Un livre étrange, une confession sûrement, un constat surtout. Comme si la mort de Saint Laurent avait balayé ce qui fut la couture et l'idée même du chic.
Ce Requiem est à lire séance tenante car
Laurence Benaïm décrit parfaitement ce monde de l'apparence.
Comme dans tous les mondes professionnels où il faut en être, il faut toucher les étoiles et tenter son barnum.
C'est finalement très méchant, tout est balayé vite, trop vite, happé par le renouvellement permanent de l'image.
C'est cynique parce que l'édifice, sorte de tour de Babel, ne repose sur rien.
Il y a l'ombre des amis de Saint Laurent, celle massive et destructrice de
Pierre Bergé, qui n'a toujours pas compris que son vrai rôle dans la vie était celui de mentor et qui à présent tente de rallumer les feux de la rampe, en jouant la Veuve Joyeuse.
Ce monde de la mode est pathétique, on ressort de la lecture de ce Requiem, tétanisé par tout ce vide.
Et il reste l'oeuvre d'
Yves Saint Laurent qu'on espère, à la suite de
Laurence Benaïm, impérissable.
Hélas, la postérité est taquine, rarement injuste.
En plus de ce Requiem, je vous recommande la très bonne biographie d'
Yves Saint Laurent de
Laurence Benaïm (Grasset). Vous découvrirez l'homme, le couturier et l'égnimatique.
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