Qu’on le veuille ou non, on vit encore dans un monde d’hommes, façonné par les hommes pour le plaisir des hommes. ( p. 350)
L'homme invisible, lorsqu'il sait qu'on ne peut ni l'identifier ni l'attraper, qu'est-ce qui l'empêche d'aller violer sa voisine ? Les réseaux sociaux, aujourd'hui, pour certains, c'est la même chose. Dès lors que tu es convaincu qu'on ne peut ni t'identifier ni te retrouver, qu'est-ce que tu feras que tu ne ferais pas normalement ? (p.88)
- Il n'y a a pas de Charon. Chaque bourreau est le Charon de sa victime. Je pensais que vous l'aviez compris. (...)
Y a de quoi être déçu, je vous comprends : aucun tueur en série ni autre psychopathe au mode opératoire diabolique. Il n'y a que des gens normaux, mais brisés, qui veulent se venger. Purement et simplement. Et qui utilisent Internet pour pousser leur tortionnaire à se suicider. C'est aussi simple que ça. (p.439)
Ils voulaient juste voir du sang, il n'était pas question de justice ou de lutter contre le racisme. C'est une histoire vieille comme le monde. L'inquisition, les croisades, n'importe quelle guerre sainte, c'est pareil : les gens se cachent derrière des idéaux ou des valeurs morales qui leur permettent de bien dormir, alors qu'au fond, ce qu'ils veulent c'est faire souffrir les gens qu'ils n'aiment pas, puis aller se coucher avec la conscience tranquille, persuadés d'avoir œuvré pour le bien de l'humanité.
Tandis que Mornay installait son programme d'aspiration du site Internet, Marion commanda des sushis.
Marion se présenta, ainsi que ses condoléances.
Lola avait envie de parler à son amie, mais surtout elle voulait une journée ennuyeuse. L'ennui lui semblait être devenu un luxe.
- Notre rôle, c'est de comprendre ce qui se passe, pas d'avoir des idées. Avoir des idées, ça peut être dangereux, parce qu'on finit par ne voir que ce qu'on a envie de voir, de ne chercher que des indices et des preuves qui confirment ce qu'on pense déjà savoir. (p.182-183)
Marion se présenta, ainsi que ses condoléances. (p.16)
Il y avait dans l'histoire qu'Isabelle Trabelsi venait de raconter quelque chose de similaire : une organisation froide, administrative, parfaitement huilée, au service de la mort. C'était certes à une autre échelle, mais cela faisait tout de même froid dans le dos. (p.416)