais été autant étudiée, transmise , se désintègre.
Les tombes profanées ,les insultes,,les attaques dans le métro contre des juifs comptent parmi les faits divers. En Allemagne , des parents se sont opposés à l’étude du livre d’Anne Frank.
La haine est brute , elle défenestre, elle tue, elle a pris de multiples visages . Et d’autres combats mobilisent les troupes lancées dans la préservation de la planète et La Défense du bien - être animal » ….
« J’avance virtuellement parmi les ombres, en me faisant discrète , comme vous, lorsque vous preniez par obligation le wagon de queue dans le métro , le seul autorisé aux JUIFS à partir de 1942 »….
Elle est terrible la photo de cette fille qui dit "bonne nuit" à ses followers, parce qu'elle n'a personne, pas une épaule, pas une présence sur laquelle s'appuyer pour pleurer. Et pathétique celle qui, en plein confinement, donne des conseils de sagesse depuis sa villa avec piscine. Qui sot ces gens dont les profils, les habitudes, les achats sont identifiés par des plateformes, réduites à des bouchées de datas par des algorithmes ? Aujourd'hui, sur Instagram, une copine a posté la photo d'elle t de sa fille à différentes époques. Les likes seront ses fleurs virtuelles.
C'est ce livre que j'écris pour toi, dans l'ombre de ton souvenir, de tes pas, de tout ce que tu as été, de ces secrets que je vais prélever un à un au scalpel.
En Ehpad, la mort rend son temps, lambine en chaise roulante dans les allés vides, elle sème ses leurres, tend des pièges pour mieux frapper.
Le terrain sur lequel nous avions cru grandir s’affaisse, il faut s’occuper de nos parents comme s'ils redevenaient ce que nous n’avons jamais été pour eux: des enfants. Nous veillons sur eux. Cette surproduction semble génétiquement faire partie de notre histoire familiale. La question qui se pose est qu'elle est la limite entre l’entraide, le confinement affectif, la dépendance? On grandit non pas libre mais redevable. Aimer, c'est être reconnaissant. Le prouver. Et rien n’est jamais assez.
Maintenant que tu n'es plus là, tu ne peux plus m'échapper. Je te tiens. Tu es là dans mon cœur et je te cherche, comme je t'ai cherchée toute ma vie, parce que tu n’étais pas là et que j'écrivais pour me cacher de toi.
Voilà des années que l'on fait croire aux gens que bien vivre, c'est s'occuper de soi.Je crois que c'est aussi écouter, être présent. Mais que cette présence est impossible, physiquement. Qu'elle condamne les aidants à la folie, à la douleur de ne jamais en faire assez. Que deviendront tous ces hommes et femmes "tellement bien" dans leur vie, mais sans enfants pour venir les voir ?