Dans la remise

Arrivée à 48 ans, Anna, avocate renommée pourrait être comblée. Un mari qui l'aime et partage son désir de ne pas avoir d'enfant. La mère d'Anna meurt et vont rejaillir une foule de souvenirs et sentiments. Et le désir d'enfant va naître, violent, inattendu, irrépressible et qui doit rester secret pour ne pas trahir le pacte conjugal. livre sur les formes que peuvent revêtir un désir de maternité tardive. Livre aussi sur la transmission de générations en générations le manque d'amour maternel; Comment donner un amour que l'on n'a pas reçu. Flashes-backs sur des situations d'un passé douloureux, coexistence difficile avec un homme qu'elle n'est plus sûre d'aimer mais qui lui est indispensable. Il l'a façonnée, mais ne la comprend plus. Quels sont ces bruits dans la remise. Cet enfant lunaire va t il sauver Anna et son couple? Et cette autre promesse dans son ventre Une atmosphère border line, on sombre dans la folie, mais une folie emplie de poésie; Et si tout n'était que prétexte à renaissance.
Cette remise c'est la solitude dans laquelle elle a toujours été enfermée. un univers qui ouvre la porte aux conjectures, le lieu des questionnements intimes.
Une présentation éclatée, une écriture fine. le style est sobre. Attachant, intimiste.

Dans la remise/Inès Benaroya
Anna est avocate et mariée à Bertrand elle semble la plus heureuse des femmes. D'un commun accord ils ont choisi de n'avoir point d'enfant, Bertrand par commodité et égoïsme et Anna pour des raisons plus profondes liées à sa relation avec Ava sa mère.
Ava, avare d'amour à l'égard de sa fille, vient à mourir et pour Anna le passé de son enfance à Istanbul ressurgit. Un passé souvent douloureux qui plus tard la voit être placée dans un pensionnat à l'âge de neuf ans. Anna n'a pas connu son père qui est parti.
À la suite de ce décès se lève l'inhibition liée à la maternité, et le désir inconscient d'être mère s'inscrit dans la vie d'Anna, un désir qui reste enfoui au fond d'elle et va jusqu'aux hallucinations. Y a-t-il vraiment un enfant rodeur qui dort toutes les nuits dans la remise du fond du jardin ? Et puis Anna se convainc secrètement qu'elle est enceinte. La relation avec Bertrand se tend. Elle ne lui confie aucun de ses rêves. L'ambiance vire au délire et à l'aliénation.
Ce premier roman d'Inès Benaroya, assez étrange il faut bien le dire, est bien écrit, mais manque un peu de consistance et de rebondissement. le style est normal, fluide et simple. J'ai quand même noté une faute de français à la page 176, (volontaire ou non ? dans la bouche de Bertrand), le mot « dénote » au lieu de « détonne », au sens de « n'est pas en harmonie avec ». In fine, un roman qui ne vous accroche pas mais reste intéressant de par le thème ci-dessus évoqué.

Nos romanciers et surtout nos romancières contemporaines ont trouvé un filon: des histoires de femmes modernes à double face: une avocate brillante sera capable de laisser un enfant venir dormir, par tous les temps, dans la cabane du fond de son jardin sans lever le petit doigt ni en parler à personne. Elle aime son mari, mais pourquoi ne pas le tromper au moins une fois, ni vu connu? Elle détestera sa mère et se montrera indifférente à son décès. Elle détestera aussi sa belle-soeur, et elle s'est promis de ne pas avoir d'enfants.
Et avec cela, on fait des livres.
Ce qui peut nous laisser plus que perplexes.

Anna, à l'aube de la cinquantaine, vit en couple avec Bertrand.
Leur couple s'est construit sur un projet de vie commun, celui de vivre à deux faisant le choix partagé de ne pas avoir d'enfant.
Ils partagent donc ensemble une vie en apparence sereine et tranquille mais le décès soudain de la mère d'Anna vient bousculer les certitudes de cette dernière.
Ava, la mère d'Anna, n'a jamais vraiment été une mère pour elle et ce manque affectif ressenti par Anna va soudain faire naître chez elle un manque certain, nourri d'hallucinations et de fantasmes.
Anna va s'imaginer mère avant d'être enceinte et enceinte sans jamais être mère au final.
Ce livre est un roman sur le désir profond de maternité et les troubles psychologiques que peuvent engendrer la non-maternité.
C'est un roman assez étrange mais bien écrit. On se laisse prendre au jeu de l'intrigue et on va au bout. On veut comprendre le cheminement intérieur d'Anna et on la suit dans ses délires.
Autopsie d'un manque viscéral et des regrets concernant les choix d'une vie.
J'ai bien aimé ce roman d'Ines Benaroya qui me laisse cependant un réel sentiment d'étrangeté.

Anna et Bertrand sont un couple heureux en ménage et avec des métiers épanouissants, ils ont pris la décision de ne pas avoir d'enfants, n'ayant pas envie de perpétuer la malédiction des enfants mal-aimés, autant du côté d'Anna et que de Bertrand. Cette décision ne semble les affecter, mais suite au décès de la mère d'Anna et à la découverte d'un enfant endormi dans la remise, dont Anna va taire la découverte à Bertrand, toute cette vie est remise en cause et le désir de cet enfant jamais conçu va apparaitre, désir sous-jacent qui va ressortir à la lumière du jour.

Un premier roman prometteur, Inès Benaroya à l'écriture sensible et traite dans ce 1er roman un thème sensible de l'amour mère/fille et du désir d'enfant.

📖 Dans la remise Anna se réveille en sursaut. Un bruit l'a arrachée au sommeil. le lendemain, elle s'approche de la remise au fond de son jardin. Sur le vieux canapé, allongé de tout son long et dans un relâchement total, un enfant dort.

💚 On suit la folle mesaventure d'Anna et cet enfant trouvé dans sa remise. On plonge dans la psychologie de cette femme de manière très juste. Se plier aux desirs de l'autre pour ensuite se rendre comtpe trop tard que le désir d'être mère était là. Je résumerai ainsi l'émotion que j'ai eu à la lecture de ce livre.